Une nouvelle entrée le Lundi consacrée aux news qui ont retenu mon attention (donc il ne s'agit pas d'un article exhaustif). J'ai pu constater que cela avait l'air de plaire ceux qui suivent mon blog, donc je continue (sans garantir toutefois que ce sera un rendez-vous régulier). Allez, c'est parti !
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ROBSON ROCHA :
Et je vais commencer par vous parler d'un artiste que j'aime mais qui traverse une mauvaise passe. Il s'agit de Robson Rocha, qui a démontré son grand talent sur des titres comme Green Lanterns, Aquaman ou Future State : Justice League. Vivant au Brésil, Rocha est actuellement très malade, touché par le COVID-19, ce satané virus que le président de son pays a qualifié de "gripette". Les hôpitaux brésiliens font face à une situation alarmante, les vaccins maquent. Et Robson Rocha a été admis en réanimation récemment.
Cela, je ne l'ai pas appris par DC Comics, encore une fois minable dans sa communication, mais par Twitter où des amis artistes de Rocha ont communiqué sur son état de santé et collectent des fonds pour les soins dont il a besoin. Beaucoup d'autres professionnels ont relayé cet appel auprès des fans, sollicités pour participer.
Bien entendu, c'est doublement honteux car le Brésil est gouverné par un fou inconscient et facho mais aussi parce que DC ne fait absolument rien pour Rocha (les éditeurs se contrefoutent de leurs employés, ne payant jamais pour leurs soins ni même pour leurs obsèques comme on l'a observé récemment avec John Paul Leon, dont la veuve doit elle aussi en appeler à la générosité du public pour financer la scolarité de leur fille). Je suis vraiment en colère parce qu'en plus, depuis Future State : Justice League, DC ne donnait presque plus de boulot à Rocha, à part dernièrement des couvertures de Catwoman, alors que c'est un merveilleux artiste et un type que tous ceux qui le côtoient saluent comme exemplaire et sympathique
Toutefois le plus important reste qu'il se rétablisse au plus vite et au mieux, et qu'il profite d'une convalescence correcte. Si vous ne connaissez pas son travail, je vous encourage vivement à le découvrir, en particulier ses épisodes de Aquaman (écrits par Kelly Sue DeConnick). Je poste ici quelques-unes de ses commissions qui donnent un bel aperçu de son art.
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MARVEL COMICS :
Cette année, on fête les 10 ans de la création de Miles Morales, l'autre Spider-Man. Créé par Brian Michael Bendis et Sara Pichelli (que le scénariste a toujours créditée comme la mère du personnage) dans les pages de Ultimate Spider-Man, il a fait le voyage jusque sur la Terre-616 à l'issue de l'event Secret Wars et conservé sa série.
On pouvait craindre qu'avec le départ de Bendis chez DC, Marvel ne fasse plus grand cas de Miles Morales, mais entretemps il y eut la sortie de Spider-Man : Into the Spider-Verse (Spider-Man : New Generation en vf) de Peter Ramsey, Bob Persichetti et Rodney Rothman en 2018, énorme carton en salles et couronné aux Oscar, qui a permis à Miles Morales d'être mondialement connu (après sa "naissance" qui avait déjà provoqué un petit choc - pensez, Spider-Man devenait un jeune homme afro-américain et hispanique).
Pour l'occasion, Marvel va produire un épisode anniversaire avec de nombreux invités en plus de l'équipe artistique actuelle (le scénariste Saladin Ahmed et la dessinatrice Carmen Carnero), dont Sara Pichelli. Mais Il manquera à la fête Brian Bendis dont on ignore s'il a même été invité ou si DC a refusé de le laisser participer. Dommage.
La couverture ci-dessus est signée Sara Pichelli.
De Sara Pichelli, on reparle à l'occasion des prochaines aventures de the Amazing Spider-Man, qui sont un vrai feuilleton. Car Marvel a communiqué sur les artistes qui vont animer sa série après avoir dévoilé les noms de ses scénaristes (Zeb Wells, Kelly Thompson, Saladin Ahmed, Cody Ziglar et Patrick Gleason).
Et donc, avec une parution de trois numéros par mois, il fallait plusieurs dessinateurs. Patrick Gleason cumulera en signant les deux premiers épisodes de cette nouvelle ère, avant de passer le relais à Sara Pichelli puis Michael Dowling. Pour Pichelli, dont la carrière a complètement piqué du nez depuis plusieurs années, c'est une opportunité de se refaire la cerise, d'autant que le communiqué de Marvel n'y va pas avec le dos de la cuiller en la qualifiant de "absolute legend"...
Quant à Michael Dowling, c'est encore un relatif inconnu, en tout cas moins réputé que Gleason et Pichelli. Mais il s'est fait remarquer ces derniers mois en collaborant avec Jed McKay sur la série Black Cat (qui est un joli succès).
Marvel a enfin révélé le character's design (voir ci-dessus) de Spider-Man : Patrick Gleason s'est chargé du costume que va endosser Ben Reilly en l'absence de Peter Parker dans le rôle du Tisseur. Je vous laisse juger.
Et comme je sais que Art Adams a des fans (dont je ne fais pas partie), c'est lui qui sera le cover-artist de la série.
J'ai hésité à relayer l'info suivante car je ne tiens pas en haute estime le travail de Jason Aaron sur Avengers, que je considère comme un des pires runs de la série (et une des pires séries actuelles). Mais bon, allons-y.
Dans le dernier arc d'Avengers (avant la parenthèse Heroes Reborn), la force Phénix revenait sur Terre pour chercher un nouvel hôte. Au terme de plusieurs épisodes où plusieurs héros se sont mis sur la tronche pour remporter le trophée (pourtant empoisonné), Jason Aaron a sorti de son chapeau Echo, la super-héroïne sourde qu'on a souvent vu aux côtés de Daredevil et plus récemment dans Captain Marvel.
Créée par David Mack et Joe Quesada, la voici investie d'un pouvoir immense et, si je ne me trompe pas, cela doit être la première non-mutante à en être investie. En tout cas, Marvel a donné le feu vert pour une mini-série intitulée Phoenix Song : Echo, qu'écrira Rebecca Roanhorse, d'origine amérindienne comme Maya Lopez/Echo, et que dessinera Luca Maresca, avec des couvertures de Leinil Yu cet Automne.
Au point où on en est...
L'event Hellfire Gala vient de s'achever sur un coup de théâtre avec la découverte par Speed, Prodigy et Eye-Boy du cadavre de la Sorcière Rouge dans les pages de X-Factor #10. C'est donc ce qui va provoquer la mini-série The Trial of Magneto, écrite par Leah Williams et dessinée par Lucas Werneck, avec des couvertures de Valerio Schiti (qui, je pense, était initialement souhaité par la scénariste pour dessiner son histoire, avant que Hickman ne le réquisitionne pour Inferno) dont la parution commencera en Août prochain.
Bon, comment dire ? Comme argument en carton, celui-ci est pas mal puisque la fin de X-Factor #10 contredit complètement le dénouement de S.WO.R.D. #6, où Magneto retrouvait Wanda Maximoff en lui promettanr de tout faire pour qu'elle soit à nouveau la bienvenue parmi la Nation X. Autrement dit, faire de Magneto son supposé assassin relève du grand n'importe quoi, et donc organiser un procès pour cela est stupide.
Cela me conforte dans l'idée que le vrai immanquable pour la franchise X sera Inferno et pas cette mini-série, qui verra sa publication se dérouler en parallèle - un non-sens éditorial. J'ai le sentiment que, face à l'arrêt ou l'annulation de certaines séries, le staff éditorial des X-titles veut à tout prix combler les vides, quitte à balancer des histoires en dépit du bon sens, alors que resserrer la gamme de séries autour de X-Men serait bienvenue. Est-ce le signe que Jonathan Hickman desserre son emprise sur la franchise ? Je ne l'espère pas. Mais bon, entre The Trial of Magneto, le crossover entre SWORD et Guardians of the Galaxy (qui s'intègre à la saga The Last Annihilation), d'un côté, et Inferno, de l'autre, ce serait bien que tout le monde se calme pour que Reign of X ne dérape pas.
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DC COMICS :
Twitter s'est déchiré la semaine dernière quand Bruno Redondo a dévoilé le dessin du nouveau costume de Batgirl. Je n'ai pas saisi l'origine de cette poussée de fièvre, même si je pense que tout est parti du design ressemblant beaucoup à celui que Cameron Stewart avait créé lorsqu'il co-écrivait et storyboardé la série (surnommée alors "Batgirl of Burnside").
Comme depuis Stewart a été attrapé la main dans le pot de confiture pour une affaire sordide de drague lourdingue avec des fans mineures (sans qu'il y ait eu agressions ou viols cependant), faire référence à un de ses designs a dû provoqué une poussé d'urticaire chez certains, condamnant le dessinateur aux enfers éternels. A moins qu'il ait été reproché à Redondo de ne pas avoir été plus original, allez savoir, ma bonne dame.
Pour ma part, je l'aime bien, ce design. Il est classe, et confirme que Redondo est doué pour l'exercice. Et même s'il a à l'évidence copié sur Stewart, hé bien, il a eu bon goût, le bougre car Stewart a certainement créé le meilleur costume de Batgirl de tous les temps.
En tout cas, Bruno Redondo est en forme comme on peut le voir en lisant l'excellente série Nightwing, écrite par Tom Taylor. Bon, si vous lisez mes critiques sur ce titre, vous savez que je craignais que Dick Grayson soit mêlé au futur crossover Fear State cet Automne. J'espérai qu'il serait épargné vu qu'il agit à Blüdhaven et non à Gotham, mais évidemment quelqu'un chez DC a décidé de me contrarier.
Donc les n°84-85-86 de Nightwing seront impactés par Fear State, et c'est à cette occasion que Barbara Gordon revêtira à nouveau son costume de Batgirl (pour débusquer le concepteur d'un programme informatique anti-Oracle).
Bruno Redondo ne dessinera pas ces épisodes mais signera les couvertures de la série et elles formeront un triptyque (voir ci-dessus), représentant une image spectaculaire (qui ferait aussi un chouette poster).
Enfin, DC nous a gratifié d'une polémique comme seule cette maison d'édition en a le secret. Pour la comprendre, il faut remonter le temps, jusqu'en 2017, avec une page du n°25 de Harley Quinn. A cette époque, la série est co-écrite par Jimmy Palmiotti et Amanda Conner et dessinée par Chad Hardin. C'est un carton et un titre complètement fou (beaucoup plus que la série actuelle), et les auteurs jouent beaucoup sur la relation entre Harley et Poison Ivy.
Cette relation entre les deux super-vilaines est considérée comme homosexuelle par la majorité des fans, il n'y a guère d'ambiguïté à ce sujet. Mais DC a un passif en ce qui concerne ses personnages lesbiennes puisque l'éditeur avait refusé à J.H. Williams III et Haden Blackman que Batwoman épouse Renee Montoya - ce qui provoquera le départ de Williams III du titre, excédé par cette frilosité.
Depuis, la série cartoon Harley Quinn (dont je vous parlais la semaine dernière dans les news) a enfoncé le clou sur l'homosexualité de Poison Ivy et Harley Quinn. Mais le dessin animé a par ailleurs été censuré quand les créateurs ont dû renoncer à montrer une scène de sexe oral entre Batman et Catwoman.
DC a donné la parole à Esper Quinn pour dénoncer le queerbaiting dans les comics. Mais en voulant illustrer les propos de cette dernière, l'éditeur s'est magistralement pris les pieds dans le tapis en choisissant une planche de Harley Quinn #25 où Poison Ivy embrassait Harley sur la joue... Tout en lui empoignant le popotin de manière sans équivoque. Ce serait risible si derrière tout ça ne s'était cachée une vérité cinglante.
Le dessinateur Chad Hardin a alors posté sur Twitter la planche originale, que DC lui avait demandé de rectifier avant publication. Et là, on découvre que Ivy embrassait Harley sur la bouche, et pas qu'un peu : elle lui roulait une vraie pelle que son amante lui rendait bien ! On comprend mieux ce que suggérait Amanda Conner quand, interviewée par Elsa Charretier (sur la chaîne YouTube de cette dernière - que je vous conseille chaudement), elle disait que le succès de son run, au lieu d'inciter DC à être plus audacieux, plus décontracté aussi concernant la représentation des homosexuels, freinait des quatre fers. Ce qui a fini par lasser Palmiotti et Conner.
Mais, évidemment, ça ne s'arrête pas (encore) là car, tenez-vous bien, en Septembre, DC ose sortir un comic-book adapté de la série animée Harley Quinn, sous-titrée The Eat, Bang, Kill Tour. Et que voit-on en couverture du n°1 ? Harley Quinn et Poison Ivy qui s'embrassent goûlument, tandis que divers personnages les observent (la tête de Batgirl est irrésistible) !
Heureusement que le ridicule ne tue pas sinon il ne resterait plus grand-monde parmi les editors de DC. L'éditeur ressemble parfois à un poulet sans tête avec des prises de décisions grotesques. Etrangement, cet état de fait donne actuellement des séries excellentes (Catwoman, Nightwing, Justice League Dark...). Je ne donne pas dans le DC-bashing (Marvel aussi fait parfois n'importe quoi), mais ce qui se joue là est d'une telle bêtise que c'en est à peine croyable.
Ce sera tout pour cette fois. A très vite pour de nouvelles critiques !
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