Le Marsupilami revient pour sa trentième aventure et a donc droit à la couverture : c'est parti pour six semaines qui ne me ravissent pas. Rob figure sur le bandeau.
C'est Obion qui signe La Semaine de Spirou :
c'est triste à dire mais cet auteur
devient aussi pénible, avec ses calembours, que Laurent Ruquier.
J'ai aimé (pas grand-chose, je le dis d'entrée, ce numéro est très faible) :
- Dad. Nob livre une planche plus tendre et ironique que vraiment drôle : sa série est un trésor, qui devrait inspirer d'autres auteurs. En plus de cette écriture subtile, j'apprécie aussi le fait que les dessins, pourtant entièrement réalisés à la tablette graphique, conservent une vraie personnalité (à des lieues de nullités comme Nelson).
- Seuls : Avant l'Enfant-Minuit (4/7). La situation continue à dégénérer pour les héros, entre Dodji qui sert d'appât pour capturer le Maître-Fou et Leïla gravement blessée par la bande de la 7ème famille...
Ce qui est étonnant avec cette série, c'est sa cruauté : Fabien Vehlmann n'hésite à infliger à ses héros de vraies épreuves et, à travers elles, à tester ses lecteurs. Ce n'est pas une histoire gentille, mais habilement habillée par le dessin de Bruno Gazzotti. Le procédé est malin et rend la lecture très accrocheuse.
- Boni : Zéro chance. Le bon point, c'est que Ian Fortin propose toujours des strips bien troussés, où son graphisme acidulé dissimule à peine, là aussi, une vraie cruauté. Le mauvais point, récurrent, c'est qu'il revient cycliquement aux mêmes seconds rôles (ici, Brigitte), annulant toute progression thématique. Frustrant.
- Rob. James et Boris Mirroir font référence aux lois de la robotique édictées par Isaac Asimov, une référence sophistiquée que ne se saisiront peut-être pas les plus jeunes lecteurs. Mais l'évolution de Rob, désormais animé de l'envie de supprimer Clutch dont il aime la fiancée, donne un regain d'intérêt à cette série inégale mais méritante.
- Happy Birds. Bon, cette semaine, Trondheim et Piette ne sont pas au top de leur forme, leurs trois strips sont moins percutants, mais pas de quoi les sanctionner sévèrement : ça reste très agréable et amusant.
- L'Atelier Mastodonte. Trondheim est seul aux commandes cette semaine et se fend d'un photo-montage en quatre bandes qui cible L'Atelier Colosse. C'est bien le seul atout de ce dernier titre que d'inspirer de bons gags à son concurrent (même si je persiste à penser que ce canular devrait vite se conclure : les private jokes amusent les auteurs, mais je crains qu'elles ne lassent les lecteurs à la longue - et là, ça commence à durer un peu trop).
- Tash & Trash. Dino est toujours égal dans l'humour absurde : c'est tellement atypique et brillant que je ne m'en lasse pas.
- Game Over. Le gag n'est pas extraordinaire, mais rien que pour la dernière case (qui est aussi la dernière bande), avec un jeu de lettrage assez épatant, il vaut le coup d'oeil.
En direct de la rédak interroge Obion sur L'Atelier Colosse : de l'art d'insister lourdement sur un projet qui n'en a pas (plus) besoin. La semaine prochaine, la revue propose un numéro spécial consacré à la fête de la science.
Les aventures d'un journal revient sur le vingtième anniversaire en 2001 des Femmes en blanc, de Cauvin et Bercovici. Le pire dans tout ça, c'est que ça dure toujours...
Les abonnés ont droit à un guide spécial Québec, illustré par des artistes de la Belle Province (parmi lesquels Ian Fortin, Delaf & Dubuc, Denis Goulet...) : sympa.
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