Avec ce douzième épisode s'achèvent à la fois ce qu'on peut appeler la "Deathbringer's saga", que Robert Venditti a développé depuis le lancement de la série Hawkman, mais aussi la prestation de Bryan Hitch sur le titre. Un final très satisfaisant.
Les Hawkmen s'envolent dans le ciel de Londres pour contrer les Deathbringers et leurs trois robots géants qui ont entamé un sinistre compte à rebours pour raser la ville. Carter Hall défie une dernière fois son ancien lieutenant Idamm.
Les autres Hawkmen attaquent l'armée des Deathbringers et d'autres s'introduisent dans les destructeurs géants afin de saboter leur dispositif de mise à feu. Carter Hall sait qu'il ne peut tuer Idamm, immortel désormais, alors il veut le briser mentalement.
Leur bataille se poursuit dans une rue de Londres où Carter mutile son adversaire et l'oblige à lui rendre son titre de général des Deathbringers. Le Hawkman de Krypton élimine le troisième géant après que les deux premiers aient été désamorcés.
Triomphant, Carter Hall ordonne la capitulation des Deathbringers. Le premier d'entre eux, Ktar, se présente et abdique. Puis il convainc Carter de rendre à leurs époques et lieux d'origine tous les Hawkmen.
Madame Xanadu retrouve Carter Hall ensuite et le félicite. Idamm est conduit dans une prison de haute sécurité tandis que les Deathbringers sont soumis à un programme de reconversion.
Si ce n'est la dernière scène, sur les deux dernières pages de l'épisode, qui annoncent la suite des aventures du héros (et une sombre prophétie énoncée par Idamm), Robert Venditti aurait pu boucler son intrigue comme dans une maxi-série de prestige.
Peut-être, du reste, aurait-ce été plus sage car j'ai de sérieux doutes sur la pérennité de la série sans la présence de Bryan Hitch pour la dessiner. Son remplaçant (Will Conrad) n'a pas son aura et les sollicitations pour les prochains numéros indiquent d'ailleurs qu'il sera vite suppléé.
Mais, pour ma part, en tout cas, je m'en tiendrai là. J'ai envie de rester sur cette excellente impression, ce dénouement, en espérant retrouver Carter Hall dans une future série Justice Society of America, même si on n'en finit plus de l'attendre. Et puis je fais de la place dans mes lectures.
Le cliffhanger du mois dernier installait un vrai suspense pour cette conclusion tant la situation était mal engagée pour Hawkman et ses incarnations. Mais Venditti résout cela avec efficacité grâce à un compte à rebours intense et une mise en scène spectaculaire.
On a droit à une vingtaine de pages de baston où Hitch (soutenu par trois encreurs - mais on lui pardonnera tout car l'anglais a tenu les délais pendant un an, déjouant tous les pronostics) en met plein la vue. Le sabotage des géants et le duel entre Carter Hall et Idamm tiennent toutes leurs promesses, leur issue est incertaine jusqu'au bout, on vibre comme rarement dans pareil cas.
Surtout ces épisodes de Hawkman ont restauré le personnage et synthétisé son histoire chaotique de manière magistrale. Souvent maltraité, le héros ailé revient dans toute sa superbe sans que sa complexité soit sacrifiée mais avec une lisibilité et une envergure exemplaires.
Il est trop tôt pour dire si ce cycle restera dans les annales, mais il le mériterait. Le seul regret qu'on peut émettre est que DC n'ait pas pu trouver un dessinateur meilleur pour succèder à Hitch. Dommage aussi que Venditti n'ait pu employer Hawkgirl (chasse gardée actuellement de Scott Snyder et James Tynion IV dans Justice League), pour complèter le tableau.
Mais si vous n'avez pas déjà investi dans cette série, alors guettez la sortie des tpb et procurez-vous ces douze numéros, vous ne le regretterez pas.
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