X-MEN 12 :
- All-New X-Men #19 :
Les premiers X-Men accompagnés de Magie et Kitty Pryde se rendent à Miami où ils s'interposent entre un groupe d'hommes lourdement armés et une jeune femme qu'ils poursuivent car ils la considèrent comme une mutante. Tandis que Cyclope, le Fauve, Iceberg, Angel, Jean Grey et Magie s'occupent de cette brigade fanatique, Kitty Pryde essaie de raisonner la fugitive...
Brian Bendis consacre cette épisode riche en action à montrer les premiers X-Men en situation de combat face à un escadron anti-mutants dont on ignore encore pour le compte de qui il agit. C'est l'occasion de confronter les héros à une menace qui existait déjà à l'époque de leur formation et qui existe encore aujourd'hui.
Mais le vrai centre d'intérêt du 2ème volet de ce nouvel arc réside bien sûr dans l'identité de la cible pourchassé par ce groupe : il faut attendre la toute dernière page pour la reconnaître, même si la jeune femme semble avoir oublié qui elle est.
Tout ça est efficace, mais on est clairement au commencement d'une nouvelle intrigue, qui devrait enrichir le casting de la série.
C'est à Brandon Peterson qu'échoit la lourde tâche de dessiner l'épisode. Le résultat n'est guère probant, et on mesure à quel point l'absence d'Immonen va être longue (il ne reviendra qu'au #22) : Peterson échoue à représenter correctement des personnages aussi jeunes et leur inflige des expressions grimaçantes particulièrement laides, le tout dans des décors infographiés tout aussi moches.
La colorisation de Marte Gracia, qui abuse de teintes foncées, ne rend pas la lecture plus agréable.
- Amazing X-Men #2 :
L'équipe des Amazing X-Men est séparée et téléportée, pour trois d'entre eux (Tornade, Iceberg, Firestar) en enfer où ils affrontent des monstres et les deux autres (Wolverine, Véga) au paradis pour batailler contre des pirates. Ils ignorent tous que les deux endroits sont au coeur du projet d'invasion d'Azazel, le père de Diablo...
Après un premier épisode très plaisant et accrocheur, la série écrite par Jason Aaron poursuit sur sa lancée avec un nouveau chapitre vitaminé, même s'il s'avère aussi frustrant. En effet, alors que cette histoire a pour objectif de remettre en scène Diablo, il faut attendre le tout dernier plan de la dernière page pour le revoir !
Autrement dit, nous avons droit aux batailles sur deux fronts menées par l'équipe des Amazing X-Men. Ne faisons pas non plus la fine bouche car c'est très distrayant : Aaron livre des dialogues savoureux, insuffle un rythme très soutenu, et dirige un casting plutôt original (auquel les présence de Firestar et Véga, ce dernier dans une prestation très Peter Pan jubilatoire, donnent de la fraîcheur).
Sans doute, quand même, que cet épisode aurait pu être plus rapidement expédié afin de précipiter des retrouvailles attendues entre Kurt Wagner et ses amis...
Ed McGuinness est lui dans une forme olympique et a pris un plaisir visible à mettre en scène ces bagarres spectaculaires dans des décors pas toujours très détaillés (c'est bien pratique, le paradis et l'enfer, quelques nuages dans un ciel bleu ou un fond rouge et fumant et l'affaire est pliée).
Le dessinateur anime avec dynamisme certains personnages qui (re)trouvent toute leur superbe (là encore, le traitement de Véga est enthousiasmant).
Zappez, zappez. N'allez pas vous abîmer les yeux avec ça après Amazing X-Men.
- X-Men Gold :
(Extrait de X-Men Gold : Options.
Textes de Len Wein, dessins de Jorge Molina)
Panini déprogramme Uncanny X-Men pour publier une collection de petits récits réalisés pour célébrer le 50ème anniversaire des X-Men. Etait-ce bien nécessaire ? Le résultat est en effet très dispensable.
Pour commencer, Chris Claremont (qui ne fait pas de miracles) et Bob McLeod (qui aurait mieux de s'abstenir) nous invitent dans une histoire classique avec une Sentinelle qui est capable de produire des mini-sentinelles. Tout le monde est là - les X-Men (configuration 80's avec Cyclope, Maddy Prior, Wolverine, Colossus, Kitty Pryde, Diablo, Malicia, Tornade), le professeur X, Lilandra, les Starjammers - et ça se lit gentiment, même si c'est mal dessiné et écrit sans éclat.
Ensuite, Stan Lee, Louise et Walter Simonson commettent cinq pages dont la médiocrité visuelle est au diapason de la nullité du scénario.
On continue à "rêver" avec le tandem Ryan Thomas-Pat Oliffe pour cinq autres pages avec le Hurleur et Sunfire à Memphis, juste avant qu'ils n'intègrent l'équipe des X-Men. C'est sans intérêt.
Le niveau remonte avec les cinq pages suivantes, écrites par le vétéran Len Wein qui s'amuse à imaginer comment Wolverine, fraîchement enrôlé par le Pr X, pourrait liquider ses nouveaux camarades. L'idée est plutôt bizarre pour un hommage, mais assez drôle. Et Jorge Molina met ça en images avec un certain talent.
Enfin, Fabian Nicieza et Salvador Larroca, autant dire un vrai "régal" pour moi, concluent avec cinq pages auxquelles je n'ai rien compris, et qui sont pitoyablement mal dessinées.
Bilan : un petit numéro - le plus faible n° d'ANXM, un hommage raté aux mutants, le boulet Cable & X-Force. Seul Amazing X-Men sort du lot, mais sans éclat.
MARVEL UNIVERSE 5 :
- Le Soldat de l'Hiver (#15-19) :
La précédente aventure de Bucky Barnes, alias le Soldat de l'Hiver, s'est mal terminée : s'il a réussi à éliminer un des anciens agents dormants de l'Union soviétique (qu'il avait lui-même formé), celui-ci a effacé de la mémoire de la Veuve Noire tout souvenir de leur amour. C'est ainsi que Nick Fury reprend contact avec Bucky en lui proposant une mission, dont il sait qu'il ne pourra la refuser et afin d'éviter qu'il ne sombre : il s'agit de retrouver et de neutraliser Tesla Tarasova, la fille d'un ancien scientifique russe, que le Soldat de l'Hiver avait tué.
Aujourd'hui, après avoir été une enfant entraînée par un instructeur du KGB et s'être livrée à des expériences sur elle-même, Tesla est connue sous le pseudonyme du Fantôme Electrique. En possession de pouvoirs (acquis dans des circonstances analogues à ceux des 4 Fantastiques), elle contrôle les machines et se venge aussi bien des russes que des américains en ordonnant des meurtres à des androïdes.
Mais Bucky devra composer avec Joe Robards, un ancien agent infiltré du SHIELD au sein de l'Hydra, qui fut l'amant de la mère de Tesla et qui poursuit aussi sa propre vendetta...
Depuis que Ed Brubaker a ramené d'entre les morts Bucky Barnes dans les pages de la série Captain America, au début de son run en 2005, le personnage a acquis une dimension unique, alors que son retour était considéré comme un tabou (au même titre que l'oncle Ben et Gwen Stacy dans Spider-Man). Logiquement, Marvel lui a accordé son propre mensuel en 2012, toujours écrit par Brubaker (avec Butch Guice et Michael Lark aux dessins).
Néanmoins, si ces aventures étaient très réussies, elles n'ont pas rencontré un grand succès, puis Brubaker a quitté Marvel pour développer ses séries chez Image (Fatale avec Sean Phillips, Velvet avec Steve Epting...). La maison des idées confie alors l'affaire à un jeune scénariste, qui s'est fait remarquer chez les indépendants (notamment via la franchise Hellboy), avec l'espoir de la redynamiser.
Jason Latour entraîne, dans les cinq épisodes qu'il signera avant l'annulation de la série, Bucky dans une intrigue qui diffère complètement de la veine de son prédécesseur, empruntant une direction où la science-fiction et le récit d'espionnage mais aussi un registre plus introspectif dominent. Le Soldat de l'Hiver est confronté à une ennemie en relation avec son tumultueux passé russe, ce qui l'entraîne dans l'espace après une enquête en ville puis dans la jungle. C'est plutôt exotique et audacieux, mais ce mix exige quand même un effort car le déroulement de l'action, le mobile de la "méchante" (qui n'en est pas vraiment une), l'addition d'un ancien infiltré, sont tortueux. L'omniprésence d'une voix-off, par ailleurs moins bien dosée que chez Brubaker, alourdit la narration.
On peut comprendre que cela n'ait pas pris auprès des lecteurs et que la série ait fini par être abandonnée (même si une nouvelle mini-série consacrée au passé du Winter Soldier, par Rick Remender et Roland Boschi ; la présence du personnage dans All-New Invaders, de James Robinson et Steve Pugh, et dans la saga Original Sin, de Jason Aaron et Mike Deodato, indiquent que Marvel veut continuer à l'exploiter).
Au dessin, on trouve l'allemand Nic Klein, remarqué pour la mini-série The Dancer (écrite par Nathan Edmondson chez Image). Son style évoque des artistes comme John Paul Leon ou Tommy Lee Edwards, il convient bien à ce type d'histoires et comporte un côté brut dans le trait séduisant. Le découpage, souvent classique, se ponctue parfois d'une mise en page inventive, avec des vignettes de formes et de dimensions atypiques.
Même s'il y a encore des progrès à faire pour l'expressivité, ce dessinateur (qui s'encre et se colorise lui-même) est bien parti pour faire son trou chez Marvel (comme Latour d'ailleurs, qui a hérité de Wolverine & les X-Men).
Bilan : mitigé - une histoire un peu trop alambiqué, mais au graphisme percutant et à l'atmosphère accrocheuse.
La précédente aventure de Bucky Barnes, alias le Soldat de l'Hiver, s'est mal terminée : s'il a réussi à éliminer un des anciens agents dormants de l'Union soviétique (qu'il avait lui-même formé), celui-ci a effacé de la mémoire de la Veuve Noire tout souvenir de leur amour. C'est ainsi que Nick Fury reprend contact avec Bucky en lui proposant une mission, dont il sait qu'il ne pourra la refuser et afin d'éviter qu'il ne sombre : il s'agit de retrouver et de neutraliser Tesla Tarasova, la fille d'un ancien scientifique russe, que le Soldat de l'Hiver avait tué.
Aujourd'hui, après avoir été une enfant entraînée par un instructeur du KGB et s'être livrée à des expériences sur elle-même, Tesla est connue sous le pseudonyme du Fantôme Electrique. En possession de pouvoirs (acquis dans des circonstances analogues à ceux des 4 Fantastiques), elle contrôle les machines et se venge aussi bien des russes que des américains en ordonnant des meurtres à des androïdes.
Mais Bucky devra composer avec Joe Robards, un ancien agent infiltré du SHIELD au sein de l'Hydra, qui fut l'amant de la mère de Tesla et qui poursuit aussi sa propre vendetta...
Depuis que Ed Brubaker a ramené d'entre les morts Bucky Barnes dans les pages de la série Captain America, au début de son run en 2005, le personnage a acquis une dimension unique, alors que son retour était considéré comme un tabou (au même titre que l'oncle Ben et Gwen Stacy dans Spider-Man). Logiquement, Marvel lui a accordé son propre mensuel en 2012, toujours écrit par Brubaker (avec Butch Guice et Michael Lark aux dessins).
Néanmoins, si ces aventures étaient très réussies, elles n'ont pas rencontré un grand succès, puis Brubaker a quitté Marvel pour développer ses séries chez Image (Fatale avec Sean Phillips, Velvet avec Steve Epting...). La maison des idées confie alors l'affaire à un jeune scénariste, qui s'est fait remarquer chez les indépendants (notamment via la franchise Hellboy), avec l'espoir de la redynamiser.
Jason Latour entraîne, dans les cinq épisodes qu'il signera avant l'annulation de la série, Bucky dans une intrigue qui diffère complètement de la veine de son prédécesseur, empruntant une direction où la science-fiction et le récit d'espionnage mais aussi un registre plus introspectif dominent. Le Soldat de l'Hiver est confronté à une ennemie en relation avec son tumultueux passé russe, ce qui l'entraîne dans l'espace après une enquête en ville puis dans la jungle. C'est plutôt exotique et audacieux, mais ce mix exige quand même un effort car le déroulement de l'action, le mobile de la "méchante" (qui n'en est pas vraiment une), l'addition d'un ancien infiltré, sont tortueux. L'omniprésence d'une voix-off, par ailleurs moins bien dosée que chez Brubaker, alourdit la narration.
On peut comprendre que cela n'ait pas pris auprès des lecteurs et que la série ait fini par être abandonnée (même si une nouvelle mini-série consacrée au passé du Winter Soldier, par Rick Remender et Roland Boschi ; la présence du personnage dans All-New Invaders, de James Robinson et Steve Pugh, et dans la saga Original Sin, de Jason Aaron et Mike Deodato, indiquent que Marvel veut continuer à l'exploiter).
Au dessin, on trouve l'allemand Nic Klein, remarqué pour la mini-série The Dancer (écrite par Nathan Edmondson chez Image). Son style évoque des artistes comme John Paul Leon ou Tommy Lee Edwards, il convient bien à ce type d'histoires et comporte un côté brut dans le trait séduisant. Le découpage, souvent classique, se ponctue parfois d'une mise en page inventive, avec des vignettes de formes et de dimensions atypiques.
Même s'il y a encore des progrès à faire pour l'expressivité, ce dessinateur (qui s'encre et se colorise lui-même) est bien parti pour faire son trou chez Marvel (comme Latour d'ailleurs, qui a hérité de Wolverine & les X-Men).
Bilan : mitigé - une histoire un peu trop alambiqué, mais au graphisme percutant et à l'atmosphère accrocheuse.
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