samedi 6 juillet 2019

AGE OF X-MAN : PRISONER X #5, de Vita Ayala, German Peralta et Matt Horak


Age of X-Man : Prisoner X s'achève laborieusement, comme tout cet ensemble de mini-séries ne disposant pas d'une histoire assez fournie pour justifier leurs récits. Néanmoins, la production conduite par Vita Ayala demeure la plus agréable et efficace parce qu'elle ne s'éparpille pas trop. German Peralta, lui, est un peu à la peine puisque Matt Horak le supplée sur presque la moitié de l'épisode.


Le sacrifice de Forge a permis aux mutants de la prison Danger Room de recouvrer leurs pouvoirs et de se rebeller contre les gardiens. Pourtant, Lucas Bishop, Hank McCoy, Gabby Kinney, Lorna Dane et Dani Moonstar ne se battent pas avec les mutins.


Cherchant la sortie, ils comprennent vite que David Heller/Legion les égare en les manipulant mentalement. Des matons viennent les maîtriser et Polaris se charge de les contenir.


Bishop, Gabby, Hank et Dani progressent dans le pénitencier en comptant sur le fait que Legion est trop occupé avec la mutinerie et Polaris pour pouvoir encore les affronter directement.


Mais le puissant télépathe les attire dans son espace mental pour un face-à-face. Les efforts conjugués de Bishop, le Fauve et Honey Badger ne parviennent pas à leur donner un avantage significatif.


Pourtant Legion commet une erreur en oubliant Dani Moonstar qui se glisse dans son dos et lui place un collier inhibiteur et l'assomme. La réalité reprend ses droits et pour le petit groupe, il est désormais temps d'aller demander des comptes à Nate Grey.

Ce qu'on pourra reprocher au concept d'Age of X-Man, du moins dans les deux mini-séries que j'ai lues, c'est de ne pas être aller jusqu'au bout de l'idée de départ et de s'être dispersé en satellites. A mon humble avis, un seul titre, voire deux, aurait amplement suffi à explorer cet univers.

Mais en voulant tout montrer (les rebelles acquis à la cause d'Apocalypse, la police mutante, la carrière de Nightcrawler, les X-Men reconvertis en sauveteurs et les mutants emprisonnés), le sujet a perdu de son intensité. Surtout qu'il n'était pas original (il suffit de se rappeler de House of M).

Mais Prisoner X avec son huis clos et sa modestie narrative a bien résisté. Vita Ayala a suivi le cahier des charges et développé une intrigue efficace, aboutissant à la création d'un groupe qui, comme celui de Marvelous X-Men, a une composition intéressante.

En revanche, on sent bien que la scénariste, peut-être bridée par le staff éditorial, n'a pu pousser les curseurs à fond. Il est établi que Legion était le véritable directeur de la prison et dans cet épisode, on voit comment il a manipulé tous les détenus, jusqu'à déformer la réalité (déjà altérée par X-Man) de la prison. En allant plus loin, il aurait été passionnant de montrer que la prison elle-même était une illusion et pas un bâtiment en dur.

Il était de toute façon temps de finir. Et visuellement, German Peralta ne démérite pas mais a visiblement un peu plus de peine puisqu'il a besoin du renfort de Matt Horak pour une bonne dizaine de pages. Horak n'est pas maladroit et a un style similaire à Peralta, mais avec moins de finesse.

Peralta a en tout cas gagné une promotion en convaincant Marvel sur cette mini-série, puisqu'il va dessiner le titre Strikeforce, écrit par Tini Howard, à paraître cet Automne (le pitch : une équipe de black ops avec Blade, Wiccan Angela, Spider-Man, le Winter Soldier).

Reste à lire Age of X-Man : Omega #1, qui verra la convergence de toutes les mini-séries pour une explication avec Nate Grey. Ensuite, il sera, enfin, temps de passer aux choses sérieuses avec la reprise en main de la franchise "X" par Jonathan Hickman.

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