MCU, chap. XXI : Captain Marvel est donc le premier film mettant en scène une super-héroïne pour les studios Marvel, après 20 longs métrages. Mais si l'Histoire retiendra ce fait, le projet devait surmonter un autre obstacle : présenter les origines du personnage d'une manière différente pour ne pas lasser les fans. En confiant la tâche à deux cinéastes issues du milieu indépendant, Anna Boden et Ryan Fleck, avec une star oscarisée mais elle aussi révélée par l'art et essai, Brie Larson, Marvel réussit son pari brillamment.
Yon-Rogg et Vers (Jude Law et Brie Larson)
1995. Hala, capitale de l'empire Kree. Hantée par un cauchemar récurrent (dans lequel elle survit à un crash aérien mais assiste au meurtre d'une femme par un alien), Vers, membre de la Starforce, se confie à son supérieur et mentor, Yon-Rogg. Il lui conseille d'en parler à l'Intelligence Suprême, qui apparaît à la jeune femme sous les traits de la victime de son mauvais rêve et l'invite à maîtriser ses émotions pour devenir un bon soldat.
Vers
Vers a vite l'occasion de tester son tempérament car elle part en mission avec la Starforce pour exfilter un espion Kree chez les Skrulls (les aliens métamorphes apparaissant dans son cauchemar). Elle est piègée et capturée par Talos, le chef ennemi, qui sonde ses souvenirs à la recherche d'une information précise. Vers réussit à s'échapper en dérobant le cristal dans lequel les Skrulls ont enregistré ses souvenirs.
Nick Fury et Vers (Samuel L. Jackson et Brie Larson)
Mais la capsule à bord de laquelle elle fuit s'écrase sur Terre. Vers tente de donner sa position à Yon-Rogg mais la communication est mauvaise et surtout interceptée par le S.H.I.E.L.D.. Alors que Nick Fury va l'arrêter, elle surprend un Skrull sur le point de tuer l'agent spécial et le poursuit. L'ennemi la sème mais Fury neutralise son adjoint, Phil Coulson, remplacé par un alien métamorphe. Cela le convainc d'aider Vers dans sa mission : récupérer un générateur supra-luminique convoîté par les Skrulls.
Talos (à droite : Ben Mendelsohn)
En consultant le cristal pris aux Skrulls, Vers oriente ses recherches en direction du Projet Pegasus, où travaillait le Dr. Wendy Lawson, conceptrice du générateur. Avec Fury, elle pénètre dans ce complexe de l'USAF et consulte les archives pour découvrir qu'elle a vécu sur Terre six ans auparavant en tant que Carol Danvers. Elle serait morte avec Lawson à la suite d'un crash. Keller, le supérieur de Fury, prévenu apr ce dernier, débarque et tente de les éliminer, lui et Vers, révélant ainsi qu'il est un Skrull.
Maria Rambeau et Carol Danvers (Lashana Lynch et Brie Larson)
Vers et Fury s'enfuient aux commandes d'un avion. Direction : la Lousiane, où réside Maria Rambeau, l'amie pilote de Carol Danvers. Les deux amies se retrouvent et s'expliquent sur les événements survenus six ans auparavant. Talos débarque mais obtient une trêve en fournissant l'enregistrement de la boîte noire de l'avion dans lequel Vers et Wendy Lawson se sont crashés : il révèle que Yon-Rogg a exécuté Lawson, une Kree du nom de Mar-Vell, ayant conçu le générateur pour les Skrulls afin qu'ils échappent à une sanglante répression des Kree.
L'Intelligence Suprême Kree sous less traits du Dr. Wendy Lawson
alias Mar-Vell (Annette Bening)
Vers dont le vrai nom est donc Carol Danvers accepte d'aider Talos à retrouver la base secrète de Mar-Vell. Elle se situe en orbite au-dessus de la Terre, invisible. A l'intérieur se sont cachés la femme, le fils de Talos, et d'autres réfugiés Skrulls. Mais Yon-Rogg et son commando surgissent et décident de les exécuter.
Captain Marvel
Soumise à un interrogatoire à distance par l'Intelligence Suprême, Carol trouve les ressources mentales pour se détacher de son emprise et réveiller ses puissants pouvoirs, acquis en ayant détruit le générateur de Mar-Vell autrefois. Elle décime le commando et permet à Fury d'évacuer les Skrulls. Puis elle défie la flotte Kree emmenée par Ronan l'accusateur, qui préfère battre en retraite après la destruction d'un de ses vaisseaux.
Captain Marvel
De retour sur Terre où Yon-Rogg s'est crashé, Carol le renvoie à Hala en faisant porter le message qu'elle y retournera afin de négocier la sauvegarde de la Terre et des Skrulls. Puis elle confie à Fury un pager amélioré grâce auquel il pourra la contacter en cas d'urgence. Captain Marvel escorte les Skrulls jusqu'à une planète d'accueil.
Deux scènes supplémentaires ont lieu au milieu puis à la fin du générique de fin :
- Captain Marvel apparaît devant Steve Rogers (Captain America), Natasha Romanoff (Black Widow), Bruce Banner (Hulk) et James Rhodes (War Machine) après qu'ils aient récupéré le pager de Fury, désintégré par Thanos (dans Avengers : Infinity War).
- Goose, le chat recueilli par Fury et Carol lors de leur fuite du Projet Pegasus, recrache le Tesseract, fournissant l'énergie du générateur de Mar-Vell, sur le bureau de Fury.
La présentation d'un nouvel héros Marvel est devenu un exercice en soi. S'il est nécessaire pour que le grand public, peu ou pas familier avec les personnages issus des comics, il a fini par lasser les fans, pour qui ce préliminaire est inutile. Par ailleurs, la forme varie peu, prisonnière de sa linéarité narrative.
Aussi quand Anna Boden et Ryan Fleck avec leur co-scénariste Genova Robertson-Dwort ont promis que cette origin story surprendrait, l'espoir le disputait à la perplexité.
Ce n'était pas le seul pari du projet. Si l'an dernier Black Panther (avec le premier super-héros noir) a été un énorme carton au box office, le résultat m'a laissé (et pas que moi) sur ma faim. En soulignant le caractère féministe de l'entreprise, Marvel s'est attiré les quolibets des commentateurs sur les réseaux sociaux, ceux qui pointaient qu'il avait fallu attendre vingt films pour avoir une héroïne en vedette, et les autres (authentiques trolls) qui attaquaient le studio sur le nom du personnage (Captain Marvel ayant d'abord été le pseudo d'un héros de Fawcette Comics puis DC, qui sera bientôt à l'affiche sous le titre Shazam !).
Passons sous silence le fait aussi que de gros malins reprochèrent, dès la première bande-annonce mise en ligne, à Brie Larson de ne pas assez sourire... On a décidément les polémiques que mérite l'époque.
Bon, je l'admets, je suis bon client des films Marvel, ce qui ne m'empêche pas d'être critique à leur égard (comme je l'ai donc été avec Black Panther). Surtout je suis admiratif de la réussite du studio, de la rigueur de son plan pour construire patiemment un univers cinématographique (là où Warner fait n'importe quoi avec le catalogue DC), ponctuant ces "phases" successives de films-sommes (la série Avengers, dont le quatrième, Endgame, sortira le 24 Avril prochain). Avec un succès insolent.
Bien entendu, on peut discuter de la qualité stylistique de ces longs métrages, où la personnalité des réalisateurs compte moins que la cohérence éditoriale du studio (d'où l'exclusion de cinéastes plus inventifs). Mais c'est une logique qui n'a pas instauré Marvel (par le passé, de grands studios imposaient leurs directors une esthétique maison et contrôlaient la carrière d'acteurs à coups de contrats d'exclusivité pendant des années).
En "débauchant" deux indépendants comme Boden et Fleck, on pouvait être curieux de voir ce qui en sortirait. Les deux réalisateurs ont eu de bonnes relations avec le studio qui, en retour, semble leur avoir laissé la liberté d'oser une construction narrative plus souple.
Captain Marvel n'est donc pas un récit linéaire classique : il introduit l'héroïne déjà investie d'une partie de ses pouvoirs, mais amnésique, reconditionnée par des aliens belliqueux. Séparée de son commando, Vers va poursuivre la mission engagée et découvrir ce qu'elle cachait - et, ce faisant, apprendre qui elle est vraiment.
Vers, c'est la fin du nom Danvers et Carol Danvers a d'abord été une pilote de l'USAF en qui une savante Kree a placée sa confiance pour sauver un générateur permettant à une race extra-terrestre injustement persécutée de fuir vers un nouvelle terre d'accueil. Irradiée par l'énergie du dispositif, Carol en a absorbée la puissance mais a subi un lavage de cerveau pour la réprimer. En apprenant ce qu'on lui a fait et qui sont les vrais méchants de cette intrigue, elle change de camp et de nature, assumant ses pouvoirs et un statut inédit.
En situant l'histoire dans le passé (1995), le scénario ne mise pas simplement sur l'effet nostalgique, même s'il s'amuse de l'époque décrite (avec les balbutiements d'Internet, l'incompétence du SHIELD face à des menaces extra-terrestres, et une bande-son référencée). Le script donne une perspective à l'Histoire du MCU, comme auparavant avec Captain America (et la seconde guerre mondiale) ou Ant-Man (avec la genèse du SHIELD). En pleine expansion depuis le premier film Avengers (2012), le studio a exploré l'espace mais aussi le temps pour cartographier la position de ses personnages et établir le contexte dans lequel ils ont grandi avant de nous apparaître. Captain Marvel est un jalon supplémentaire dans ce travail d'établissement.
Ensuite, comme en 1995, le film repose sur un duo digne des buddy movies, un couple improbable et complémentaire, facilitant par l'humour qu'il produit la sympathie du public. Vers/Carol Danvers et le jeune Nick Fury forment un binôme impeccable, à l'alchimie indéniable, soutenu par des seconds rôles bien campés (Lashana Lynch - sur laquelle beaucoup de geeks fantasment en pensant qu'elle et Carol sont amantes - , Ben Mendelsohn en chef Skrull surprenant - car ce n'est pas un méchant comme dans les comics - , Annette Bening dans un triple rôle épatant - et qui enrichit la galerie d'acteurs prestigieux ayant contribué au MCU).
Le spectacle est plaisant pendant les 3/4 du film, qui file vite et bien. Le spectateur est accroché par l'intrigue, ses rebondissements. Mais ce n'est rien comparé au crescendo final qui voit Captain Marvel véritablement naître à l'écran, y compris dans le changement de couleurs de son costume (habilement intégré), et déployant une puissance de feu qui confirme qu'elle est bien la plus puissante de toutes (l'argument avancé en prévision de son renfort aux Avengers dans Endgame et leur revanche contre Thanos). C'est sans doute le point décisif du film : non seulement faire connaître un personnage moins célèbre que Iron Man, Thor, Captain America, Spider-Man, mais surtout l'imposer comme un atout majeur, l'as du jeu de cartes. Et ça, sans forcer.
Si le rôle-titre était promis à Yvonne Strahovski par Joss Whedon quand il pilotait les deux premiers Avengers, l'avoir finalement confié, après de longues discussions avec l'intéressée (qui veillait aussi bien à la qualité de son écriture qu'aux conséquences qu'un tel film allait avoir sur sa carrière), à Brie Larson devient une évidence dès les premières minutes. La comédienne n'est pas seulement, donc, une interprète subtile de drames auteuristes, elle s'inscrit avec naturel et autorité, mais surtout beaucoup de malice, en star d'actioneers. Un casting parfait parce que Larson ressemble à Carol Danvers, physiquement, mais aussi moralement (son engagement dans les mouvements #metoo puis time's up en attestent... Au point que, durant la promotion du film, elle a obtenu de pouvoir être interviewée par d'autres journalistes que des mâles blancs de 40 ans... S'attirant la colère de quelques machos conservateurs frustrés).
C'est bien agrèable aussi de profiter de Samuel L. Jackson autrement qu'en "fil rouge" du MCU. Rajeuni par la grâce des effets spéciaux (c'est sidérant), il affiche une complicité irrésisitible avec sa partenaire et peut donner à Fury une épaisseur bienvenue, révélant que le maître espion a été un simple fonctionnaire étranger aux surhumains.
Enfin, avec une partition idéale pour lui qui n'est jamais meilleur que dans l'ambiguïté, Jude Law compose un excellent Yon-Rogg, méchant mais pas que de cette histoire, et dont l'incarnation existe vraiment face à Larson et Jackson (dont c'était d'ailleurs la réunion après Kong : Skull Island).
En vérité, il ne faut pas évaluer les films Marvel à leur qualité cinématographique pure - ce sont les maillons d'une longue chaine, il est forcé qu'ils soient standardisés. Mais en termes de plaisir, de divertissement, Captain Marvel est un des meilleurs crus. Pas de doute, Carol Danvers est là pour un moment, et pas seulement parce qu'elle fait la loi au box office.
Aussi quand Anna Boden et Ryan Fleck avec leur co-scénariste Genova Robertson-Dwort ont promis que cette origin story surprendrait, l'espoir le disputait à la perplexité.
Ce n'était pas le seul pari du projet. Si l'an dernier Black Panther (avec le premier super-héros noir) a été un énorme carton au box office, le résultat m'a laissé (et pas que moi) sur ma faim. En soulignant le caractère féministe de l'entreprise, Marvel s'est attiré les quolibets des commentateurs sur les réseaux sociaux, ceux qui pointaient qu'il avait fallu attendre vingt films pour avoir une héroïne en vedette, et les autres (authentiques trolls) qui attaquaient le studio sur le nom du personnage (Captain Marvel ayant d'abord été le pseudo d'un héros de Fawcette Comics puis DC, qui sera bientôt à l'affiche sous le titre Shazam !).
Passons sous silence le fait aussi que de gros malins reprochèrent, dès la première bande-annonce mise en ligne, à Brie Larson de ne pas assez sourire... On a décidément les polémiques que mérite l'époque.
Bon, je l'admets, je suis bon client des films Marvel, ce qui ne m'empêche pas d'être critique à leur égard (comme je l'ai donc été avec Black Panther). Surtout je suis admiratif de la réussite du studio, de la rigueur de son plan pour construire patiemment un univers cinématographique (là où Warner fait n'importe quoi avec le catalogue DC), ponctuant ces "phases" successives de films-sommes (la série Avengers, dont le quatrième, Endgame, sortira le 24 Avril prochain). Avec un succès insolent.
Bien entendu, on peut discuter de la qualité stylistique de ces longs métrages, où la personnalité des réalisateurs compte moins que la cohérence éditoriale du studio (d'où l'exclusion de cinéastes plus inventifs). Mais c'est une logique qui n'a pas instauré Marvel (par le passé, de grands studios imposaient leurs directors une esthétique maison et contrôlaient la carrière d'acteurs à coups de contrats d'exclusivité pendant des années).
En "débauchant" deux indépendants comme Boden et Fleck, on pouvait être curieux de voir ce qui en sortirait. Les deux réalisateurs ont eu de bonnes relations avec le studio qui, en retour, semble leur avoir laissé la liberté d'oser une construction narrative plus souple.
Captain Marvel n'est donc pas un récit linéaire classique : il introduit l'héroïne déjà investie d'une partie de ses pouvoirs, mais amnésique, reconditionnée par des aliens belliqueux. Séparée de son commando, Vers va poursuivre la mission engagée et découvrir ce qu'elle cachait - et, ce faisant, apprendre qui elle est vraiment.
Vers, c'est la fin du nom Danvers et Carol Danvers a d'abord été une pilote de l'USAF en qui une savante Kree a placée sa confiance pour sauver un générateur permettant à une race extra-terrestre injustement persécutée de fuir vers un nouvelle terre d'accueil. Irradiée par l'énergie du dispositif, Carol en a absorbée la puissance mais a subi un lavage de cerveau pour la réprimer. En apprenant ce qu'on lui a fait et qui sont les vrais méchants de cette intrigue, elle change de camp et de nature, assumant ses pouvoirs et un statut inédit.
En situant l'histoire dans le passé (1995), le scénario ne mise pas simplement sur l'effet nostalgique, même s'il s'amuse de l'époque décrite (avec les balbutiements d'Internet, l'incompétence du SHIELD face à des menaces extra-terrestres, et une bande-son référencée). Le script donne une perspective à l'Histoire du MCU, comme auparavant avec Captain America (et la seconde guerre mondiale) ou Ant-Man (avec la genèse du SHIELD). En pleine expansion depuis le premier film Avengers (2012), le studio a exploré l'espace mais aussi le temps pour cartographier la position de ses personnages et établir le contexte dans lequel ils ont grandi avant de nous apparaître. Captain Marvel est un jalon supplémentaire dans ce travail d'établissement.
Ensuite, comme en 1995, le film repose sur un duo digne des buddy movies, un couple improbable et complémentaire, facilitant par l'humour qu'il produit la sympathie du public. Vers/Carol Danvers et le jeune Nick Fury forment un binôme impeccable, à l'alchimie indéniable, soutenu par des seconds rôles bien campés (Lashana Lynch - sur laquelle beaucoup de geeks fantasment en pensant qu'elle et Carol sont amantes - , Ben Mendelsohn en chef Skrull surprenant - car ce n'est pas un méchant comme dans les comics - , Annette Bening dans un triple rôle épatant - et qui enrichit la galerie d'acteurs prestigieux ayant contribué au MCU).
Le spectacle est plaisant pendant les 3/4 du film, qui file vite et bien. Le spectateur est accroché par l'intrigue, ses rebondissements. Mais ce n'est rien comparé au crescendo final qui voit Captain Marvel véritablement naître à l'écran, y compris dans le changement de couleurs de son costume (habilement intégré), et déployant une puissance de feu qui confirme qu'elle est bien la plus puissante de toutes (l'argument avancé en prévision de son renfort aux Avengers dans Endgame et leur revanche contre Thanos). C'est sans doute le point décisif du film : non seulement faire connaître un personnage moins célèbre que Iron Man, Thor, Captain America, Spider-Man, mais surtout l'imposer comme un atout majeur, l'as du jeu de cartes. Et ça, sans forcer.
Si le rôle-titre était promis à Yvonne Strahovski par Joss Whedon quand il pilotait les deux premiers Avengers, l'avoir finalement confié, après de longues discussions avec l'intéressée (qui veillait aussi bien à la qualité de son écriture qu'aux conséquences qu'un tel film allait avoir sur sa carrière), à Brie Larson devient une évidence dès les premières minutes. La comédienne n'est pas seulement, donc, une interprète subtile de drames auteuristes, elle s'inscrit avec naturel et autorité, mais surtout beaucoup de malice, en star d'actioneers. Un casting parfait parce que Larson ressemble à Carol Danvers, physiquement, mais aussi moralement (son engagement dans les mouvements #metoo puis time's up en attestent... Au point que, durant la promotion du film, elle a obtenu de pouvoir être interviewée par d'autres journalistes que des mâles blancs de 40 ans... S'attirant la colère de quelques machos conservateurs frustrés).
C'est bien agrèable aussi de profiter de Samuel L. Jackson autrement qu'en "fil rouge" du MCU. Rajeuni par la grâce des effets spéciaux (c'est sidérant), il affiche une complicité irrésisitible avec sa partenaire et peut donner à Fury une épaisseur bienvenue, révélant que le maître espion a été un simple fonctionnaire étranger aux surhumains.
Enfin, avec une partition idéale pour lui qui n'est jamais meilleur que dans l'ambiguïté, Jude Law compose un excellent Yon-Rogg, méchant mais pas que de cette histoire, et dont l'incarnation existe vraiment face à Larson et Jackson (dont c'était d'ailleurs la réunion après Kong : Skull Island).
En vérité, il ne faut pas évaluer les films Marvel à leur qualité cinématographique pure - ce sont les maillons d'une longue chaine, il est forcé qu'ils soient standardisés. Mais en termes de plaisir, de divertissement, Captain Marvel est un des meilleurs crus. Pas de doute, Carol Danvers est là pour un moment, et pas seulement parce qu'elle fait la loi au box office.
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