HAWKEYE : THE STUFF WHAT DON'T GET SPOKE est le 19ème épisode de la série, écrit par Matt Fraction et dessiné par David Aja, publié en Juillet 2014 par Marvel Comics.
Cet épisode fait suite au #15, publié en Mars 2014 (critique 424 de ce blog).
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La dernière fois que nous avions vu Clint et Barney Barton, ils venaient d'être violemment attaqués par le tueur à gages, le Clown, engagé par les mafieux russes, anciens propriétaires de l'immeuble où résident Hawkeye, son frère, et leurs voisins. Jessica Drew (alias Spider-Woman, l'ex-petite amie de Clint), appelée à la rescousse, les avait trouvés, gisant dans une mare de sang après avoir aperçu leur agresseur.
Les deux frères s'en sont tirés mais avec de sérieuses blessures quand nous les retrouvons : Clint est devenu sourd et Barney est cloué dans une chaise roulante.
Clint est aussi atteint moralement : il se sent toujours coupable de la mort de son voisin, "Grills" (déjà exécuté par le Clown), et s'en veut de ne pas avoir deviné plus tôt que l'assassin se cachait dans l'immeuble depuis longtemps (et que ses commanditaires n'avaient pas abdiqué).
Clint refuse de communiquer avec Barney : la situation le renvoie à leur enfance où, victime d'un père violent et alcoolique, il avait déjà perdu l'audition et se reprochait de ne rien pouvoir faire contre le responsable.
Barney réussira-t-il néanmoins, par la raison ou la force, à susciter un sursaut de Clint, malgré leurs handicaps, leur relation fraternelle compliquée, l'adversité apparemment insurmontable de leurs ennemis, mais pour le bien de tous leurs amis et voisins ?
Quatre mois après la sortie du #15, Matt Fraction et David Aja livrent enfin un nouvel épisode en commun. Aussitôt, la Toile s'est enflammée (positivement) sur le résultat, pardonnant une nouvelle fois leur retard aux auteurs, et au même moment, les Eisner awards ont distingué la série en lui décernant les prix du meilleur épisode (pour le #11, Pizza is my business) et du meilleur cover-artist (pour Aja). Il n'en a pas fallu plus pour que certains critiques prédisent à ce nouveau chapitre de futures récompenses... Et c'est effectivement un tour de force qui devrait être salué.
Un mot d'abord, sur les délais de production : ils ne gênent pas la lecture. Relire un ou plusieurs épisodes précédents n'est pas une corvée quand on a la chance d'avoir une série de ce calibre, qui sait si bien stimuler le lecteur, l'entraîner vers de nouvelles expériences narratives et graphiques, transcender son genre (le récit super-héroïque, très détourné).
Par ailleurs, Matt Fraction, son scénariste, alterne les épisodes avec David Aja (avec Clint Barton/Hawkeye/Hawkguy comme héros) et Annie Wu (avec Kate Bishop/"Lady" Hawkeye comme premier rôle), et même quelques issues spéciales (comme le #17, dessiné par Chris Eliopoulos, le lettreur de la série) : l'un dans l'autre, même s'il faut s'armer de patience pour suivre les aventures du côté de Clint Barton, ceux qui achètent tous les numéros ont quand même de quoi lire en attendant.
Ensuite, il faut quand même saluer et remercier le staff éditorial de la série chez Marvel qui n'a jamais cédé à la tentation de remplacer David Aja pour dessiner ses épisodes afin de préserver la périodicité mensuelle du titre. Les excellentes critiques et les bonnes ventes de la série y sont sans doute pour beaucoup, et les responsables du titre ont dû vite comprendre qu'écarter l'espagnol, malgré le temps qu'il met à livrer ses vingt planches, ôterait une bonne partie (pour ne pas dire l'essentiel) de la qualité de Hawkeye version Clint Barton. Il y a là quelque chose de vraiment réconfortant, mais aussi de précieux parce que rare, à pouvoir lire une série comme celle-ci grâce à des gens qui ont compris que ses auteurs méritaient qu'on leur donne du temps pour la réaliser : c'est bien entendu exceptionnel, et il s'en trouvera toujours pour râler parce qu'ils n'ont pas leur fascicule chaque mois, mais quand ils reliront le run complet de cette équipe artistique, ils mesureront mieux, avec plus de distance et de discernement, l'intelligence de cette décision éditoriale.
Et, enfin, en lisant ce 19ème épisode, à la question : cela méritait-il d'attendre aussi longtemps ? On peut répondre "oui". Oui, c'est un nouvel épisode sensationnel, qui valait bien la peine de patienter 4 mois.
Passons donc à présent sur le contenu.
Et là, j'en vois déjà qui vont être interloqués en feuilletant d'abord puis en se plongeant plus attentivement dans la lecture de cet épisode. Pourquoi ? Parce que, comme le #11 était déjà surprenant en adoptant le point de vue d'un chien, celui-ci emploie abondamment le langage des signes, mais aussi des phylactères vides ou remplis de caractères illisibles. Mais n'ayez pas peur. Ou, même si vous avez un peu peur (de ne pas tout saisir, et donc de ne pas tout apprécier autant que vous le voudriez), osez l'expérience, relevez le défi (et de toute façon, je vous fournis dans cette critique l'aide d'une rapide recherche via Google), et comprenez surtout ce que David Aja a résumé dans un tweet :
- “If while reading Hawkeye #19 you feel you don’t get it all, if
you find obstacles, congrats, you’re starting to learn what being
disabled is.” ("Si pendant que vous lirez Hawkeye #19 vous sentez que vous ne comprenez pas tout, si vous vous heurtez à des obstacles, félicitations, cela veut dire que vous commencez à comprendre ce qu'être handicapé signifie.")
Il faut aussi préciser que le langage des signes américain diffère du langage des signes français, et donc, ce petit tableau ci-dessous est bien utile :
C'est celui qu'a dessiné David Aja, d'après la manière américaine de signer les lettres et les chiffres.
Il est temps d'ouvrir une parenthèse dans cette critique, pour apprendre comment l'idée d'un tel épisode, reposant sur un dispositif narratif impliquant l'usage du langage des signes, est venue à Matt Fraction.
En 2012, Rachel Coleman, responsable de la série pour enfants Signing Time chez Two Little Hands, fit la connaissance de Matt Fraction à l'occasion d'un concert. Fraction fut fasciné par cette expérience et compris quelles similarités visuelles existaient à la fois dans les comic-books et cette manière de communiquer.
En développant son intrigue pour la série Hawkeye, le scénariste annonça très tôt qu'il utiliserait ce langage dans un épisode en l'intégrant de façon logique et naturelle. C'était aussi l'occasion pour lui de rappeler que le héros avait déjà connu des problèmes d'audition sévères dans le passé (dès sa première mini-série, écrite et dessinée par Mark Gruenwald dans les années 80).
Plus tôt cette année, une mère de famille contacta Marvel parce que son fils de 4 ans refusait de porter ses prothèses auditives en expliquant que les super-héros n'en portent jamais. L'éditeur envoya au garçon un dessin d'Hawkeye équipé de prothèses auditives, et ensuite fit créer un nouveau super-héros nommé Blue Ear.
Tout cela encouragea encore davantage Fraction qui confirma à Rachel Coleman qu'il venait d'écrire un épisode dans lequel Clint Barton était à nouveau victime de surdité.
Tout cela encouragea encore davantage Fraction qui confirma à Rachel Coleman qu'il venait d'écrire un épisode dans lequel Clint Barton était à nouveau victime de surdité.
Un an passa et Fraction posta alors à Coleman une première version du script de Hawkeye #19, incluant des phylactères vides quand Clint Barton n'était pas face à son interlocuteur (et donc ne pouvait pas lire sur ses lèvres ce qu'il disait).
Et c'est là où j'en reviens à ma propre analyse : si on ne connaît pas le langage des signes américain, en lisant cet épisode, on est d'abord confus, frustré, perturbé, puis on cherche plus précisément à savoir ce que les passages utilisant ce procédé signifie. Avec cet épisode, en vérité, Fraction et Aja invitent le lecteur à ne plus être qu'un spectateur passif mais à participer activement à leur initiative en faisant un (petit) effort. Il n'y a pas de traduction offerte avec ce numéro, tout simplement parce que, quand on est effectivement sourd, personne ne fournit non plus de moyen pour comprendre ce que les autres disent ou ce que vous, vous voudriez leur dire.
Et c'est là où j'en reviens à ma propre analyse : si on ne connaît pas le langage des signes américain, en lisant cet épisode, on est d'abord confus, frustré, perturbé, puis on cherche plus précisément à savoir ce que les passages utilisant ce procédé signifie. Avec cet épisode, en vérité, Fraction et Aja invitent le lecteur à ne plus être qu'un spectateur passif mais à participer activement à leur initiative en faisant un (petit) effort. Il n'y a pas de traduction offerte avec ce numéro, tout simplement parce que, quand on est effectivement sourd, personne ne fournit non plus de moyen pour comprendre ce que les autres disent ou ce que vous, vous voudriez leur dire.
Après avoir lu Hawkeye #19, le critique Timothy Merritt, qui signa un article élogieux, et sa femme, qui ont un enfant de 8 mois atteint de surdité, prirent la décision d'apprendre la langue des signes et de la lui enseigner.
L'épisode est aussi dédié à Leah (http://www.rachelcoleman.com/leahs-story/ ), la fille de Rachel Coleman, née sourde en 1996 (pour en savoir plus sur elle et sa réaction sur l'épisode, cliquez sur ce lien : http://www.comicbookresources.com/?page=article&id=55195 ).
Pour en savoir plus sur la production de Rachel Coleman, cliquez sur ce lien : http://www.twolittlehands.com.
Pour en savoir plus sur la production de Rachel Coleman, cliquez sur ce lien : http://www.twolittlehands.com.
(La page 7 et son script de Hawkeye #19.
Texte de Matt Fraction, dessins de David Aja.)
Selon votre caractère et votre volonté, vous pourrez considérer cet épisode comme un épisode extra-ordinaire de plus dans la collection produite par Matt Fraction et David Aja. Et/ou alors comme une incitation à considérer autrement cet handicap, peut-être même à apprendre le langage des signes.
D'un strict point de vue "technique", c'est effectivement un épisode fabuleux : le scénario est fin, subtil et efficace à la fois. Matt Fraction a atteint avec cette série ce après quoi courent certainement tous les auteurs (en tout cas tous les auteurs consciencieux) dans leur carrière : une sorte d'état de grâce où on ose oser, où on ose tout, où les éditeurs qui vous supervisent savent vous encadrer sans vous brider, et où tout vous réussit parce qu'on est porté par ce qu'on écrit, parce que le héros vous inspire, parce qu'on a trouvé un angle original pour raconter ses histoires.
Mieux même, il est arrivé à rendre attachant un héros dont les défauts ne nous sont pas cachés mais participent à le rendre sympathique (même si ça ne signifie pas qu'on lui pardonne tous ses écarts, ses maladresses, son manque de clairvoyance) : Clint Barton est un type fier, infidèle, têtu, bagarreur, il n'est pas immédiatement aimable, et même aujourd'hui, avec tout ce qu'il a enduré et endure encore, on ne peut pas dire qu'il soit un héros classique, de ceux qu'on admire.
Mieux même, il est arrivé à rendre attachant un héros dont les défauts ne nous sont pas cachés mais participent à le rendre sympathique (même si ça ne signifie pas qu'on lui pardonne tous ses écarts, ses maladresses, son manque de clairvoyance) : Clint Barton est un type fier, infidèle, têtu, bagarreur, il n'est pas immédiatement aimable, et même aujourd'hui, avec tout ce qu'il a enduré et endure encore, on ne peut pas dire qu'il soit un héros classique, de ceux qu'on admire.
Mais à travers lui et les personnages qui l'entourent, fugacement ou plus intimement (comme ici, son frère Barney, écrit, peut-être pour la première fois, vraiment comme l'autre Hawkeye de la série, depuis le départ de Kate Bishop), Fraction définit cette notion de héros, à la fois comme personnage de fiction et comme personnage admirable.
Pourquoi aime-t-on un héros (quand bien même, comme disait Aragon : "malheureux le pays qui a besoin de héros") ? On l'aime pour les choses biens qu'il accomplit, ses actes purement héroïques, son activité de justicier, son honnêteté, sa capacité à améliorer la vie des autres mais aussi à faire l'effort d'être quelqu'un de bien lui-même, quelqu'un de droit, en qui on a confiance. Tout ce qui fait en somme que "pour être aimé, il faut être aimable", comme l'écrivit François Truffaut.
Pourquoi aime-t-on un héros (quand bien même, comme disait Aragon : "malheureux le pays qui a besoin de héros") ? On l'aime pour les choses biens qu'il accomplit, ses actes purement héroïques, son activité de justicier, son honnêteté, sa capacité à améliorer la vie des autres mais aussi à faire l'effort d'être quelqu'un de bien lui-même, quelqu'un de droit, en qui on a confiance. Tout ce qui fait en somme que "pour être aimé, il faut être aimable", comme l'écrivit François Truffaut.
Mais on aime aussi un héros, de bande dessinée en l'occurrence, souvent parce qu'il a une faiblesse et qu'il arrive à la dépasser. Daredevil est aveugle, par exemple, mais il compense ce handicap par une volonté remarquable, un refus d'être limité par la perte de la vue, et aussi un usage intelligent de ses autres sens, y compris de son fameux "6ème sens", son "sens radar".
Jusqu'à cet épisode, Matt Fraction semble souvent s'être amusé à montrer Clint Barton comme un héros qui en prenait plein la gueule, effet souligné par la représentation visuelle de David Aja qui le dessine souvent couvert de pansements, hirsute, habillé négligemment. Mais en le blessant plus durement encore au 15ème épisode et désormais en le montrant handicapé, en refusant aussi qu'il soit miraculeusement rétabli (comme bon nombre de super-héros, par la grâce d'un pouvoir mutant ou l'aide d'un magicien ou de soins avancés - après tout, Clint Barton aurait très bien pu être guéri par Dr Strange, Tony Stark ou je ne sais quel savant multicarte de l'univers Marvel en bons termes avec lui ou les Vengeurs), le scénariste nous le donne à voir vraiment vulnérable, sérieusement atteint physiquement et moralement. Une partie de l'épisode joue avec cette incertitude morale : Clint va-t-il baisser les armes, abandonner, sombrer ? Ou, notamment grâce aux interventions énergiques de son frère Barney, réagir, rebondir, dépasser sa condition et riposter ?
La dernière page de l'épisode fera plaisir à de nombreux lecteurs, autant ceux qui espéraient la réaction de Clint que ceux qui, sans être frustré par la manière dont Fraction a déjoué les conventions de la bande dessinée super-héroïque (et donc plus largement des comics d'action), étaient curieux de savoir comment l'intrigue allait se diriger vers son dénouement - dénouement prévu désormais puisque le scénariste terminera son run au #22 (ce qui laisse donc trois épisodes à la série, dont deux avec Aja pour conclure la saga de Hawkguy contre le Clown et les mafieux russes).
Cette structure en deux parties (avec ses scènes dans le passé - l'enfance des frères Barton - et le présent, la tentation de l'abandon et la réaction de Clint, la situation dans l'immeuble et de nouvelles manoeuvres des méchants à l'extérieur - avec notamment le retour d'Ivan, fournissant une scène comique très drôle sur les signalisations dans le terminaux d'aéroport), nous la retrouvons dans la partie graphique de l'épisode.
La colorisation de Matt Hollingsworth souligne avec ingéniosité et simplicité les deux époques mais aussi les deux espaces du récit : le passé et l'extérieur de l'immeuble avec des tons pêche, jaune, marron, rouge, beige ; et le présent et l'intérieur (espace mental des Barton et espace de l'immeuble) avec une palette familière de mauve, violet, bleu, gris. Le rendu est superbe, tout en à-plats, et prouve une fois de plus qu'en la matière, coloriser une BD, c'est d'abord restituer ses ambiances et pas en mettre plein la vue au lecteur.
David Aja, lui, qui n'a plus rien à prouver en matière de découpage, capable aussi bien de loger une quinzaine de vignettes dans une page sans que le regard du lecteur ne soit submergé comme de délivrer une splash-page à l'effet optimisé par la rareté de son emploi et la justesse de sa composition, s'attache également à traduire la dualité de l'histoire.
Il a recours plusieurs fois à une sorte d'effet miroir, comme si certaines pages se répondaient, à travers les époques où se situent leurs actions. Ce dispositif trouve son apogée avec les pages 13 et 14, où Clint et Barney, enfants puis adultes, se bagarrent, mais ce n'est pas qu'une simple et belle séquence d'action traditionnelle : c'est l'histoire résumée d'une relation fraternelle dysfonctionnelle où le sang (partagé par les liens familiaux, et versé par l'échange de coups de poings) raconte l'essentiel, d'une façon à la fois frustre et subtile.
Il a recours plusieurs fois à une sorte d'effet miroir, comme si certaines pages se répondaient, à travers les époques où se situent leurs actions. Ce dispositif trouve son apogée avec les pages 13 et 14, où Clint et Barney, enfants puis adultes, se bagarrent, mais ce n'est pas qu'une simple et belle séquence d'action traditionnelle : c'est l'histoire résumée d'une relation fraternelle dysfonctionnelle où le sang (partagé par les liens familiaux, et versé par l'échange de coups de poings) raconte l'essentiel, d'une façon à la fois frustre et subtile.
Une des raisons qui a exigé tant de temps pour réaliser cet épisode tient aussi, évidemment, à la représentation visuelle du langage des signes. Sur les vingt pages de cet épisode, onze comporte des passages avec des signes dessinés, ce qui augmente le nombre de plans par page de manière considérable tout en obligeant à ne pas faire d'erreurs pour dessiner les mouvements des bras, des mains et des doigts. Des lecteurs, y compris sourds, ont vérifié l'exactitude du travail d'Aja.
On peut lire l'épisode (au moins) deux fois : d'abord sans chercher de traduction, en essayant de comprendre intuitivement les cases signées, et on voit alors que tout est parfaitement compréhensible (c'est pour cela qu'il ne faut pas avoir peur en feuilletant puis en lisant l'épisode : si moi, j'y suis arrivé, n'importe qui peut le faire) ; puis en ayant à sa disposition une traduction (comme celle que je fournis à la fin de mon article), qui permet de vérifier que rien n'échappe à celui qui ne sait pas signer.
C'est un travail cependant assez fou auquel s'est livré Aja, une sorte de "performance" comme il en donné beaucoup à cette série, et qui rend sa production aussi étonnante, et impressionnante. On peut considérer ça comme un morceau de bravoure, un exercice de style, une exploration poussée du dessin, ou tout cela à la fois. Difficile en tout cas de ne pas être sidéré par le résultat et troublé par l'expérience.
Cela, c'est sûr, vous ne le vivrez pas souvent (plus jamais ?) dans une bande dessinée, surtout produite au sein d'une major comme Marvel - et, quel que soit le destin de Hawkeye comme série, si elle est poursuivie par d'autres auteurs, relaunchée ou remaniée après les départs de Fraction et Aja, ce genre d'épisode restera comme un témoignage unique de ce qu'elle proposait.
Hawkeye est une bande dessinée où les mots et les images vont réellement dans la même direction et donnent un sens à un récit. Entre des mains aussi habiles que celles de Matt Fraction et David Aja, on apprécie mieux ce délicat mélange de sophistication visuelle et de souci permanent de lisibilité.
Cela, c'est sûr, vous ne le vivrez pas souvent (plus jamais ?) dans une bande dessinée, surtout produite au sein d'une major comme Marvel - et, quel que soit le destin de Hawkeye comme série, si elle est poursuivie par d'autres auteurs, relaunchée ou remaniée après les départs de Fraction et Aja, ce genre d'épisode restera comme un témoignage unique de ce qu'elle proposait.
Hawkeye est une bande dessinée où les mots et les images vont réellement dans la même direction et donnent un sens à un récit. Entre des mains aussi habiles que celles de Matt Fraction et David Aja, on apprécie mieux ce délicat mélange de sophistication visuelle et de souci permanent de lisibilité.
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Comme promis, voici
une traduction des cases signées de cet épisode
(aisément trouvable en cherchant sur Google avec ces mots
"hawkeye 19 sign language translator").
Pour situer encore mieux, comprenez que la page 1 est celle présentant les crédits de l'épisode.
PAGE 3:
Barney : Stupid. C-L-I-N-T.
PAGE 5:
Barney : Now what? You remember.
PAGE 8:
Barney : Shower today maybe. Change clothes.
PAGE 10:
Clint : Uncle B-A-R-N-E-Y?
Barney : You can sign.
PAGE 11:
W-T-F
PAGE 12:
Clint : Dad.
Clint : Want (points to bottle of alcohol).
Barney : You'll spit it out.
PAGE 13:
Clint : No. I feel nothing.
PAGE 14:
Clint : Dad's tall. I can't stop him.
PAGE 15:
Barney : You can take it back.
PAGE 17:
Clint : First nice/clean clothes. Everyone roof five.
PAGE 18:
Clint : They'll never stop. I will stop them. O-K?
PAGE 19:
Clint : We.
Clint : Anything else?
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