- Thor 2 : Le germe cosmique (2). Tandis que Thor, dont la blessure (reçue en explorant les racines de l'arbre-monde) continue de le faire souffrir, et Sif entraînent des asgardiens à devenir la brigade de royaumes, Odin est questionné par Heimdall sur la nature de l'oeuf d'Yggdrasil. Cependant, le Surfeur d'Argent arrive dans les ruines d'Agard, réclamant ledît oeuf pour Galactus...
Les cachotteries d'Odin sont au coeur de cet épisode : le régent asgardien a donc menti (et n'hésite pas à manipuler Heimdall pour qu'il garde le silence sur ses manigances) pour récupérer le mystérieux oeuf d'Yggdrasil. Le lien avec Galactus, annoncé par l'arrivée du Silver Surfer, est donc établi et va fournir l'occasion d'une bataille entre Thor et le héraut du dévoreur de mondes. Tout cela s'annonce alléchant, mais Matt Fraction avance ses pions lentement et il faut prendre son mal en patience.
Il est manifeste que la décompression narrative du scénariste (se) repose beaucoup sur le talent d'Oliver Coipel qui enchaîne les doubles pages, au demeurant superbes, mais dont la puissance visuelle ne dissimule pas la progression frustrante de l'intrigue. Il faut espérer que cet arc ne se contente pas d'être un beau livre d'images mais délivre un récit à la (dé)mesure de son artiste.
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- Thor 620.1 : Fruit défendu. Situé avant Fear Itself et donc avant la série Thor actuelle (critiquée ci-dessus), cet épisode fait partie de l'opération ".1", devant permettre à de nouveaux lecteurs de découvrir les titres Marvel. La Gargouille Grise s'invite à une fête donnée en l'honneur de Thor pour dérober la pomme d'Idunn, conférant l'immortalité à qui la mange...
Ecrit par le tandem Dan Abnett-Andy Lanning, ce chapitre originellement publié à la fin du précédent run de Matt Fraction sur Thor (en Mai 2011) ne mange pas de pain mais est loin d'être désagrèable. Le dieu du tonnerre n'y apparaît que secondairement et le combat contre la Gargouille Grise est un peu frustrant, mais c'est effectivement une bonne porte d'entrée pour de nouveaux fans.
Mark Brooks illustre ceci avec bonheur, imitant de façon concluante Coipel (le dynamisme en moins), ses planches sont soignées, riches en détail tout en étant pas surchargées.
Pour une fois que Panini offre un bouche-trou de qualité, on ne va pas bouder.
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- Captain America 2 : Rêveurs américains (2). Après l'enlèvement de Jimmy "Jupiter"Jancovicz, Cap', Sharon Carter, Nick Fury et Dum Dum Dugan localisent et attaquent une nouvelle base de cette branche surarmée de l'Hydra qui les a agressés à Paris (lors de l'enterrement de Peggy Carter). La dimension parallèle des rêves de Jimmy Jupiter a permis à Bravo et ses acolytes de revenir de nos jours avec un équipement adéquat pour neutraliser les héros...
Ed Brubaker entraîne une histoire a priori classique, avec un adversaire revanchard issu du passé, dans une direction inattendue, adressant un clin d'oeil appuyé au Little Nemo de Winsor McCay avec le personnage de Jimmy Jupiter. Le contraste entre la tournure plutôt délirante de l'intrigue et la lassitude dépressive de Cap' donne à l'ensemble un ton original qui donne envie de lire la suite.
Steve McNiven (encré par Jay Leisten et Dexter Vines) rend une copie un peu moins percutante que sur l'épisode précédent, mais s'appuie sur un découpage classique aux vignettes très élaborées quand même. Le trait reste un peu raide et déroûtant par rapport à la charte graphique de la série, mais ça reste très beau.
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- Les Jeunes Vengeurs 2 : La croisade des enfants (2). Wiccan et Speed entraînent toute leur bande en Transie, dans la région des monts de Wundagore, à la suite de Magneto qui est (peut-être) leur grand-père. Ils sont attendus par Vif-Argent en froid avec le maître du magnétisme et toujours à la recherche comme lui de la Sorcière Rouge. Mais celle que tout le monde prend pour une fugitive (depuis House of M) ne serait-elle pas plutôt prisonnière d'un certain latvérien ?...
Allan Heinberg ne serait pas si bavard (avec des dialogues dont la jeunesse sonne terriblement faux), son récit avancerait bien plus vite, à l'image de Vif-Argent. Son art du cliffhanger reste efficace (quoique répétitif - le coup de l'invité surprise à chaque fois risque de faire long feu), mais pour l'instant on perçoit mal comment cette saga va résoudre et même relancer les évènements de House of M.
Jim Cheung a mis deux mois pour produire ces 23 pages (une série déjà en retard au n°2, c'est quand même fort) sans qu'on s'explique pourquoi vu qu'on y retrouve les mêmes défauts (personnages se ressemblant tous, plans larges encombrés, découpage sommaire, décors inégaux). Tout confirme la surestimation de cet artiste.
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Bilan : la revue reste d'excellente facture, même si toutes les séries au sommaire avancent lentement. Sans compter qu'il faudra composer le mois prochain avec un nouvel épisode bouche-trou (qui risque de ne pas être aussi bon que celui de ce n°...).
Marvel Heroes 13 :
- Les Vengeurs 15 : Fear Itself (3). Hulk est devenu un des Dignesau service du Serpent alors qu'il se trouvait au Brésil en compagnie de Red She-Hulk. Steve Rogers envoie Ms Marvel, le Protecteur, Oeil-de-faucon et Spider-Woman protéger les civils sur place. Pour cette dernière, c'est l'occasion d'enfin prouver qu'elle mérite sa place de Vengeur, même si ses camarades lui font déjà confiance...
Brian Bendis alterne à nouveau les témoignages "face caméra" de divers Vengeurs (dont Spider-Woman au centre de l'histoire du mois) et séquences d'action spectaculaires (quatre héros contre Hulk transformé en Digne). Cette astuce narrative s'avère toujours aussi efficace, permettant à la fois d'affiner le profil d'un personnage en lui donnant la parole mais aussi en considérant ce que ses acolytes pensent d'elle, tout en ménageant de l'espace pour une bagarre qui est, pour le coup, vraiment dantesque. Spider-Woman contre Hulk possédé par le Serpent : le match est déséquilibré mais palpitant !
Chris Bachalo (épaulé par pas moins de cinq encreurs !) livre des planches inégales, surtout parce qu'il en a assuré la colorisation (pas toujours heureuse, manquant de lisibilité). Lors qu'il aligne sur des pages une douzaine de gros plans (pour les témoignages), son art pour croquer des trognes expressives, dans un style caricatural mais plaisant, fait merveille. En revanche, quand il représente les combats, son découpage est parfois brouillon, noyé sous des masses noires mal réparties, et parfois percutant, quand il se concentre sur la dévastation que provoque l'affrontement. Il est dommage que cet artiste ne soit pas plus rigoureux et ne freine pas ses délires visuels, ses planches y gagneraient une force et une clareté fabuleuses...
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- Loki (Journey into mystery) 624-625 : Voyage vers l'inconnu (3-4). Loki poursuit ses manoeuvres en coulisses tandis qu'Odin et les asgardiens se préparent à contrer le Serpent sur Terre. Accompagné du corbeau Ikol et du Loup de Hel, il part à la rencontre de deux personnages également habitués aux manigances mais que les plans du Serpent pourraient contrarier : Méphisto et Héla, tous deux maîtres des Enfers...
Kieron Gillen continue de développer le plus passionnant des tie-in à Fear Itself en suivant les pas du jeune Loki : le récit est avare en action spectaculaire, mais d'une rare richesse en matière de caractérisation, d'intrigues. Aux jeux de la guerre brutale qui se déploient dans la saga (et ses séries annexes), Journey into mystery préfère les jeux d'échecs où la manipulation, la ruse, les petits arrangements entre ennemis sont maîtres. Et c'est passionnant, avec une ambiance prenante, des rebondissements en cascade !
Doug Braithwaite et le coloriste Ulises Arreola produisent encore de magnifiques planches qui respectent tout en le sublimant ce théâtre étrange et mythologique, sans oublier d'être narrativement intelligent. En effet, malgré son esthétisme, peu d'excentricités dans le découpage qui rest lisible et sobre.
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- L'Académie des Vengeurs 12 : La fin de l'innocence. Comme Iron Man dans "Marvel Icons", cette série est le point noir de la revue : je commence à la lire mais elle me tombe des mains. Elle est, qui plus est, mochement dessinée. Bref, je zappe.
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Bilan : très positif - les Vengeurs forment un complèment malin à Fear Itself, et les deux épisodes de Loki sont un pur bonheur.
Marvel Icons 13 :
- Les Nouveaux Vengeurs (vol. 2) 14 : Fear Itself (1). Miraculée, Mockingbird veut à présent savoir dans quelles mesures le sérum qu'on lui a injectée pour la sauver l'a affectée. Elle (et le reste de l'équipe) va avoir l'occasion de le savoir rapidement puisque New York est attaqué par les force de Sin et du Serpent...
Brian Bendis a trouvé un angle original pour traiter des annexes de la saga Fear Itself (qu'il n'écrit pas) : dans Avengers comme New Avengers, il aborde le sujet en s'appuyant sur un ou plusieurs témoignages de héros indirectement liés aux évènements. Ici, la parole est donnée à Mockingbird, dont la guérison au terme de l'arc précédent (Infinité) est donc rapidement exploitée : à l'insouciance, voire la griserie, succède vite la gravité quand l'héroïne ("la bassiste des super-héros" comme elle se définit elle-même : un bon mot "bendisien" bien trouvé) assiste à la chute de la Tour des Vengeurs. C'est très bien vu, amené et admirablement dialogué.
Mike Deodato s'adapte étonnamment bien au script de Bendis, avec un découpage très quadrillé (dans les scènes de confession - 10 cases par page) et plus éclaté (dans l'action). Son style évoque un mix entre Gene Colan et Joe Kubert, efficace mais un peu différent de ce qu'il a pu faire par le passé (sur Thunderbolts ou Dark Avengers).
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- Iron Man 506 : Fear Itself (3). Après la séquence parisienne qui laissait espérer un sursaut de la série vers plus d'action, de rythme et moins de bla-bla, Matt Fraction renoue avec ses mauvaises habitudes dans cet épisode annexe à Fear Itself laborieux (Tony Stark y sollicite l'aide des forgerons asgardiens qui l'accueille froidement, agrémentant leurs échanges d'insultes cryptées lourdingues).
Les dessins de Salvador Larroca sont presque supportables, mais enfin, restons calmes, c'est loin d'être beau et bon.
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- La Fondation du Futur 2-3 : Le pacte de Fatalis - Que sont devenus tous les Red ? L'arrivée de Fatalis, voulue par Valeria Richards et son grand-père, Nathaniel, suscite l'incompréhension et la méfiance dans les rangs de la Fondation, qui se résout quand même à le soigner (le régent latvérien ne peut plus invoquer la magie et ses capacités intellectuelles ont été réduites). L'invitation d'autres anciens adversaires des FF à se joindre à l'aventure se poursuit tandis que les Red Richards des dimensions parallèles, ayant survécu à l'attaque des Célestes, élaborent un plan radical pour retrouver leurs mondes...
Jonathan Hickman dispose de manière (beaucoup plus) fluide (que dans Fantastic Four) ses pions en introduisant des éléments vraiment surprenants dans l'équation : lorsqu'il pose comme enjeu d'éliminer Red, on comprend ensuite que le héros que nous connaissons n'est pas directement visé et l'intrigue rebondit efficacement. C'est assez déroutant de voir le scénariste si décevant d'hier redistribuer si habilement les cartes mais sa Fondation du Futur est infiniment plus séduisante (au moins pour l'instant)...
La présence de Steve Epting au dessin n'est évidemment pas étrangère à la nouvelle attractivité du titre auquel il donne une superbe allure : voilà un artiste qui soigne vraiment ses effets, son découpage, ses personnages. Ses planches sont à la fois élégantes et dôtées d'une belle ambiance.
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Bilan : un très bon mois - New Avengers retrouvent des couleurs, FF est prenant. La rechute d'Iron Man est vite oubliée.
X-Men Universe Hors Série 1 :
- Facteur-X 215-219 : En attendant l'aube - Monsieur le maire - Cicatrices - Un homme à terre - Ces maudits mensonges. Après une enquête rapide sur un succube menée par Madrox et Layla Miller, l'équipe de X-Factor est engagée par J. Jonah Jameson, l'ex-patron du "Daily Bugle" et désormais maire de New York, pour assurer sa protection. Trois tueuses veulent en effet l'abattre car il a autrefois financé les recherches du colonel Ryan et du Dr Pook. Et pour corser le tout, Black Cat est de la partie...
Passé un premier épisode anecdotique (si ce n'est pour suggérer à nouveau que Layla Miller a appris quelques tours de magie auprès du Dr Fatalis), le menu de cet arc développe une sous-intrigue entamée dans le précédent récit de la série (Happenings in Vegas) au cours de laquelle Ballistique, une ancienne militaire, découvrait grâce à Monet St-Croix qu'elle avait servi de cobaye pour un projet secret de l'armée. Après avoir abattu l'officier responsable, elle retrouve ici deux autres de ses amies, également sujettes à ces expériences, et entreprend de liquider JJ Jameson, qui avait financé tout ça, et le scientifique, qui l'avait aidé lui et Ryan.
Jameson, qui a déjà embauché la Chatte Noire pour enquêter sur le meurtre de Ryan, recrute Facteur-X pour le protéger, sans leur préciser pourquoi il est menacé. Mais évidemment, la vérité va finir par éclater et, entretemps, l'équipe de détectives mutants verra l'un des leurs atteint par les tueuses...
Peter David mène son affaire avec beaucoup de rythme et on ne s'ennuie pas en compagnie de ses héros. Le titre vaut surtout pour sa dynamique de groupe, qui, avec un effectif conséquent, produit nombre de combinaisons. On a droit à une révèlation majeure concernant deux d'entre eux (Big Guy est amoureux de Monet) et on devine que d'autres font des cachotteries (Layla Miller bien sûr, mais aussi Shatterstar et Longshot) : tout cela sera certainement exploité dans le futur.
Néanmoins, malgré ces à-côtés, l'histoire est accessible et efficace, supérieure même à Happenings in Vegas.
Le premier épisode est dessiné moyennement par Valentine De Landro, qui est cependant l'artiste le plus présent depuis le début du run de David. Les quatre autres sont réalisés par Emanuela Lupacchino, qui effectue un très bon boulot, toujours un peu influencée par Terry Dodson. Les quelques faiblesses de l'italienne sont largement compensées par la souplesse de son trait, l'expressivité de ses personnages, et un découpage qui en restant simple est énergique.
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Facteur-X : ... En un clin d'oeil - Reine et roi de coeur ! Ces deux courts chapitres de huit pages chacun n'ont en vérité rien à voir avec X-Factor : ils sont issus de l'anthologie X-Men : To serve and protect, parue à l'issue du crossover Second coming, et ont été placés là par Panini pour complèter la pagination de ce HS.
Le premier segment, écrit par Chris Yost, est mauvais : le Dr Strange assiste quelques X-Men, menés par Emma Frost, pour désenvoûter Blink, possédée par Séléne. Tout ça n'a aucun intérêt, sauf pour les dessins de Dalibor Talajic, qui oeuvre dans un style différent de celui qu'il avait sur le GN 5 Ronin.
Le second segment est par contre un délice : écrit par Kathryn Immonen, il met en scène Gambit et Hellcat (personnage fêtiche de la scénariste) lors d'un rendez-vous arrangé et qui tourne à la catastrophe. C'est très drôle, enlevé, et bien dialogué. Pour l'occasion, Stuart Immonen s'est chargé de l'illustration et, bien qu'on sente qu'il a fait ça rapidement, ça reste brillant, plein de pêche, avec des trouvailles de cadrage, des personnages expressifs.
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Bilan : un excellent premier hors-série. En vérité, Panini serait bien inspiré de ne publier X-Factor que dans ce format, au lieu de balader cette série de revue en album librairie en hs...
Ultimate Spider-Man 12 :
- Ultimate Spider-Man 158-159-160 : La mort de Spider-Man (3-4-5). Blessé après avoir reçu une balle tirée par le Punisher et destinée à Captain America, alors que les Ultimates affrontaient les Vengeurs de Nick Fury, Spider-Man est mal en point mais doit regagner le domicile de sa tante May vers lequel il a vu Norman Osborn, Electro, Kraven, le Vautour, l'Homme-Sable se diriger. Sur place, les cinq criminels trouvent la Torche Humaine et Iceberg avant que le Tisseur n'arrive. C'est l'heure de vérité pour Peter Parker...
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Vendu dans un sachet plastique noir, ce numéro conclut la série de Brian Bendis après 160 épisodes (... Avant son relaunch, en vf dès Mai prochain). Le titre de l'histoire ne fait guère mystère de son issue, mais la question était de savoir si le dénouement serait à la hauteur de l'annonce (et de run homérique).
Parlons peu, parlons bien : ces trois derniers chapitres ne se lisent pas comme un comic ordinaire, ils se dévorent. Bendis imprime un rythme échevelé à son récit, qui est en fait une longue bagarre d'une extraordinaire intensité. Rarement on a aussi bien senti les coups de boutoir frappant un héros, ce sentiment de lutte ultime, de baroud d'honneur. Ceux qui considèrent Bendis comme un auteur bavard, incapable d'écrire un comic-book d'action en seront pour leurs frais, tout comme ceux qui pensaient à une énième ruse commerciale promettant une mort spectaculaire amenée à être annulée dans quelques mois. Il n'y a aucun doute sur le sort de Peter Parker, d'autant plus que dans l'univers Ultimate, les morts ne se relèvent pas.
Décoiffant. Et poignant aussi. Et passionnant pour la suite car comment ne pas être impatient de découvrir la manière dont Bendis va rebondir ?
Mark Bagley a bouclé ses derniers épisodes avec une explosivité rageuse : frustré par son expérience chez DC, son retour chez Marvel, sur la série qui l'a consacré, était attendu au tournant, mais il ne déçoit pas. Bagley ne produit pas toujours un beau dessin, mais l'énergie qu'il lui transmet est indéniable et irrésistible. Il transforme cette longue bataille en un morceau de bravoure et Panini, en oubliant de reproduire les couvertures entre chaque volet, permet de la savourer sans interruption (bon, l'éditeur français aurait quand pu faire l'effort de placer les covers à la fin de la revue, cela dit).
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Bilan : la fin d'une époque (la série va donc être relancée, après un n° hors-série qui sortira le mois prochain, mais sera en plus intégrée en vf dans un bimestriel avec deux autres titres Ultimate - je vais donc certainement poursuivre en vo et en tpb), mais quelle fin !
Spider-Man 145 :
- Fear Itself : Spider-Man 2. Aux prises avec Vermine, Spider-Man se démène comme il peut alors que la panique envahit New York, suite aux évènements de Fear Itself. Dans Yancy Street, la Fondation du Futur découvre un des marteaux magiques invoqué par le Serpent et qui va être récupéré par la Chose...
Ce tie-in à Fear Itself, sans être mauvais, est très anecdotique : écrit par Chris Yost et dessiné par Mike McKone, tout ça traîne en longueur et souligne bien à quel point les épisodes annexes d'une saga ne sont pas toujours un cadeau pour toutes les séries (a fortiori quand le héros est peu impliqué dans l'histoire).
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- Spider-Man 655-656 : Personne ne mourra (1 et 2/2). A l'heure où se déroulent les obséques de la femme de J. Jonah Jameson (l'ex-rédacteur en chef du "Daily Bugle" et désormais maire de New York), Peter Parker, qui n'a pu éviter cette mort (dûe à Alistair Smythe alias l'Anti-Araignée), est tourmenté dans son sommeil par le souvenir de tous ceux qu'il n'a pu sauver.
Lorsqu'un ancien trader, devenu insensible et fou après le meurtre de sa compagne, opère des prises d'otages virant au massacre, Spidey a fort à faire avec lui (surtout qu'il a perdu son sens d'araignée), mais décide que désormais il empêchera quiconque de mourir...
Ces deux épisodes ont justifié l'achat de la revue (que je ne suis plus) car ils bénéficient des illustrations une nouvelle fois exceptionnelles de Marcos Martin. Plus long qu'à l'accoutumée (32 et 30 pages), ces chapitres permettent à l'artiste espagnol de livrer des planches tout simplement ahurissantes, dont le découpage à la fois fluide et éclaté est souligné par des planches aux compositions virtuoses (notamment une double-planche littéralement renversante ou une splash en forme de jeu de l'oie).
Comme galvanisé par ce partenaire, le scénariste Dan Slott se déchaîne entre onirisme et action pure. Spidey a toujours été un héros fondé sur la culpabilité et ce nouveau deuil souligne cet aspect en dirigeant le personnage dans une quête délirante. On peut rêver à l'exploitation qui sera fait de cette direction, mais si Slott a de l'énergie à revendre, pas sûr en revanche qu'il ait le génie (et la lattitude) pour faire de la série du Tisseur un projet si ambitieux.
Néanmoins, si vous voulez lire un script transcendé par un graphisme hors normes, alors ne passez pas à côté de ces épisodes !
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- Spider-Man : A bras le corps. Pas grand'chose à sauver de ce bouche-trou, écrit par le vétéran Roger Stern, qui réactualise les origines de Dr Octopus, mais desservi par le dessin médiocre du français Phil Briones.
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Bilan : les deux épisodes "king-size" dessinés par Marcos Martin justifient amplement l'achat et s'imposent même au-delà comme le top du top de ce mois.
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