Les Gardiens de la Galaxie #11 :
Le sommaire de la revue est quasiment monopolisé par la suite du crossover Le Vortex Noir, seule la série Rocket Raccoon n'est pas impactée par cette saga (et d'ailleurs l'épisode a été coupé en deux).
Vous trouverez donc ci-dessous un résumé des épisodes et une critique globale pour ces quatre nouveaux chapitres de l'histoire.
- Les Gardiens de la Galaxie / X-Men : Le Vortex Noir (6) (Sam Humphries / Mike Mayhew) :
Ronan l'accusateur rédige son rapport dans lequel il relate la manière dont il a repoussé, contre l'avis de l'Intelligence Suprême des Krees, l'attaque menée par Gamorra, le Fauve et Angel, qui se sont soumis au Vortex Noir mais qui leur a été dérobé par les Gardiens de la galaxie et les X-Men...
En désaccord avec l'Intelligence Suprême des Krees qui veut supprimer Gamorra, le Fauve et Angel, les Gardiens de la galaxie et les X-Men lui reprennent le Vortex Noir. Mais J-Son et ses alliés, les Saigneurs, veulent à leur tour reprendre l'artefact et bombardent la planète Hala jusqu'à provoquer sa destruction. Nova a réussi à fuir avec le Vortex Noir mais il erre, sans connaissance dans le vide sidéral, soufflé par l'explosion de Hala...
- Nova #28 : Le Vortex Noir (8) (Gerry Duggan / David Baldeon) :
Nova revient à lui et décide de ramener le Vortex Noir pour le confier aux Vengeurs. Mais le Collectionneur surgit pour le lui dérober. Il fuit avec l'artefact dans l'espace où il est capturé par J-Son et Thane qui se soumet au pouvoir du Vortex Noir...
- Star-Lord #9 : Le Vortex Noir (9) (Sam Humphries / Paco Medina) :
J-Son livre aux Broods, en échange de leur collaboration, la planète Spartax, dont il fut l'empereur avant d'en être chassé par son fils, Peter Quill/Star-Lord. Thane fige toute la population dans l'ambre pour que des Broods "infestoïdes" déposent leurs oeufs et multiplient leurs rangs. Pour empêcher les Gardiens de la galaxie et les X-Men de contrarier ce plan, les Saigneurs sont envoyés pour les tuer...
Le Vortex Noir souffre, c'est flagrant après la lecture de ces quatre épisodes successifs, tirés de quatre séries, d'être trop long - et encore je ne lis pas les chapitres écrits du point de vue des All-New X-Men, dans la revue "X-Men" !
L'idée principale de Sam Humphries apparaît depuis le début comme trop mince pour être aussi diluée dans autant de séries : les rebondissements revêtent un caractère artificiel, prétexte à impliquer une quantité toujours plus grande de personnages, pour lesquels le lecteur n'éprouvera pas toujours de sympathie. Il y a trop de héros mais aussi de méchants qui se disputent la propriété et l'usage de cet artefact, dont le pouvoir manque par trop d'originalité (ce n'est qu'une énième variation sur la corruption liée à la puissance, convoité soit pour pacifier l'univers, soit pour l'asservir).
Mais incidemment un crossover permet aussi d'apprécier la légitimité d'une série : à ce compte-là, Guardians team-up et Star-Lord, écrites par Humphries, confirment qu'elles n'existent que pour exploiter le filon du succès de la franchise des Gardiens de la galaxie. Nova tente, avec le style plus léger qu'ambitionne Gerry Duggan, de jouer une carte plus légère, voire comique, mais avec des péripéties grotesques (le Collectionneur qui débarque chez les Alexander).
Dans ce contexte, Les Gardiens de la Galaxie, écrit par Brian Bendis, s'en sort bien mieux et la série aurait amplement suffi pour développer ce pitch : le scénariste en profite d'ailleurs pour livrer un épisode spectaculaire, le 25ème de son volume, d'une trentaine de pages.
Graphiquement, Valerio Schiti, partenaire de Bendis, illustre avec beaucoup de talent sa partie : il se révèle très complet dans tous les registres, aussi bien pour animer les personnages, composer des scènes de groupe, ou mettre en images les ravages de la bataille. Décidément, l'italien confirme qu'il est un artiste en plein boum.
Mike Mayhew dessine dans son style photo-réaliste l'épisode de Guardians team-up : bizarrement, le résultat évoque surtout Mike Deodato (impression renforcée par la colorisation de Rain Breredo, qui fut longtemps associé au brésilien). C'est beau, quoique un peu figé.
Les prestations de Paco Medina (Star-Lord) et David Baldeon (Nova) sont égales à elles-mêmes : pour ma part, je n'apprécie guère le premier et déteste le second.
Sur Terre en 2046, Groot devenu géant détruit tout sur son passage après une expérience ratée menée par les Vengeurs pour répliquer ses capacités régénératrices. Le seul recours pour raisonner l'extra-terrestre est Rocket Raccoon, qui, approché par Iron Man, refuse d'aider les humains...
Bien que Panini soit coutumier du fait (alors que Christian Grasse le nie dans sa postface... Quel bouffon, ce bonhomme !), l'épisode de Rocket Raccoon a été coupé en deux, parce que celui des Gardiens de la Galaxie compte trente pages, et apparemment il est impensable pour l'éditeur de vendre une revue de plus de 120 pages, même exceptionnellement (par contre, ça ne le gêne pas pour sortir le prochain numéro et un hors-série en Décembre pour liquider tous les épisodes des séries "cosmiques" avant le début de la saga Secret Wars en Janvier...).
Malgré tout, la nouvelle histoire imaginée par Skottie Young est aussi délirante que d'habitude. Jake Parker revient la dessiner, après le fill-in de Felipe Andrade, dans son style cartoony et tonique, rehaussé par les couleurs acidulés de Jean-François Beaulieu.
Bilan : compliqué - Le Vortex Noir n'est pas désagréable à suivre, mais l'intrigue n'est pas suffisamment riche pour cannibaliser autant de séries. Bendis et Schiti dominent la mêlée facilement, tandis que Rocket Raccoon continue de ravir le lecteur en quête d'autre chose. Suite et fin (de la saga et de la revue) le mois prochain.
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