LA RIBAMBELLE, L'INTEGRALE TOME 2 rassemble en un seul volume les tomes 4 à 6 de la série créée par Roba, publié en un volume par Dargaud en 2001.
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LA RIBAMBELLE AUX GALOPINGOS est le 6ème tome dans l'ordre chronologique de la série, écrit par Vicq et dessiné par Roba avec Jidéhem, publié en 1968 par Dupuis.
Il ouvre cependant cette seconde Intégrale puisque l'histoire est la suite directe de La Ribambelle s'envole (le tome 3 de la série, in L'Intégrale tome 1 - critique 499).
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6 mois après avoir gagné le concours de construction d'un engin volant uniquement mue par l'énergie musculaire du pilote (voir l'Intégrale tome 1, La Ribambelle s'envole !), la Ribambelle attend toujours de recevoir son prix, un voyage tous frais payés pour les îles Galopingos. Et quand celui-ci arrive enfin, c'est la désillusion car il n'y a qu'un seul billet !
Aucun membre de la bande ne se résolvant à partir sans les autres, il est décidé d'offrir le billet à Berlingaud, le confiseur du quartier dont la grande passion est la paléontologie. Mais quand il arrive sur place, il fait une mauvaise rencontre sans s'en douter avec le capitaine Schlapp, complice d'un savant fou, le Dr Schikelgrüber, cultivant une plante locale pour en faire une drogue asservissant ses consommateurs.
La Ribambelle apprend la disparition de Berlingaud et, avec l'argent d'Archibald, part à sa recherche, quitte à affronter des indigènes hostiles et le mystérieux dragon de Grododo.
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LA RIBAMBELLE ENQUÊTE est le 3ème tome dans l'ordre chronologique de la série, écrit par Maurice Tillieux et dessiné par Roba avec Jidéhem, publié à l'origine en 1966 dans Spirou par Dupuis. LA RIBAMBELLE ENGAGE DU MONDE !, écrit par Roba et Yvan Delporte et dessiné par Roba, publié à l'origine en 1964 dans Spirou par Dupuis, complète le sommaire de l'album.
Les deux histoires trouvent leurs suite et fin respectives dans La Ribambelle contre-attaque ! et La Ribambelle au bassin.
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La Ribambelle enquête ! et La Ribambelle contre-attaque ! forment un seul récit mais découpé en deux parties de 30 pages chacune.
Alcide Levase est un brocanteur malhonnête qui a localisé un précieux coffret enterré sous le bus dans le terrain où la Ribambelle a son QG. Pour éviter les pièges d'Archibald après une première visite nocturne agitée, il enlève le petit écossais pour le forcer à lui indiquer un itinéraire sûr.
Sans nouvelles de leur ami, le reste de la bande, alerté par le majordome James, se met à sa recherche, sans savoir qu'entretemps Arsène Grofilou (voir Intégrale tome 1, La Ribambelle gagne du terrain) a eu vent de cette histoire de coffret et veut aussi s'en emparer.
Archibald libéré, la Ribambelle n'est pas au bout ses peines car Grofilou a recruté Tatane et ses Caïmans pour récupérer le coffret...
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LA RIBAMBELLE CONTRE-ATTAQUE ! est le 4ème tome dans l'ordre chronologique, écrit par Maurice Tillieux et dessiné par Roba avec Jidéhem, publié à l'origine dans Spirou en 1966 par Dupuis. LA RIBAMBELLE AU BASSIN, écrit par Roba et Yvan Delporte et dessiné par Roba, publié à l'origine dans Spirou en 1964 par Dupuis, complète le sommaire de cet album.
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La Ribambelle engage du monde et La Ribambelle au bassin sont deux mini-récits complets de 16 pages chacun, et dont la parution (en 1964) est en fait antérieure à toutes les autres histoires de cette 2nde Intégrale.
Dans La Ribambelle engage du monde, les Caïmans postulent pour entrer dans la bande afin de s'approprier son terrain. Ils passent les tests d'usage et les réussissent, mais James, le majordome, se méfie : il a raison car il s'aperçoit que Tatane et ses deux acolytes veulent revendre à un ferrailleur le vieux bus en pièces détachées.
Dans La Ribambelle au bassin, nos héros et les Caïmans assistent à l'arrestation dans un square d'un homme par deux policiers. Grenadine apprend que le fugitif a jeté son mystérieux butin dans le bassin du parc. Chacune des deux équipes s'emploient à le récupérer (la Ribambelle pour le rendre à son propriétaire, les Caïmans pour le vendre au plus offrant). Tatane et ses sbires prennent l'avantage mais en découvrant la nature du butin, vont avoir une mauvaise surprise...
La chronologie du sommaire de cette seconde Intégrale est pour le moins chaotique : on commence par le tome 6 de la série paru en album en 1968, puis on enchaîne avec une histoire en deux parties de 1966 qui n'a été publié qu'en 1984 en album, et enfin deux courts récits complets antérieurs à tout le reste puisque datant de 1964 (et en albums en 1984).
Néanmoins, on peut penser que si Dargaud a choisi de repositionner La Ribambelle aux Galopingos en ouverture de cette Intégrale tome 2, c'est parce qu'il s'agit de la suite directe de La Ribambelle s'envole ! qui concluait l'Intégrale tome 1. En revanche, avoir saucissonné La Ribambelle enquête ! et La Ribambelle contre-attaque ! et placer La Ribambelle engage du monde et La Ribambelle au bassin laisse beaucoup plus perplexe.
Cela ne doit, cependant, empêcher d'apprécier la suite et fin du run de Roba, même s'il est vrai que ces histoires sont moins convaincantes dans l'ensemble et que le concept même de la série reste inabouti.
Contrairement à d'autres auteurs qui ont délaissé des créations parallèles ou précédentes au titre qui a fait leur succès, Roba nourrissait le projet de reprendre un jour La Ribambelle (il l'avait évoqué dans les années 80), convaincu que les personnages avaient encore du potentiel et pouvaient revenir dans des aventures actualisées. Mais accaparé par Boule et Bill, puis embarrassé par des problèmes de santé (il souffrait d'arthrose à une main), il n'a jamais pu concrétiser ce souhait.
S'il avait pu, Roba aurait quand même dû corriger la principale faiblesse de la série : le déséquilibre dans la caractérisation de ses personnages et une véritable modernisation pour certains d'entre eux. C'était déjà flagrant dans la première Intégrale mais le jeune Archibald concentre l'intérêt quand Grenadine est par trop rétrograde, cantonnée à un rôle d'infirmière-couturière dont l'absence ne se remarquerait même pas (mis à part dans La Ribambelle au bassin, mais c'est vite plié).
Ces gamins sympathiques ne dépassent pourtant jamais les clichés de leurs origines sociales et culturelles, et de ce point de vue, la série a quand même beaucoup vieilli. On la lit comme le témoignage d'une époque où les moeurs étaient loin d'être aussi libérées, où la censure paralysait les éditeurs et écrasait les auteurs. Mais pour peu qu'on ne soit pas disposé à l'indulgence, il est facile de n'en retenir qu'une succession de lieux communs, avec Dizzie le petit noir qui ne jure que par le jazz, Atchi et Atcha les asiatiques qui pratiquement forcément le kung-fu et ne communiquent que par des pseudo-dictons, ou Phil le mignon et courageux blondinet.
Mais ça, c'est si on est un peu méchant et cynique. Sinon, La Ribambelle conserve un vrai charme, une fraîcheur authentique, et on aurait, à mon avis, tort de reprocher à Roba et ses collaborateurs d'être de frileux petits bourgeois. Ils n'étaient que le produit de leur époque, produisant donc des bandes dessinées pour des enfants, sous la direction d'éditeurs qui leur imposaient de respecter les bonnes manières (alors que Roba désirait au départ faire de ses héros des gosses des rues moins apprêtés).
La suite de La Ribambelle s'envole ! entraîne la bande dans un décor exotique propice à de nombreuses péripéties, et Vicq au scénario ne se prive pas d'y instiller une vraie fantaisie. La présence et l'apparition du dragon de Grododo prouve qu'entre les mains d'un narrateur débridé, la série pouvait prétendre à une certaine étrangeté, une cocasserie, et en entraînant ses héros à l'étranger, leurs aventures n'en étaient que meilleures.
Le récit imaginé par Maurice Tillieux (le créateur de Gil Jourdan) dans La Ribambelle enquête ! / Contre-attaque ! ramène la bande en terrain plus convenu, avec le retour des méchants Grofilou et Caïmans. Cette chasse au trésor profite du talent de son scénariste, très à l'aise dans ce registre quasi-policier, et la morale de l'histoire révèle l'aspect dérisoire de qui s'est déroulé, soulignant du même coup que l'avidité est un vilain défaut.
Les deux petits récits, La Ribambelle engage du monde et Au bassin, associent les talents d'Yvan Delporte et de Roba pour des aventures minimalistes mais pleines de rebondissements, de rythme. Qui sait si en fait ce format bref n'aurait pas mieux convenu à la série que des histoires plus amples ? Roba a gagné un public large et fidèle avec les gags en une page de Boule et Bill, et la concision naturelle de son écriture aurait peut-être pu lui permettre de réanimer La Ribambelle avec des "short stories", procédé repris par des auteurs actuels (comme Benoît Féroumont ou Fabien Vehlmann) avec succès.
Visuellement, en tout cas, tout le bien qu'on peut penser de la première Intégrale se confirme dans cette seconde.
Vraisemblablement pour tenir les délais, Roba reçoit le soutien de Jidéhem, que les fans de Franquin (dans de nombreux Spirou et Fantasio jusqu'à ses premiers Gaston Lagaffe) connaissent bien. Dargaud n'a hélas ! pas cru bon d'indiquer, dans un nouveau texte en préface, quelle était la nature exacte de la contribution de Jidéhem, mais on peut supposer qu'il a, comme avec Franquin, réalisé les décors et participé à l'encrage (quoique Roba était un excellent encreur).
Le résultat est superbe, notamment dans la virée aux Galopingos, avec sa jungle très ouvragée, le design des indigènes ou la création du dragon de Grododo. Roba donne même un aperçu de ses talents (peu exploités par ailleurs) de caricaturiste en donnant au capitaine Schlapp les traits de l'acteur Gert Fröbe (qui joua le méchant Goldfinger dans l'épisode du même nom de la série de films James Bond).
Jidéhem est encore là pour La Ribambelle enquête ! / Contre-attaque !, et on y trouve de belles ambiances nocturnes dans des décors urbains, de superbes voitures (comme la limousine de Grofilou). Dans La Ribambelle engage du monde, la casse du ferrailleur avec lequel Tatane négocie la vente du bus est plus brièvement traitée mais procure aussi de belles vignettes.
Néanmoins, j'avoue un faible pour La Ribambelle au bassin, dans lequel Roba réussit à représenter le parc, décor quasi-unique de l'histoire, avec un découpage, des jeux d'ombres et de lumière, de manière très réussie. De même, le siège du repaire des Caïmans à la fin évoque une version efficace des films de gangsters, avec une ambiance inspirée.
La Ribambelle n'est pas une grande BD, mais c'est une oeuvre à redécouvrir chez un auteur-artiste dont le génie pour animer les enfants reste fabuleux. C'est plein de charme, et cela compense presque toujours le côté daté de cette création (qui, reprise aujourd'hui, n'a gagné pas en caractère et perdu en fraîcheur).
2 commentaires:
« Atchi et Atcha les Asiatiques qui pratiquement forcément le kung-fu »... Ils appelaient cela le judo, à l'époque.
Votre usage de l'adjectif « chronologique » est loin d'être clair... Dans l'ordre CHRONOLOGIQUE de publication des albums, « La Ribambelle aux Galopingos » est le 4ème tome de la série (et non pas le 6e).
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