ROBIN, SON OF BATMAN : YEAR OF BLOOD, PART FOUR est le quatrième épisode de la série, écrit et dessiné par Patrick Gleason, publié en Novembre 2015 par DC Comics.
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La prochaine escale de Robin le conduit à Alexandrie en Egypte où il doit replacer dans une tombe trois vases canopes contenant les restes de trois rois.
Toujours accompagnés du fidèle Goliath et de la fille de Personne, Maya, la mission se déroule bien jusqu'à ce qu'un imprévu la complique sérieusement avec l'irruption du tueur à gages Deathstroke. Celui-ci découvre en effet que son partenaire, Personne, est mort et remplacé par sa fille, qui est devenue la partenaire du fils de Batman : ça va barder !
La couverture annonce la couleur après le cliffhanger du précédent épisode : Deathstroke est dans la place. Le personnage est un des plus terrifiants vilains DC, créé dans les années 80 par Marv Wolfman et George Pérez dans la série Teen Titans. De quoi encore plus corser les aventures de Damian Wayne, qu'un de ses prédécesseurs comme Robin, Dick Grayson, a souvent combattu.
Patrick Gleason ne déçoit pas en orchestrant la bagarre épique que se livre ce maître assassin et Damian, qui a été formé par Ra's et Talia Al Ghul, eux-mêmes à la tête de la Ligue des Assassins. Graphiquement, les pages prouvent, si besoin était, que le dessinateur sait mettre en scène un duel aussi disputé avec l'intensité requise. La chorégraphie des coups échangés, la diversité des angles de vue, les jeux d'ombres et de lumières, attestent du regain de forme de Gleason, après une très légère baisse de régime dans le #3 de la série - il y a en particulier la deuxième bande qui occupe toute la largeur des pages 19-19, composée comme une frise, absolument superbe.
Le scénario, dominé par cette baston, est donc plus minimaliste et mais aboutit encore une fois à un coup de théâtre final qui laisse deviner comment l'auteur va relier les trajectoires de Robin et de sa mère. L'astuce est peut-être un peu facile, mais il serait injuste de bouder son plaisir.
Il ne faut pas omettre de mentionner la qualité toujours prodigieuse de l'encrage de Mick Gray (dont la finesse du trait éblouit quand on examine la somme de détails qu'elle met en évidence - les os rongés des cadavres, la peau des serpents, l'usure des lames, l'érosion des roches, la technologie des appareils) et de la colorisation de John Kalisz (qui veille toujours à rendre lisible ces images si fournies).
Dire qu'il va falloir maintenant attendre Août pour lire la suite (le sommaire de la revue "Batman Univers" de Juillet étant trop chargé par la parution des Annuals de Batman et Grayson)...
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