mercredi 20 décembre 2023

HARLEY QUINN : BLACK + WHITE + REDDER #5, de Bilquis et Matheus Lopes, Justin Halpern et Kath Lobo, Speremint


Je commence cette nouvelle salve de critiques par la review du numéro de Harley Quinn : Black + White + Redder #5 paru le mois dernier et que j'avais oublié de commenter. Sans doute parce qu'il m'avait beaucoup déçu et que je n'étais par conséquent pas motivé pour en parler. Mais voyons ce qui ne va pas dans ces trois nouvelles histoires.


- THE HARLEY SPIRIT (Ecrit par Matheus Lopes et Bilquis Evely, dessiné par Bilquis Evely) - Au Moyen-Âge, Harley assiste le Joker dans son rôle de bouffon. Maltraitée, elle reçoit l'aide d'une sorcière qui lui donne les moyens de s'émanciper...


Bon, sans discussion, c'est le meilleur segment des trois de ce numéro, mais en toute franchise, s'il n'était pas dessiné par Bilquis Evely, il n'y aurait rien à en retenir. Le récit s'appuie sur une histoire qui ressemble davantage au prologue d'une histoire plus longue qu'à un véritable contenu adapté au format de la nouvelle.

C'est dommage car il y avait le potentiel pour raconter quelque chose d'intéressant, penchant du côté du conte horrifique. Les planches de Bilquis Evely sont somptueuses, mais on reste sur notre faim. On attendra donc avec d'autant plus d'impatience le 13 Mars prochain, date à laquelle paraîtra le premier des six épisodes de Helen of Wyndhorn, nouveau projet qui réunira l'artiste et Tom King, publié chez Dark Horse.


- FLIGHT (Ecrit par Justin Halpern, dessiné par Kath Lobo) - transférée avec d'autres super-vilains en avion pour être incarcérée, Harley Quinn accepte de s'allier à Victor Zsasz pour se faire la malle. Mais évidemment tout va dérailler...


Le postulat était prometteur mais c'est un pétard mouillé. Justin Halpern joue la carte de la comédie d'action sans avoir les moyens de son ambition. Surtout ce n'est pas drôle ni assez mouvementé et palpitant pour combler le lecteur. Un comble.

Au dessin, Kath Lobo (qui n'est pas la fille cachée du main man...) a un trait un peu trop lisse et son découpage manque cruellement de dynamisme. Mais on peut au moins lui faire crédit d'un joli design pour le costume de Harley Quinn.


- DOUBLE TROUBLE (Ecrit et dessiné par Speremint) - Furieuse qu'une cosplayeuse s'attribue les mérites de ses exploits, Harley Quinn la capture et lui inflige une correction avec la complicité de Poison Ivy, qui pourtant l'encourage à passer l'éponge.


Là encore, le pitch est accrocheur et ce n'est pas tout à fait ça. L'auteur complet de ce segment semble ne jamais assumer son idée et aller jusqu'au bout. C'est regrettable d'autant que, comme pour compenser, il se montre affreusement bavard, ce qui casse le rythme.

Les dessins sont corrects, sans plus. J'ignore qui se cache derrière le pseudo de Speremint, mais son histoire d'imposture fait penser que lui-même (ou elle-même) n'est pas vraiment à sa place.

Je vous reparle très vite du sixième et dernier numéro de Harley Quinn : Black + White + Redder qui est sorti hier, et qui contient de meilleures histoires surtout.

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