lundi 13 avril 2009

Critique 29 : JLA - VICE ET VERTU, de David Goyer, Geoff Johns et Carlos Pacheco


Chaque année, la JLA et la JSA se retrouvent pour une sorte de gueuleton dans leur quartier général : l'occasion pour les super-héros d'évoquer le bon vieux temps, mais aussi de discuter de leurs méthodes d'action ou, plus légèrement, de renouer des liens amicaux. Car la JLA est pour partie composée de justiciers qui sont, en quelque sorte, les versions modernes des vétérans de la JSA, comme Flash ou Green Lantern.
Mais être un super combattant du crime est quasiment un job à plein temps et les vilains ne font pas de pause pour les laisser se détendre. Ainsi les deux groupes sont appelés pour empêcher un attentat contre le président des Etats-Unis (qui n'était autre que Lex Luthor à cette époque !). Cette mission ne leur prend pas beaucoup de temps mais dde retour au satellite de la Ligue, l’ambiance est pourtant étrangement tendue... Au point qu'une bagarre éclate.
7 membres sont alors possédés par les péchés capitaux : Captain Marvel incarne la gloutonnerie, Plasticman l'avarice, Green Lantern l'envie, Batman la colère, Mr Terrific l'orgueil, Power Girl la luxure et Dr Fate la paresse. Qui leur a jeté un sort ? Quelles vont être les conséquences de ces transformations ?
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Le tandem David Goyer-Geoff Johns a fait ses preuves en relançant la série JSA (avec James Robinson), signant des story-arcs spectaculaires et endiablés. Ils ne faillissent pas à leur réputation en livrant cette histoire à la fois basique et extrèmement distrayante.
C'est l'exact opposé du style narratif "décompressé" : le tempo est trépidant, l’action permanente, le récit rocambolesque et riche en rebondissements extravagants, à la mesure de ce casting de héros surpuissants soudain corrompus.
Le nombre élevé de protagonistes est géré avec un brio épatant : aucun n’est négligé, au contraire chacun est fortement caractérisé, de manière savoureuse et expresse. Un tour de force ! Il y a une vigueur rare dans le traitement de l'intrigue, du début à la fin, qui rend l'ensemble jouissif.
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Le dessin est assuré par le prodigieux Carlos Pacheco. Il allie une mise en page explosive tout en nous gratifiant de planches détaillées et d'un trait à la fois fin, souple, élégant et expressif. L'encrage de son fidèle complice Jesus Merino ajoute encore à l'excellence de l'ouvrage. A ces deux-là, aucun de ces personnages iconiques ne pose problème : ils leur impriment leur "griffe" dans un style à la fois légèrement "cartoony" et réaliste. C'est un vrai régal là encore, l'association de talents si complémentaires que tout semble évident sous leur direction.
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Sans aucun doute, un "must-have" du genre. Plaisir garanti !

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