vendredi 21 décembre 2018

WEST COAST AVENGERS #6, de Kelly Thompson et Daniele di Nicuolo


Avec sa couverture qui "swipe" un fameux épisode d'Alpha Flight de John Byrne, ce nouveau numéro de West Coast Avengers continue à s'amuser avec les classiques Marvel. Kelly Thompson et Daniele di Nicuolo poursuivent leur arc narratif à un rythme soutenu et, donc, une surprise au menu.


Quentin Quire, Gwenpool, Fuse, sa soeur Ramone, America Chavez et Clint Barton sont enfermés dans des cages suspendues au-dessus d'un bassin rempli de requins énormes.


Mme Masque et ses complices - MODOK, Satana Hellstrom et the Eel - savourent leur prise tout en déplorant de n'avoir pu attraper Kate Bishop. Celle-ci suit sa mère, Eleanor, dans un tunnel sous le parc d'attraction où ont été piégés les héros.


Même si elle a fait promettre à sa mère de ne pas disparaître une fois cette affaire réglée, Kate lui a collé discrétement un traceur. Sentant qu'on les suit, l'archer décoche une flèche lumineuse puis une autre pour neutraliser Lady Bullseye, équipée d'oreillettes.


Cependant, Masque et ses acolytes s'amusent sadiquement à jeter leurs proies dans le bassin. Quentin Quire, exaspéré par la situation et la panne de ses pouvoirs, se concentre pour vider cette piscine... Sans arriver à se débarrasser des requins.


Eleanor a trouvé une sortie mais Kate refuse, comme sa mère le lui demande, de laisser ses partenaires derrière elle. Elle retourne les sauver lorsqu'on l'assomme. Quand elle revient à elle, une vieille connaissance lui tend la main...

Comme on avait pu le découvrir à la fin du #4, l'officialisation de la formation des West Coast Avengers à la télé avait accablé aussi bien Kate Bishop (que Captain America avait visiblement tancée au téléphone auparavant) que plusieurs super-vilains locaux.

Mme Masque, avec laquelle Kate a eu maille à partir plusieurs fois ces dernières années (dans les séries Hawkeye de Matt Fraction puis de Kelly Thompson), a attiré l'équipe dans un traquenard, les divisant pour mieux les neutraliser. Mais échouant à capturer Kate.

La scénariste nous confirme que la méchante fille du comte Nefaria a réuni tous les vilains mécontents autour d'elle pour réaliser son plan. Et c'est du sérieux avec à ses côtés MODOK, Satana Hellstrom ou Lady Bullseye. Plus un membre surprise...

L'épisode alterne les scènes avec le groupe de héros dans les griffes de leurs adversaires et Thompson en profite pour réutiliser les requins géants de son premier épisode. On est là dans la partie la plus comique, la plus délirante - en terrain connu.

Puis il y a les scènes avec Kate et sa mère qui cherchent à quitter le parc d'attractions. Les grandes explications sont pour plus tard entre elles deux, mais on ne sent pas une grande confiance de la part de Kate envers Eleanor, qui, elle-même, semble garder bien des secrets (elle est visiblement liée à Mme Masque et prête à sacrifier les WCA prisonniers). Thompson s'essaie à une ambiance plus grave avec brio et rappelle à quel point cette série est organiquement liée à son run sur Hawkeye. Le thème de la filiation et de la famille (celle du sang et celle qu'on se choisit) est au coeur de l'intrigue (idem pour Masque qui a autour d'elle une sorte de famille-bis).

Daniele di Nicuolo confirme les forces et faiblesses entrevues dans le précédent épisode : son trait est dynamique et expressif et son découpage fluide. Il dispose visiblement d'un script aux indications clairs pour le guider car la narration est aussi vigoureuse que d'habitude.

L'italien est en revanche un peu léger quand il s'agit de représenter les décors et surtout pour donner  de la texture à ses images. Son encrage fin est trop uniforme pour maximiser les effets de certains moments forts (comme lorsque Quentin vide le bassin ou que Kate aveugle Lady Bullseye). Le punch naturel qu'avait su insuffler Caselli avec des compositions variées et soignées manque clairement ici.

[Au rayon mauvaises nouvelles, il faut d'ailleurs annoncer que Caselli ne semble pas prêt de revenir sur la série. En Février, c'est un nouvel artiste qui est prévu. Vraiment dommage, même si, évidemment, on peut être agréablement surpris par le futur remplaçant. Mais West Coast Avengers, dont les ventes ne sont pas ébouriffantes, aurait bien eu besoin de conserver sa vedette au dessin.]

J'ai choisi de ne pas déflorer la surprise de la couverture mais le personnage en silhouette dont on découvre l'identité à la toute dernière page fera certainement plaisir à bien des fans, comme moi (pensez aux Young Avengers de Gillen-McKelvie...). Et comptons sur Thompson pour exploiter sa présence et son rôle exact. 

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