Ce mois-ci, Action Comics se déleste de sa première back-up story puisque c'est le dernier volet de Power Girl Reborn (qui reviendra dans un n° spécial) par Leah Williams et Marguerite Sauvage et qui sera remplacé le mois prochain par Steel Engineer of Tomorrow. La série-titre continue son intrigue sur un rythme toujours soutenu, tandis qu'on se régale surtout avec Lois & Clark 2 grâce au dessin de Lee Weeks.
- ACTION COMICS (Philip Kennedy Johnson/Rafa Sandoval) - John Henry Irons est attaqué par les nécro-drones de Metallo au siège de SteelWorks, mais l'un d'eux est capturé vivant après avoir blessé Supergirl. Metallo comprend, lui, que ce n'est pas sa soeur Tracy qui communique avec lui. Et Jon Kent doit composer avec Otho et Osul alors qu'une manif de Blue Earth a lieu...
On n'a pas le temps de s'ennuyer avec l'intrigue concoctée par Philip Kennedy Johnson, construite sur des scènes courtes et rapides, qui multiplient le problèmes pour Superman et sa super-famille, entre les assauts de Mentallo et ceux du mouvement Blue Earth.
Toutefois, ce morcellement de l'histoire finit par devenir de plus en plus frustrant - est-ce parce que ce découpage rompt avec la tradition des épisodes de 20 pages/mois ? Sans doute. Mais aussi parce qu'on a l'impression d'assister un peu à une sorte de zapping où les personnages n'ont pas le temps d'être creusés, où les événements sont survolés. A surveiller.
En revanche, rien à redire concernant la partie graphique où Rafa Sandoval et son coloriste Matt Herms accomplissent un excellent boulot, très énergique, avec des scènes d'action très percutantes. Mais aussi des moments qui reposent davantage sur les ambiances (entre Metallo et "Tracy"), très intenses.
C'est solide mais un chouia trop fragmenté.
- LOIS & CLARK 2 (Dan Jurgens/Lee Weeks) - Superman parti secourir Jon, revient en catastrophe à la ferme où Lois est surprise par Lloyd Crayton/Doombreaker. Jon, lui, a disparu avec la princesse Glyanna, reconduite sur P'luhnn par le robot lancé à ses trousses...
On ne va pas se le cacher : même si Lois & Clark 2 n'est pas désagréable à lire, c'est d'abord pour les dessins, somptueux, de Lee Weeks, superbement mis en couleurs par la géniale Elizabeth Breitweiser, qu'on lit ce titre. Encore une fois, la maîtrise de l'artiste pour la narration transcende un script très banal de Dan Jurgens.
L'idée même de revenir sur le séjour des Kent avec leur fils à la ferme (comme au tout début de l'ère Rebirth) donne le sentiment d'une histoire gadget, juste là pour nous rappeler l'adorable gamin que fut Jon Kent (avant que Bendis ne le fasse précocemment vieillir). Jurgens ajoute donc une historiette à cette période, en faisant référence à Doombreaker (créé à l'occasion des 30 de la parution de La Mort de Superman, écrite par... Jurgens - on n'est jamais mieux servi que par soi-même).
J'aurai préféré un exercice moins nostalgique et sentimental - surtout pour Weeks, dont je rêve que Tom King lui écrive une mini-série pour le DC Black Label.
- POWER GIRL REBORN (Leah Williams/Marguerite Sauvage) - Après avoir tenté de traiter Beast Boy et Supergirl, Omen a l'idée de faire appel à Jon Kent pour qu'elle et Power Girl sondent son cerveau. Elles vont y découvrir qui mène ses attaques contre leurs patients...
En revanche, j'aurai bien aimé que se poursuive Power Girl Reborn, modèle de back-up story fondée sur des personnages redéfinis de manière intelligente et une intrigue accrocheuse. Leah Williams a réussi en trois petits épisodes à me captiver avec le duo Omen-Power Girl reconvertis en thérapeutes pour super-héros. L'identité du méchant qui s'attaque à leurs patients pour atteindre PG fait son petit effet et renvoie aux meilleures aventures de la JSA.
Qui plus est, c'est toujours un plaisir de lire les planches merveilleusement belles de Marguerite Sauvage, qui représente les plongées dans l'esprit avec une imagination visuelle débridée et d'une élégance folle. Sauvage mérite vraiment plus de crédit, mais, je ne sais si c'est son choix de ne pas se fixer sur une ongoing ou un manque de confiance des editors qui la sollicitent, elle ne reste jamais suffisamment longtemps pour qu'on profite durablement de son talent.
Cette histoire se poursuivra dans un n° spécial Power Girl, par la même équipe créative, de 50 pages, à paraître fin Mai. Je serai au rendez-vous - en espérant que DC, Williams et Sauvage n'en resteront pas là.
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