Antépénultième (déjà !) épisode de Cosmic Ghost Rider et le moins qu'on puisse dire, c'est que Donny Cates et Dylan Burnett sont toujours aussi survoltés. La mini-série la plus azimutée du moment n'en finit pas de faire rire en explosant tout sur son passage, au point que la question qui se pose désormais est : mais comment tout ça va finir (et, subséquemment, avec quel impact sur la production courante de Marvel dans le registre cosmique) ?
Cable et ses Gardiens de la galaxie interviennent pour tenter de raisonner Frank Castle et lui expliquer que son plan consistant à prendre en charge l'éducation de bébé Thanos n'est pas une bonne idée. Mais le Cosmic Ghost Rider est têtu et, évidemment, tout va vite dégénérer dans des proportions hallucinantes...
D'abord avec l'intervention de Galactus qui se débarrasse vite fait (et sans faire de quartier) de ces importuns. Mais le dévoreur de mondes n'agit pas par solidarité avec son ex-héraut : il veut lui aussi récupérer bébé Thanos afin de le désintégrer pour se venger de la mort qu'il lui infligera dans le futur.
Cable réapparaît sous la forme d'un géant (grâce aux particules Pym) et écarte Galactus. En voyageant dans le temps très rapidement, il convoque de nouveaux partenaires pour neutraliser Castle. Excédé, ce dernier confie bébé Thanos à Uatu le Gardien, qui assiste à tout ce chambard.
Déchaîné, le Cosmic Ghost Rider affronte les différentes équipes, de plus en plus puissantes et nombreuses, que Cable appelle à la rescousse à travers les âges. C'est un vrai massacre et pourtant Castle sait qu'il ne devrait pas logiquement y survivre jusqu'à ce qu'il découvre pourquoi...
... Bébé Thanos a échappé à la vigilance de Uatu et s'est mêlé à la bagarre. Cable, à l'agonie, épuisé par ses allers-retours dans le temps et ses blessures, est achevé par Castle. C'est alors qu'un invité surprise s'invite à la partie...
En même temps que paraît ce troisième chapitre a été annoncé que Donny Cates, déjà bien occupé par Marvel, serait l'homme qui relancerait en Janvier 2019 la série Guardians of the galaxy (après le bref - à peine dix-sept mois - et décevant run de Gerry Duggan). Tout cela donne à Cosmic Ghost Rider une dimension inattendue puisque la mini-série pour délirer du scénariste devient, après son passage sur le titre Thanos (dont elle est issue), la piste d'échauffement, la rampe de lancement de Cates pour le domaine cosmique de Marvel.
Comme Kelly Thompson, la crainte qu'on peut nourrir est que Cates en fasse désormais trop et qu'en devenant aussi exposé, il résiste plus ou moins bien à la pression. Souhaitons-lui, comme à sa consoeur, de la réussite, car Marvel tient là un talent certain et prometteur.
Ce nouvel épisode confirme en tout cas que Cates sait ne se poser aucune limite quand il le souhaite, et si son éditeur le soutient dans cette direction, alors non seulement un bel avenir s'offre à lui mais les lecteurs peuvent aussi compter sur de bonnes heures de lecture. S'il injecte ne serait-ce qu'un peu de la folie de Cosmic Ghost Rider dans ses futurs épisodes des Gardiens de la galaxie, alors on peut se frotter les mains (d'ailleurs le personnage apparaît sur un poster promotionnel, "Who are the Guardians of the galaxy ?", dessiné par Geoff Shaw, le cover-artist de CGR et artiste des prochains Gotg, avec une quarantaine de candidats).
L'histoire continue de réjouir par son excentricité et son humour ravageur : il y a quelque chose de régressif (de la baston provoquée pour des motifs insensés) et de jouissif (le côté no limit contenu dans le fait qu'il s'agisse d'une mini-série) dans cette entreprise. C'est n'importe quoi, donc tout est permis, et d'abord de ne pas s'inquiéter des conséquences (même si en promettant que le héros perdurera, Cates suggère que tout ça ne sera pas seulement passager).
Visuellement, Dylan Burnett fait lui aussi feu de tout bois. L'énergie déployée par ses dessins et les couleurs pétaradantes d'Antonio Fabela remplissent parfaitement leur mission qui est de se hisser au niveau du délire total du scénario. Il a du mérite car illustrer un pareil matériau exige une sacrée santé.
La mise en scène directe, le rythme effréné, le découpage simple et brut, participent de cet effort : tout concourt à submerger le lecteur dans une frénésie de mouvements, au premier degré, à la manière d'un cartoon de Tex Avery. D'ailleurs, plus d'une fois, on se prend à penser que Cosmic Ghost Rider ferait une fameuse série d'animation, même si le contenu s'adresse à un "public averti".
Le cliffhanger est une fois de plus insensé. Cette BD est dingue. Mais c'est pour ça qu'on l'aime !
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