BONNE ANNEE A TOUS !
2018 a tiré sa révérence. Vive 2019 ! Je vous souhaite les douze mois à venir les plus agréables possibles, en bonne santé, et en bonne compagnie.
Les comics ont consacré, au fil des ans, des couvertures, parfois croquignolesques, au Nouvel An et j'en ai piochées quelques-unes sur Tumblr que je vous fais partager. Attention, certaines piquent un peu les yeux, mais il y a aussi quelques vraies pépites dans le lot !
Avec la nouvelle année qui commence, les bonnes résolutions sont au menu. On les tient rarement, parce qu'on est emporté par le flot des événements, mais, pour ma part, je vais essayer d'en respecter quelques-unes concernant la tenue de ce blog.
La semaine qui vient de s'écouler s'est déroulée au ralenti pour la production d'entrées. J'avais besoin de faire un break après des cadences soutenues - je n'ai pas compté le nombre d'articles rédigés ce mois-ci et durant 2018, mais cela doit dépasser les qutre cents. Ce chiffre a quelque chose d'effarant, comme si la machine s'était emballée.
Lorsque j'avais atteint les mille premières critiques, j'avais cessé d'alimenter Mystery Comics, comme asséché par l'exercice. Je n'avais jamais pensé atteindre ce cap et une fois celui-ci en approche, j'ai été pris d'une sorte de vertige mais aussi de lassitude.
J'ai ouvert alors un autre blog pour écrire exclusivement sur les films mais à nouveau j'ai consommé jusqu'à l'écoeurement et achevé l'aventure sur les rotules, laissant tomber sans prévenir.
En réactivant Mystery Comics, j'étais résolu à en faire autre chose, à écrire autrement. J'ai tâtonné, débutant de manière désinvolte, cherchant à la jouer cool, mais ça sonnait faux, creux (quand je relis ces premières critiques du "volume 2", j'ai un peu honte de leur forme et du fond). J'ai repris mes habitudes un peu scolaires, en m'appliquant. On ne change pasles rayures d'un zèbre.
Depuis donc, un peu plus de sept cents entrées ont vu le jour, majoritairement consacrées à des critiques de singles issues. Cela me permet d'être plus concis, d'en rédiger en moyenne deux à la suite, de varier les plaisirs. L'inconvénient principal, c'est une certaine boulimie de titres, le fait de jongler avec tous les éléments qu'ils comportent (et de s'en souvenir d'un mois à l'autre)... Et de n'avoir quasi plus de temps pour rien d'autre. Plus de temps ou presque pour écrire sur des recueils, pour écrire autre chose que... Des critiques en fait !
Je ne vais pas me plaindre : ce n'est pas l'usine, ni la mine. Il y a plus pénible comme activité et se savoir lu est gratifiant. Parfois le nombre de vues pour un article atteint des scores étonnants, c'est flatteur - on peut presque croire que son avis compte, voire influence (même si je me méfie des prescripteurs et autres "influenceurs" qui dessinent les tendances).
Néanmoins, comme je le disais plus haut, la critique a un curieux effet sur moi : c'est comme une plante qui réclame beaucoup d'eau - plus parfois que je ne peux lui en fournir. Il m'arrive fréquemment de ne pas savoir ce que je vais dire de tel mensuel, même s'il m'a plu, ou d'avoir l'impression, une fois l'article terminé, d'avoir été bien superficiel. Je pourrai prétendre que c'est du perfectionnisme.
Ecrire sur le travail des autres est instructif, passionnant quand il est bien fait. On se divertit tout en voyant des auteurs, des artistes repousser les limites du média, et cela me me conforte dans la certitude que, non, les comics, la BD ne déclinent pas, qu'il ne faut pas être nostalgique d'un mythique "âge d'or". Je soutiens qu'il y a des scénaristes et des dessinateurs et même des editors aussi inspirés aujourd'hui qu'hier, et que le Neuvième Art avance toujours.
Mais, dans une presque autre vie, j'ai été moi-même un auteur (ou du moins un prétendant) et un artiste (ou quelqu'un qui l'ambitionnait). Depuis quelque temps, je sens un frémissement familier revenir, l'envie de réessayer, même si je sais déjà que ce sera laborieux, tumultueux, qu'il sera nécessaire d'être discipliné. J'ai abandonné cette partie de ma vie parce que je m'égarai en atermoiements sur quelle direction prendre, quelle manière pour raconter, et en m'auto-dénigrant (le mal de beaucoup d'artistes amateurs ou non). Ce n'est donc pas gagné mais je ne veux pas avoir le regret de ne pas avoir retenté ma chance. Je vise quelque chose de simple et très prétentieux en voulant faire une BD que j'aimerai lire et que je ne trouve pas/plus actuellement... Et je pars avec à peine quelques crobards, des idées en vrac, un objectif abstrait !
Cela se traduira concrétement, si je m'y mets sérieusement, par moins de critiques, d'entrées dans ce blog, car il faudra que je libère du temps. Mais cette réduction de voilure n'est pas qu'une conséquence de ce projet parallèle : c'est étrange de l'admettre, mais je lis trop - plus exactement, trop de choses. C'est coûteux d'une part et chronophage d'autre part (entre le lecture, qui demeure un plaisir, et l'écriture de critiques). Je travaille sérieusement à ce que vous lisez, en faisant des résumés préalables, en cherchant des images des planches, puis en commentant les épisodes, en veillant à être sincère, cohérent, lisible, agréable, argumenté. Mais quand certaines semaines j'ai jusqu'à une dizaine de séries à évoquer, j'avoue que je finis le lot en puisant dans mes réserves (d'envie et de mots).
Et puis, c'est bien aussi, je crois, de faire respirer un blog, de ne pas nourrir constamment la bête, ou en tout cas de proposer autre chose aux lecteurs - comme la rubrique Lumière sur... que j'essaie d'exhumer (même si, je sais, je reviens souvent à mes chouchous).
Mes bonnes résolutions pour 2019 seront donc, au moins, de lever un peu le pied comme critique pour rester frais, énergique et enthousiasme dans cet exercice ; et de me consacrer au développement de ce projet de BD. Mystery Comics fête cette année ses dix ans d'existence : il y a dix ans, j'avais 36 ans, je commençai à soigner une grosse dépression qui m'avait tenu éloigné de la réalisation de BD depuis 2007, et que ce blog allait me permettre de partiellement conjurer (puisque je n'avais plus de jus pour faire de la BD, pourquoi ne pas parler des BD des autres ?). Je ne sais pas où j'en serai dans dix ans, mais je pense déjà que cette année, je vais atteindre le cap des deux milles entrées pour ce blog. Et c'est jubilatoire.
Mais c'est aussi grâce à vous, vous tous, qui me lisez, me soutenez, souvent en silence, parfois en laissant des commentaires (je les lis, même si j'oublie d'y répondre). Vous êtes le ciment de cet édifice. Merci pou votre curiosité et votre fidélité.
Encore une fois, bonne année 2019 !
RDB.
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