Cette semaine débute la pré-publication du Spirou par... Benoît Feroumont, un one-shot que l'on découvrira neuf semaines durant et qui se déroule en dehors de la continuité officielle de la série Spirou et Fantasio.
J'ai aimé :
- Une Aventure de Spirou et Fantasio : Fantasio se marie (1/9). Fantasio emmène Spirou chez Suzanne Gallantine, prêtresse de la mode et rédactrice en chef de "World of Ladies". Il veut leur annoncer qu'il aime Clothilde, la fille de Mme Gallantine, et l'épouser. Mais une voleuse dérobe sous leurs yeux un collier...
Benoît Feroumont prend congé de sa série Le Royaume pour répondre à l'invitation faite par Sergio Honorez, le directeur éditorial de Dupuis, de réaliser un récit complet avec Spirou. Comme il l'explique dans l'interview ouvrant ce premier épisode, son intention était de questionner le rapport aux femmes du héros sans pourtant érotiser l'intrigue mais plutôt le confronter au monde actuel. Le pari est audacieux et ces premières pages sont très accrocheuses, menées sur un rythme vif, avec un zeste de fantastique et déjà un mix de romance et d'aventures.
Le dessin rond et souple de Feroumont propose des versions personnelles de Spirou et surtout Fantasio, et le découpage est d'une fluidité imparable. Tout ça s'annonce très bien !
- Lady S : La faille (4/6). Shania et Melville Lawson ont réussi à faire sortir, en force, Anton de la prison de Guantanamo, mais l'avocat ignore toujours que celui qu'il a aidé à s'échapper n'est pas Tchersaïev, le terroriste avec lequel il projette un attentat. Il ne sait pas non plus que la CIA, grâce à Shania, les suit à la trace...
Philippe Aymond réussit à maintenir un tempo soutenu à son histoire et le suspense est toujours prenant, reposant sur la méprise de Lawson et le moment où l'identité véritable d'Anton sera découverte. Classique mais imparable. Graphiquement, c'est aussi agréable, avec une mention spéciale aux décors, très soignés.
- La Loi du moins fort. David De Thuin revient avec un récit complet de quatre pages et ses deux héros, un père et un fils : ce dernier brutalisé par un camarade de classe écoute une histoire censée lui fournir une solution, mais son application n'est pas si simple. Cette fable est toujours aussi bien écrite et dessinée par le grand talent de l'auteur, qui possède vraiment une voix bien à lui.
- Autour d'Odile. La princesse écoute une amie lui raconter ses voyages en amoureux : Madaule en tire un gag aussi simple que malicieux. Toujours aussi bien.
- Happy Birds. Pekko est de plus en plus dépassé par sa gloire, au point qu'on lui confie la promotion d'un produit improbable : Trondheim et Piette sont toujours sur leur lancée, excellant dans l'humour absurde que le graphisme minimaliste sert à merveille.
- L'Homme qui tua Lucky Luke (7/10). Lucky Luke doit quitter Froggy Town avant 16 heures sinon Anton Bone le défiera en duel. Laura Legs tente de les raisonner, en vain...
Ce 7ème épisode culmine dans la scène du duel magistralement mise en scène et qui requiert l'attention du lecteur : en effet, Matthieu Bonhomme y révèle l'astuce dissimulée derrière le titre de son récit complet. Mais d'autres questions restent en suspens... C'est toujours un sans-faute. Ouaip !
- L'Atelier Mastodonte. Lewis Trondheim accepte que Tofépi intègre l'équipe... Même si les idées folles de ce dernier le dépassent vite ! Deux doubles strips qui annoncent, peut-être, le début d'un nouveau feuilleton. C'est moins drôle que d'habitude mais on va voir comment c'est (et si c'est) développé.
- Tash & Trash. Une déclaration d'amour compliquée à gérer pour ce strip toujours savoureux de Dino.
- Dad. La famille regarde la cérémonie des "César", Papa rêve... En 15 cases, Nob réussit encore un gag cruel et drolatique. Un miracle permanent ! (Voir ci-dessous :)
En direct de la rédak donne la parole à Marc BVR, qui a conçu le papertoy offert en supplément cette semaine aux abonnés. Le film adapté de la série Seuls est en tournage. Et la semaine prochaine, le journal de "Spirou" colle à la sortie de Superman vs Batman avec un numéro spécial.
Les aventures d'un journal revient sur les quelques gags écrits pour Gaston par... Jean Van Hamme !
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