vendredi 1 février 2019

ACTION COMICS #1007, de Brian Michael Bendis et Steve Epting


Ce n'est pas seulement le deuxième arc narratif d'Action Comics que Brian Michael Bendis entame avec ce numéro mais bien l'amorce de son futur projet Leviathan (que dessinera Alex Maleev). Cette fois, il est accompagné encore une fois d'un cador, Steve Epting, qui n'avait dessiné qu'une fois Superman il y a longtemps.


Seattle. Jimmy Olsen, photographe au "Daily Planet", accompagne une fille, Ella, pour une soirée romantique. Du moins le croit-il car elle l'entraîne dans un bâtiment, à la découverte de ce qui a changé sa vie : son intégration à l'organisation criminelle Kobra !


Jimmy sort son téléphone portable et immortalise ce meeting mais il doit ensuite prendre la fuite. Une explosion le projette dans la vitrine d'une boutique voisine et lorsqu'il se tourne, il constate que l'immeuble a disparu. Littéralement désintégré jusque dans ses fondations !


Le lendemain mation, Jimmy se réveille dans le bureau de Perry White qui lui demande ce qu'il fait là. Le jeune homme veut être couvert pour son scoop et demande à Clark Kent de l'assister. Mais celui-ci est distrait par Robinson Goode.


Le soir venu, Lois Lane a donné rendez-vous à son père près de l'observatoire Exelon. Lorsqu'elle lui annonce que le père de son enfant est Superman et que leur histoire est donc sérieuse, il lui tourne le dos, refusant cette situation.


Le lendemain, Superman patrouille à Atlanta lorsque son attention est attirée par la défenestration d'une femme. Il la sauve et découvre qu'il s'agit d'Amanda Waller, la patronne de la Task Force X. Dont l'immeuble connaît le même sort que celui de Kobra à Seattle...

Même si on ignore quelle forme prendra le projet Leviathan que Brian Michael Bendis et Alex Maleev préparent (ni quand il sortira exactement), ce nouvel arc d'Action Comics prépare le terrain. D'ailleurs le titre de l'histoire est éloquent : Leviathan Rising.

Leviathan est une organisation dirigée par Talia Al'Guhl et exploitée par Grant Morrison quand il écrivait Batman. Bendis a d'ores et déjà annoncé qu'il allait orchestrer une rivalité entre plusieurs clans, agissant pour le Bien et le Mal. Et il a déjà présenté la Mafia Invisible de Metropolis dans l'arc précédent. On est donc parti pour un récit au long cours dans une veine d'un projet que caressait déjà l'auteur quand il était chez Marvel (une série avec le Nick Fury original et sa corruption par des institutions diverses - jamais concrétisée, sinon via Secret Warriors dont il confia l'écriture à Jonathan Hickman).

L'épisode de ce mois repose peu sur Clark Kent/Superman (deux scènes seulement) mais surtout sur Jimmy Olsen, le photographe du "Daily Planet" qui a la fâcheuse habitude de tomber dans les embrouilles. Qu'est-ce qui provoque ces terribles explosions capables de désintégrer des immeubles, comme ceux des repaires de Kobra et de la Task Force X ? La simple présence de terroristes (Kobra) et de la chef de la Suicide Squad (Amanda Waller) le laisse présager rien de bon. Et la conversation, a priori sans rapport, entre Lois Lane et son père (qui est en relation avec l'A.R.G.U.S., une agence secrète du gouvernement), engage ce dernier.

Action Comics est une série qui a du mal à se trouver un dessinateur régulier, mais, en même temps, le lecteur est toujours gâté par les artistes qui s'y succèdent. Après Gleason (qui signe une superbe variant cover), Paquette, Sook, comment se plaindre d'avoir cette fois-ci Steve Epting ?

Il s'était fait discret depuis la fin de Velvet (écrit par Ed Brubaker, chez Image Comics), mais Epting n'a pas perdu son temps puisqu'il a signé un récit complet (Sara, écrit Par Garth Ennis, pour RKO). Le voir débarquer sur cette série surprend quand même car il n'avai dessiné Superman qu'une seule fois, il y a longtemps.

Mais le résultat est à la hauteur de cet excellent contributeur. Son trait élégant et son art pour jouer avec les ombres convient parfaitement à cette intrigue énigmatique et spectaculaire, mais dont on ne peut encore rien deviner. Le talent d'Epting, comme tous les grands, est de s'approprier sans problèmes les personnages, leur cadre, et il est déjà chez lui au bout d'une vingtaine de pages, magnifiquement mises en couleurs par Brad Anderson (collaborateur fidèle d'Eddy Barrows).

C'est accrocheur et prometteur tout en confirmant que cette série a une identité bien distincte de Superman. Vite, la suite !
  
La variant cover de Patrick Gleason.

Aucun commentaire: