Bonjour à tous ! J'espère que vous allez bien. Comme chaque Lundi, je vais partager les news comics qui ont retenu mon attention et qui, je l'espère, vous intéresseront aussi. Il y en a pour tous les goûts, avec de l'indé, des "Big Two", et même un coup de gueule ! Allez, c'est parti !
AFTERSHOCK COMICS :
On commence par un éditeur auquel je ne m'étais jamais intéressé jusqu'à présent mais dont on m'a dit le plus grand bien : Aftershock Comics. Et le projet qui a éveillé ma curiosité s'appelle Spectro, une antthologie.
Elle sera écrite et dessinée par un artiste passionnant, qui a fait il y a quelques années des prestations remarquées chez Marvel : Juan Doe. Or Doe a été un des pionniers du graphisme numérique, mais le résultat de ses productions n'a rien de commun avec les préjugés qu'on peut avoir avec ce qualificatif. Ce one-shot comptera quatre histoires d'horreur de 48 pages et coûtera 7,99$, disponible en Mai.
DARK HORSE COMICS :
La dame blonde ci-dessus est une editor respectée dans le milieu des comics puisqu'il s'agit de Karen Berger, fondatrice du défunt label Vertigo chez DC. Autant dire que chacun de ses nouveaux projets est guetté, d'autant qu'elle a son propre label, Berger Books, au sein de Dark Horse. Et elle s'occupera du nouveau projet de Cecil Castellucci.
Shifting Earth est un roman graphique écrit et dessiné par celle qui illustra chez DC Shade the changing girl (au sein du label Young Animals, de Gerard Way). L'histoire suivra une jeune botaniste qui, suite à une tempête surnaturelle, est transportée sur une Terre semblable à la nôtre, hormis le fait que la nature y compte plus que la science. En s'alliant avec une astronome, elle va affronter des individus cherchant à piller les ressources de cette planète. Un sujet d'actualité donc.
VALIANT COMICS :
Steve Foxe (en haut) et Marcio Fiorito vont unir leurs forces pour orchestrer le retour de deux héros emblématiques de Valiant : Archer & Armstrong dans une nouvelle série sous-titrée Forever.
Valiant réattribue ses valeurs sûres depuis quelque temps pour séduire de nouveaux lecteurs dans un marché hyper concurrentiel et mis à mal par la pandémie. Archer & Armstrong est peut-être le titre le plus connu de l'éditeur et la tâche ne sera pas aisée après un run foisonnant écrit par Fred Van Lente, qui avait dépoussiéré les aventures de l'archer et de l'immortel d'abord ennemis puis compagnons dans des épisodes échevelés.
DC COMICS :
L'event Dark Crisis se dévoile progressivement avec les premières images promotionnelles signées par le dessinateur en charge du projet, Daniel Sampere. Tout d'abord, cette saga débutera par un échantillon visible dans un numéro disponible lors du Free Comic Book Day, puis dans Road to Dark Crisis, un one-shot écrit par Jeremy Adams, Brandon Thomas, Chuck Brown, Stephanie Phillips, Philip Kennedy Johnson et dessiné par Clayton Henry, Dan Jurgens, Fico Ossio, Emanuela Lupacchino et Leila Del Duca.
Puis on entrera dans le vif du sujet avec donc Sampere et le scénariste Joshua Williamson. Celui-ci a déclaré que le thème central serait l'héritage, la succession, les générations. Et là, on ne peut pas s'empécher de repenser au concept 5G avorté de Dan Didio où une nouvelle génération de héros remplaçait les têtes d'affiche de DC...
Car Dark Crisis découle directement de Justice League #75 dans laquelle l'équipe sera éliminée par la Dark Army. La question qui sera explorée ensuite sera de savoir comment le monde, des héros et des humains ordinaires, réagit à la perte de ses plus grands champions. Qui va prendre la relève ?
Les teasers sont clairs : on voit au premier plan Jon Kent (le fils de Superman), Yara Flor (Wonder Girl), le Next Batman, Wally West, Cyborg, Sojourney Mullein (le Green Lantern de Far Sector), soit les membres de Future State Justice League. Mais aussi des personnages qui ne figuraient plus dans l'équipe depuis un moment (comme Hal Jordan), les autres Titans (Donna Troy), Jackson Hyde, etc. Bref, ça ressemble vraiment beaucoup à la 5G de Didio...
On sait aussi que cette Dark Army rassemble des poids lourds du côté obscur de la force puisque Pariah dirige Darkseid, Eclipso, Nekron, Doomsday, Neron, the Empty Hand, Ares, The Upside-Down Man. On sait aussi que Deathstroke sera impliqué. Et, plus surprenant, le Spectre. Ce qui est sûr, c'est que, en effet, la Justice League n'a pas pu faire le poids face ce groupe et que les autres héros auront fort à faire. Alors, hypé ?
Le crossover Shadow War, qui démarre en Mars, écrit par Joshua Williamson (ceux qui n'apprécient pas ce scénariste vont avoir du mal à l'éviter ces prochains mois chez DC, entre Batman, Dark Crisis, Justice League Incarnate, Deathstroke Inc. Robin... Le mec ne dort jamais ? Ou il veut défier Jeff Lemire sur le terrain de celui qui signera le plus de séries ?), se verra doté d'un numéro Alpha de 48 pages, avec plusieurs histoires brêves par Stephanie Phillips, Ed Brisson, Nadia Shamman, Trevor Hairsine, Anna Maulina, Mike Bowden et... Joshua Williamson !
DC met le paquet sur les events, au risque de saturer son lectorat (mais on comptera les morts à la fin...). Car en Avril débutera aussi Flashpoint Beyond, par Geoff Johns, Jeremy Adams, Brandon Thomas et Xermanico. Là aussi, l'éditeur a levé un pan du voile sur l'intrigue.
Le Flashpoint Batman (Thomas Wayne), renvoyé sur sa Terre, se demandera comment celle-ci existe encore puisqu'elle était censée avoir disparu. Ses recherches le conduiront à traquer le Clockwork Killer, visiblement responsable de la situation. Mais qui connaîtrait aussi l'existence du Batman de notre dimension (Bruce Wayne)...
Par ailleurs, Gilda Dent, la femme de Harvey Dent, croupirait dans l'asile d'Arkham dont son fils, Dexter, voudrait la faire sortir. Encore un autre problème qui se dressera sur la route de Thomas Wayne. Mais le pire reste à venir puisque dans son monde un Superman bien différent du nôtre existe : recueilli par l'armée américaine lors du crash de sa capsule, Kal-El, a été protégé par le général Lane, puis transformé en super-soldat au décès de ce père de substitution et missionné pour stopper le Flashpoint Batman.
Le casting s'annonce très fourni puisqu'en plus de tout ce beau monde, on trouvera dans cette saga en six numéros Poison Ivy et Swamp Thing, le Psycho Pirate, une nouvelle équipe de Teen Titans, Etrigan le démon et même Grifter (à quand une relance de WildC.A.T.S. - dans l'air depuis le projet avorté de Warren Ellis - ?).
Ce qui est sûr, c'est que Geoff Johns a développé cette saga en refusant tout compromis, donc en la situant hors de la continuité, sans interférer avec Dark Crisis. On peut interpréter ça assez évidemment comme une volonté du scénariste de ne plus se mêler de l'architecte du DCU, confiée désormais à Williamson.
MARVEL COMICS :
Captain Marvel #38 verra le commencement d'un nouvel arc narratif pour la série pilotée par Kelly Thompson (qui semble avoir trouvé, enfin, un titre pérenne). Et l'attraction de l'histoire sera le retour de Binary (Binaire en vf).
Apparue dans les épisodes de Uncanny X-Men par Chris Claremont et Paul Smith dans les années 80, Binary marqua une évolution radicale des pouvoirs de Carol Danvers, alors Ms. Marvel. Acquérant alors une puissance cosmique, elle se rapprocha des Starjammers et aida les X-Men lors de la saga des Broods. Dave Cockrum signa pour ce personnage un de ses plus beaux designs.
Kelly Thompson va utiliser Binary pour mettre Carol Danvers, désormais Captain Marvel, en retrait, lui subsitutuant cette créature à la crinière enflammée. Pour l'occasion, Marvel a eu le bon goût de demander à Russel Dauterman d'actualiser le design de Cockrum et le résultat est brillant.
Restons dans le character's design (un exercice que j'affectionne) puisque le maestro Chris Bachalo a présenté cette semaine son Moon Knight tel qu'il apparaîtra dans la future anthologie Moon Knight : Black, White & Blood.
Comme l'histoire que Jonathan Hickman a écrite se déroulera dans 6 000 ans (!), ce n'est évidemment plus Marc Spector sous le masque (ou plutôt casque cagoulé) de Moon Knight. En tout cas, cette version dépote bien.
Et j'espère que ce n'est qu'un amuse-bouche avant un projet plus consistant du duo Hickman-Bachalo (sachant qu'ils ne vont pas reprendre la série Moon Knight, entre de bonnes mains actuellement). Et qu'on ne parle plus de la rumeur d'un titre Spider-Man qui serait une suite à Full Circle...
Steve Orlando l'avait dit il y a quelque temps et c'est confirmé : pour fêter les 30 ans du titre, le scénariste va piloter une mini-série Spider-Man 2099 sous titrée Exodus. Tout débutera par un n° Alpha, puis l'auteur sera accompagné par un dessinateur différent ensuite pour chaque épisode : Paul Fry, Dave Wachter, Marco Castiello, Zé Carlos, Alessandro Mircola et Kim Jacinto.
Les couvertures seront, elles, signées Leinil Yu. Miguel O'Hara va croiser la route du Ghost Rider 2099, de Loki, et d'un nouveau Soldat de l'Hiver (qui sera une jeune femme !). Le personnage a de nombreux fans et apparaîtra aussi dans le film d'animation Spider-Man : Accross the Spider-Verse.
Voilà un autre retour qui fait plaisir : celui de Thunderbolts. Actuellement, on peut en voir une incarnation dans l'event Devil's Reign et ses tie-in, mais après une nouvelle équipe va voir le jour, histoire de faire le ménage.
Jim Zub avait déjà écrit une série Thunderbolts en 2016, mais il animera une nouvelle bande de héros, qui ne seront pas des criminels se faisant passer pour des gentils cette fois. Et surtout il n'aura pas à supporter un dessinateur médiocre et aux idées nauséabondes (comme Jon Malin, un membre du funeste Comicsgate) puisqu'il sera soutenu par Sean Izaakse (qui, justement, avait suppléé Malin en 2016, pour quelque n°).
Qui sont les nouveaux Thunderbolts ? Hawkeye (Clint Barton) va renouer avec son rôle de chef (comme il le fut autrefois), avec un nuouveau costume. Il sera accompagné de Spectrum (Monica Rambeau), America Chavez, Power Man (Victor Henrandez), Persuasion (Kara Kilgrave, fille de l'Homme Pourpre) et un personnage inédit, Gutsen Glory (jeu de mots sur Guts and Glory), un super-soldat cyborg.
Dommage de n'avoir pas incorporé Songbird, personnage que j'adore et qui est une Thunderbolt historique mais surtout une héroïne complexe et trop rare ces temps-ci. Mais je vais quand même attendre ça avec appétit.
Finissons avec un coup de gueule. Parfois, Marvel (mais DC aussi) mériterait des baffes et même un boycott. Marvel, ces dernières années, s'est volontiers montré indigne, comme quand l'éditeur a poursuivi Gary Friedrich, le co-créateur de Ghost Rider, en justice parce qu'il avait osé dessiner sans permission le personnage pour des commissions : honteux quand on sait que Friedrich était sans le sou.
Les mauvaises manières ne se perdent pas facilement, même après avoir provoqué la colère des artistes solidaires et d'une partie des fans. Greg Smallwood vient de connaître une mésaventure qui risque bien de le convaincre de ne plus travailler avec "la maison des idées" pour un bon moment.
L'artiste actuel de l'excellent The Human Target a accepté d'illustrer un segment de l'anthologie Elektra : Black, White + Blood. L'histoire se situe au Japon, ce qui est tout sauf étonnant quand on sait la relation spéciale qui unit Elektra au pays du soleil levant.
Et puis, Smallwood a découvert juste après que Marvel ait envoyé ses planches à l'imprimeur des retouches à ses dessins. C'est une pratique vieille comme le monde, et qui existe aussi en Europe. Souvent pour ne pas froisser la censure, ou pour satisfaire à une charte graphique (un précédent fameux concerne Jimmy Olsen's Superman Pal où le kryptonien tel que dessiné par Jack Kirby ne convenait pas à DC qui procéda à des retouches). Seulement là, Marvel a transformé ça en vrai carnage au prétexte de ne pas froisser la sensibilité des lecteurs asiatiques, pensant que le dessin de Smallwood ne convenait pas !
Smallwood a proposé de corriger ses dessins, mais Devin Lewis, l'editor du titre, a juré ne pas avoir reçu son offre et agi en urgence. Mensonge car Smallwood affirme n'avoir jamais été prévenu que ses dessins seraient retouchés. Pathétique. L'artiste a posté sur Twitter plusieurs dessins "corrigés" et on peut "apprécier" le massacre...
Surtout, en voyant les deux versions, on se questionne sur ce qui a motivé Marvel. Car plusieurs confrères de Smallwood, dont certains d'origine asiatique, comme Jen Bartel, ont été ahuris par la justesse du trait et la mocheté des retouches, qui, pour le coup, ont vraiment de quoi offenser le public qu'elles étaient censées ménager.
Pour couronner l'hypocrisie de Marvel, et parfaire le carnage, le retoucher (resté anonyme) a même recouvert la poitrine dénudée d'une créature fantastique apparaissant dans le récit. Cachez ces seins qu'on ne saurait voir, préservez les yeux innocents des lecteurs ! C'est tout bonnement minable. Que ça touche Smallwood, un artiste irréprochable, d'un talent immense, est déplorable, mais c'est la manière dont tout ça a été fait, puis la façon dont Marvel a essayé de se justifier qui est pathétique. Le pire restant que, avec cette affaire, certains petits malins achéteront l'exemplaire où figure cette histoire pour ensuite le revendre à prix d'or sur eBay comme un n° collector, puisque Marvel a promis que les planches non retouchées de Smallwood seront intégrées pour le futur tpb et avant cela la sortie numérique.
Et voilà ! N'hésitez pas à déposer un commentaire si quelque chose vous inspire. En attendant de se retrouver pour une nouvelle entrée, prenez soin de vous et de ceux que vous aimez.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire