MYSTERY COMICS, c'est fini.
Après plus de sept ans d'activité, depuis ce 24 Mars 2009 où j'ai posté la première des 1164 entrées de ce blog, j'ai décidé d'arrêter cette folle aventure avec la millième critique.
La première parlait du roman graphique de Rutu Modan, Exit Wounds : un titre à l'écho troublant aujourd'hui puisqu'il signifie le point de sortie d'un projectile. Depuis, j'ai essayé de toujours exprimer sincèrement ma passion pour divers formats culturels, prioritairement la bande dessinée (américaine et franco-belge), mais aussi le roman et le cinéma.
J'espérai, sans me l'avouer, donner envie à ceux qui découvriraient mes articles de lire et d'aimer (ou d'éviter) ce que j'aborderai, en essayant de formuler des avis argumentés, de privilégier mes coups de coeur à mes coups de gueule.
En consultant fréquemment les statistiques du blog, je pouvais apprécier quelle entrée rencontrait le plus d'audience, parfois avec stupéfaction, toujours avec plaisir, car rien ne vaut la satisfaction de se savoir lu, suivi, parfois commenté - ainsi échappe-t-on à la crainte d'écrire pour personne.
J'ai aussi voulu varier les plaisirs en consacrant de l'espace à des artistes que j'aime particulièrement avec la rubrique Lumière sur..., puis en évoquant des romans et des films. Respirations nécessaires dans cette pratique de la critique qui assèche volontiers : j'écrivains de la fiction il y a sept ans, plus du tout maintenant, comme si l'analyse des travaux des autres avait tari mon imagination, incité à ne plus créer, intimidé par de plus grands talents que le mien.
Prétendre à la qualité de critique est délicat : on l'apprend au fur et à mesure, mais il n'y a pas de règles strictes, sinon d'écrire avec coeur mais sans excès. Fréquenter des forums permet de mesurer le cadre de cet discipline car il existe une réelle différence entre le commentaire, rapide, expéditif, qui se noie dans une masse d'avis, et rédiger un article construit, élaboré, cohérent, qui se distingue du tout-venant. J'ai connu nombre de lecteurs instruits mais figés dans des certitudes agressives, beaucoup moins de fans capables de défendre leurs positions (positives ou négatives) en gardant le sens de la mesure et l'esprit ouvert au débat. Je ne me pose pas en connaisseur plus éclairé que la moyenne, encore moins en spécialiste, mais j'ai toujours veillé à rester curieux et bienveillant, après m'être souvent dispersé en vaines polémiques dans des endroits qui ne méritent pas d'être conseillés pour qui veut échanger sereinement et courtoisement.
Si je cesse aujourd'hui d'alimenter ce blog, c'est parce que j'aime l'idée de partir sur un chiffre rond : mille critiques, je n'aurai jamais pensé en arriver là, et j'ai même souvent été tenté de lâcher l'affaire avant, quand l'envie me manquait, que l'inspiration me fuyait, que la peur de ne pas être compris m'étreignait.
Et puis j'ai constaté, tous comme vous, que, récemment, et de plus en plus, que la place que j'accordais aux romans et surtout aux films prenait le pas sur celle dédiée à la BD. Le titre même du blog devenait décalé. Il fallait penser au terminus, réfléchir à un autre espace, partir pour de nouvelles aventures - lesquelles ? comment ? où ? Je n'ai rien décidé fermement encore, mais je posterai un lien avec l'adresse de mon nouveau repaire dès que je l'aurai ouvert.
En attendant, et pour conclure, un seul mot : merci - de m'avoir lu, suivi, supporté. Merci aux fidèles, merci aux curieux qui n'ont fait que passer, merci à ceux qui on déposé un (ou plusieurs) commentaires. Sans vous, cela n'aurait pas duré aussi longtemps.
Après plus de sept ans d'activité, depuis ce 24 Mars 2009 où j'ai posté la première des 1164 entrées de ce blog, j'ai décidé d'arrêter cette folle aventure avec la millième critique.
La première parlait du roman graphique de Rutu Modan, Exit Wounds : un titre à l'écho troublant aujourd'hui puisqu'il signifie le point de sortie d'un projectile. Depuis, j'ai essayé de toujours exprimer sincèrement ma passion pour divers formats culturels, prioritairement la bande dessinée (américaine et franco-belge), mais aussi le roman et le cinéma.
J'espérai, sans me l'avouer, donner envie à ceux qui découvriraient mes articles de lire et d'aimer (ou d'éviter) ce que j'aborderai, en essayant de formuler des avis argumentés, de privilégier mes coups de coeur à mes coups de gueule.
En consultant fréquemment les statistiques du blog, je pouvais apprécier quelle entrée rencontrait le plus d'audience, parfois avec stupéfaction, toujours avec plaisir, car rien ne vaut la satisfaction de se savoir lu, suivi, parfois commenté - ainsi échappe-t-on à la crainte d'écrire pour personne.
J'ai aussi voulu varier les plaisirs en consacrant de l'espace à des artistes que j'aime particulièrement avec la rubrique Lumière sur..., puis en évoquant des romans et des films. Respirations nécessaires dans cette pratique de la critique qui assèche volontiers : j'écrivains de la fiction il y a sept ans, plus du tout maintenant, comme si l'analyse des travaux des autres avait tari mon imagination, incité à ne plus créer, intimidé par de plus grands talents que le mien.
Prétendre à la qualité de critique est délicat : on l'apprend au fur et à mesure, mais il n'y a pas de règles strictes, sinon d'écrire avec coeur mais sans excès. Fréquenter des forums permet de mesurer le cadre de cet discipline car il existe une réelle différence entre le commentaire, rapide, expéditif, qui se noie dans une masse d'avis, et rédiger un article construit, élaboré, cohérent, qui se distingue du tout-venant. J'ai connu nombre de lecteurs instruits mais figés dans des certitudes agressives, beaucoup moins de fans capables de défendre leurs positions (positives ou négatives) en gardant le sens de la mesure et l'esprit ouvert au débat. Je ne me pose pas en connaisseur plus éclairé que la moyenne, encore moins en spécialiste, mais j'ai toujours veillé à rester curieux et bienveillant, après m'être souvent dispersé en vaines polémiques dans des endroits qui ne méritent pas d'être conseillés pour qui veut échanger sereinement et courtoisement.
Si je cesse aujourd'hui d'alimenter ce blog, c'est parce que j'aime l'idée de partir sur un chiffre rond : mille critiques, je n'aurai jamais pensé en arriver là, et j'ai même souvent été tenté de lâcher l'affaire avant, quand l'envie me manquait, que l'inspiration me fuyait, que la peur de ne pas être compris m'étreignait.
Et puis j'ai constaté, tous comme vous, que, récemment, et de plus en plus, que la place que j'accordais aux romans et surtout aux films prenait le pas sur celle dédiée à la BD. Le titre même du blog devenait décalé. Il fallait penser au terminus, réfléchir à un autre espace, partir pour de nouvelles aventures - lesquelles ? comment ? où ? Je n'ai rien décidé fermement encore, mais je posterai un lien avec l'adresse de mon nouveau repaire dès que je l'aurai ouvert.
En attendant, et pour conclure, un seul mot : merci - de m'avoir lu, suivi, supporté. Merci aux fidèles, merci aux curieux qui n'ont fait que passer, merci à ceux qui on déposé un (ou plusieurs) commentaires. Sans vous, cela n'aurait pas duré aussi longtemps.
RDB
4 commentaires:
Bon courage pour ta nouvelle aventure; je continuerais sûrement à te lire à ce moment là ;)
En tout cas merci pour les critiques et avis que tu as pu publier.
Dommage. J'aimais bien.
J'ai souvent zappé les critiques mais elles m'ont aussi parfois éclairé, le soir, lorsque je regarde ma biblio et que je me dis "tiens, qu'est-ce que je vais lire ce soir ?". C'est notamment en me disant "Il en est où l'autre ? :-)" que j'ai tenté de raccrocher vos wagons en suivant vos lectures sur Blueberry. J'ai pas pu suivre votre rythme, mais c'était bien quand même. Alors à bientôt.
Merci pour toutes ces critiques rédigées de main de maître. J'étais souvent d'accord avec ton avis et parfois non mais c'était toujours bien construit et argumenté. Formulé avec élégance, aussi.
Je participe à un blog collectif et je t'ai cité une fois, dans un article sur Born Again
Je remets la citation ici :
« on lit souvent sans s’attarder suffisamment sur les livres (que ce soient des romans ou des comics), on les consomme puis on passe à autre chose, parfois on finit par oublier ce qu’ils racontent. Et ce qu’ils racontent sans doute de plus précieux, c’est ce qui nous forme comme lecteur. »
Je pourrais remplacer "livres" par "blogs" et "lecteur" par "critique" et ça correspondrait assez à ce que je ressens en apprenant la fermeture de Mystery Comics.
Bravo pour avoir atteint la marque des 1000 critiques et merci pour tout ça.
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