Bon, on ne va pas se cacher : c'est pas bon. Age of X est devenu pénible à lire, quelle que soit la série dérivée de ce concept déjà pas bien original (ce n'est rien de plus qu'une énième histoire de réalité parallèle qui se casse la gueule). Lonnie Nadler et Zac Thompson nous refont le même coup mois après mois - un mutant découvre que quelque chose cloche - , et Marco Failla échoue complètement à dessiner cela de manière intense. Marvelous X-Men ? Pas vraiment.
Londres célèbre le "Xavier's day" et une foule compacte de mutants a investi les rues de la capitale britannique pour délivrer ses voeux pour la communauté. Le département X est aux aguets car il craint une intervention de En Sabah Nur.
Il apparaît en effet et enjoint une nouvelle fois les mutants à s'aimer librement. La situation échappe aux autorités. Les X-Men interviennent mais lorsque Colossus veut attraper Kitty Pryde, elle phase et il lui revient des images de leur romance.
En Sabah Nur s'éclipse. La foule est dispersée par Jean Grey. A leur Q.G., les X-Men réfléchissent à la suite. Mais un flash info les interrompt pour signaler l'apparition de plusieurs fissures dans le monde, montrant des images troublantes.
Tandis que Jean et Nate Summers partent s'occuper de ces phénomènes, Colossus s'isole dans ses quartiers. Perturbé par ce qu'il a vu au contact de Kitty Pryde, il déserte. Mais une brigade du département X se présente pour l'arrêter. Il résiste violemment.
Jean et Nate font disparaîtrent les fissures mais les images que voient Jean la dérangent de plus en plus. Elle exige des explications à Nate qui paraît en connaître la nature. Au matin, Nature Girl réveille X-23 : un meurtre a eu lieu.
J'en ai déjà fait part dans de précédents critiques au sujet de Marvelous X-Men mais aussi Prisoner X (le seul autre titre estampillé Age of X-Man que je suis) mais il me semble acquis que le souci de ce crossover tient à son format.
Pour qu'il dure le temps que l'histoire actuelle d'Uncanny X-Men se déroule (soit le temps que Matthew Rosenberg s'évertue à tuer quelques mutants dont Marvel souhaite apparemment se débarrasser), pléthore de mini-séries ont vu le jour pour décrire cette réalité parallèle créée par Nate Summers. Trop de mini en fait et pour un concept bien mince et déjà vu.
En toute logique, les épisodes des unes répétent fréquemment ce que ceux des autres disent. Il était donc inutile de multiplier les points de vue sur cet Age of X-Man pour n'avoir que si peu de choses à raconter. Il aurait été plus judicieux et économique de penser cela comme une seule mini-série englobant les situations les plus évocatrices, à la manière de House of M.
Mais de toute façon, la vérité, c'est que Uncanny X-Men comme tout ce qui compose Age of X-Man est condamné. En Juillet, Jonathan Hickman va commencer la publication de deux mini-séries (House of X, Powers of X), et,ce qu'on ignorait encore le mois dernier, c'est que cela concordera avec l'annulation de toutes les séries "X" ! Exit Uncanny, X-Force, Mr and Mrs X ! Hickman a convaincu Marvel de faire table rase pour marquer le coup mais surtout pour vraiment instaurer un nouveau statu quo, une Phase I, qui sera suivi d'une Phase II (où Hickman écrira une série mensuelle, qui sera le nouveau vaisseau amiral de la franchise - aux côtés d'une relance d'un titre Wolverine certainement, entre autres).
Quel que soit ce que prépare Hickman, cela me paraît plus que bienvenu : nécessaire. Cela fait trop longtemps, et Age of X-Man en est le dernier produit, que la franchise mutante ne ressemble plus à rien. C'est un malade sous perfusion, que ni Aaron (période Wolverine et les X-Men), ni Bendis (période All-New X-Men-Uncanny X-Men), ni Remender (période Uncanny X-Force puis Uncanny Avengers) n'a su durablement cimenter, agréger, restaurer en profondeur. Il faut arrêter ces conneries de mini-séries, de crossovers, de relaunchs, revenir aux basiques et proposer un concept général pour toute la collection "X". Hickman agit en vérité comme un editor, plus lucide et radical que tous les editors (réputés interventionnistes mais peu inspirés) des titres mutants depuis belle lurette.
Avoir récupéré un architecte comme Hickman et lui donner les coudées franches est la meilleure décision, quelle que soit ce qu'il va raconter (il a suggéré vouloir axer son plan sur une période passée des X-Men pour en ouvrir une nouvelle, et des visuels montrent les retours au premier plan de Cyclops, Jean Grey, Wolverine, Kitty Pryde, mais aussi Charles Xavier et Magneto ou Mystique et Emma Frost). C'est, il faut bien le dire, plus prometteur que du Lonnie Sandler, Zac Thompson et compagnie (tout comme Pepe Larraz et R.B. Silva sont plus costauds que Marco Failla).
Vivement Juillet donc.
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