samedi 27 avril 2019

DIAL H FOR HERO #2, de Sam Humphries et Joe Quinones


Dial H for Hero a fait un retour jubilatoire le mois dernier dans cette version pleine d'humour et d'action écrite par Sam Humphries et dessinée par Joe Quinones. Ce deuxième épisode est aussi réjouissant, aussi dense, et exploite pleinement le concept génial de la série. Embarquez sans hésiter dans ce joyeux délire !


Le Thunderbolt Club est partout et ses membres sont prêts à tout pour mettre la main sur le téléphone magique que possède désormais Miguel Montez, en cavale avec Summer. Barnaby est à leurs trousses dans un dinner où ils se restaurent.


Refusant de jouer plus longtemps les héros et le larbin de l'Opérateur, Miguel se débarrasse de l'appareil en le jetant du haut d'un pont dans la rivière. Barnaby plonge pour le récupérer tandis que Summer s'éloigne pour laisser bouder son complice.


Alors qu'elle patiente adossée au food-truck de l'oncle de Miguel, qu'elle a volé, Summer est menacée par l'agent Grande de la police qui convoîte aussi le téléphone magique. Or l'appareil est entre les mains de Barnaby...


... Qui s'en est servi pour se transfomer en Jobu the Zondey King, un invraisemblable âne dôté de pouvoirs. Miguel est témoin de la scène et comprend qu'il doit corriger cela. Il essaie de récupérer le téléphone attaché à la créature...


... Et il est transformé à son tour en Iron Deadhead, un robot géant, qui engage le combat. Victorieux, non sans difficultés, et rejoint par Summer qui a faussé compagnie à l'agent Grande, Miguel décide de confier le téléphone à Superman. Mais l'appareil a été subtilisé par Grande, qui part à Star City...

Décidément, Sam Humphries fait feu de tout bois avec ce titre. Est-ce parce qu'il n'en dispose que pour six numéros (même si j'espère qu'un succès en termes de vente convaincra DC de poursuivre l'aventure, même après un break, avec la même équipe bien sûr) ? En tout cas, il ne s'interdit rien, et c'est jubilatoire.

Mais, derrière la blague, Humphries interroge quand même le lecteur sur la notion d'héroïsme via le personnage de Miguel : celui-ci a hérité du téléphone magique sans rien avoir demandé et si sa première expérience de super-héros l'a amusé, il a bien conscience maintenant du fardeau que cela représente.

En effet, l'Opérateur ne cesse de le solliciter (et il refuse donc de décrocher le combiné), le club Thunderbolt est à ses trousses, et il est en cavale avec Summer (qui a volé le food-truck de son oncle). L'ado prend une mesure radicale en se débarrassant du "H-Dial".

Evidemment, cela provoque une réaction en chaîne et l'épisode devient fou avec l'apparition de l'irrésistible Jobu the Zonkey King, dont l'apparence est une parodie hilarante à des personnages de mangas. Puis le délire monte d'un cran supplémentaire quand ce super-âne trouve sur son chemin Iron Deadhead, autre dérivé des géants de fer japonais.

Joe Quinones est dans une forme olympique et s'amuse autant que nous. Mais là encore, il faut surtout saluer sa performance esthétique car l'artiste imite à la perfection le style des mangas lors des "thrilling origins" de ces deux personnages tandis que Humphries ose écourter celle du second parce que le combat n'attend pas.

Dans ce feu d'artifices farcesque, le personnage de Summer souffre un peu, d'abord parce qu'elle est indirectement impliquée dans les transformations, plus spectatrice que complice, et ensuite parce que son rôle se limite à asticoter Miguel quand il avoue piteusement n'être jamais sorti de son patelin (même si c'est là qu'il a rencontré Superman).

La série, en apparence, déconnecté du reste des titres estampillés "Wonder Comics", ne l'est pas tant que ça car le lecteur attentif remarquera que l'Opérateur demande à Miguel de gagner le Gemworld - où se situe l'action actuelle de Young Justice et qui est aussi mentionné dans Naomi (c'est là que Dee, le géant thanagarien, a passé un portail pour atterrir sur Terre). Tout cela prépare-t-il une réunion des personnages du label, un crossover ? A suivre.

En tout cas, Dial H for Hero confirme son statut de série la plus divertissante du lot.

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