vendredi 14 juin 2019

AGE OF X-MAN : MARVELOUS X-MEN #5, de Lonnie Nadler, Zac Thompson et Marco Failla


C'est la fin de Marvelous X-Men, mais pas encore celle de Age of X-Man : en effet, on découvre, à la dernière page de ce cinquième épisode, qu'il y aura une conclusion générale (Omega #1). On voit mal ce que cela apportera de plus, tant l'histoire de Lonnie Nadler, Zac Thompson et Marco Failla est déjà à bout de souffle...


Psylocke accueille les X-Men sur la scène de crime dont Moneta, une agent du Dépaertement X, est la victime. X-23 renifle l'endroit et détecte l'odeur de Colossus, qui vient de déserter l'équipe. Puis Nature Girl sonde plus profond.


Elle découvre en vérité que c'est En Sabbah Nur/Apocalypse qui a tué Moneta, mais qu'il est le jouet de X-Man depuis le début - un personnage dans un scénario plus vaste, conçu pour occuper les X-Men. Mais après ?


De retour à leur Q.G., les X-Men s'en remettent à Jean Grey qui en analysant leurs esprits confirment que Nate Summers a trafiqué leurs souvenirs et fabriqué une réalité alternative.


Ces révélations forcent le groupe à réestimer leur engagement vis-à-vis de leur leader. Ils sont prêts à l'affronter pour connaître la vérité sur son projet. Mais X-Man n'ignore rien de ça : il est même prêt à faire face.
  

Pour avoir créé ce monde alternatif trop vite, il en mesure les failles désormais. En se présentant face aux X-Men, il subit d'abord leur courroux et leurs coups. Puis il les maîtrise pour les obliger à l'écouter se justifier...

Depuis bientôt un an, on mesure, comme X-Man, les failles non pas de cette collection de mini-séries estampillées à son nom mais de la gestion de la franchise mutante. Oh, certes, ce n'était déjà pas brillant avant, mais là, on est dans le grand n'importe quoi. On est très loin du temps de "Marvel Now !" avec des titres comme Wolverine and the X-Men, All-New X-Men, Uncanny X-Men, Uncanny X-Force, avec des auteurs comme Aaron, Bendis, Remender.

D'un côté, Matthew Rosenberg écrit Uncanny X-Men avec les mutants que X-Man n'a pas entraînés dans son délire messianique ; de l'autre donc on a une multitude de mini-séries avec un argument bien trop minces pour toutes les justifier et dont ce Marvelous X-Men résume l'échec éditorial.

Car, enfin, fallait-il peu d'inspiration pour croire qu'avec une idée déjà vue comme un monde pour les mutants par les mutants mais avec un grain de sel qui ferait tout dérailler on puisse tenir un tel échafaudage ? 

Lonnie Nadler et Zac Thompson ont fait illusion au départ avec leur équipe de mutants sauveteurs, mais depuis leur récit pique irrémédiablement du nez, exposant les crises de conscience de ses personnages face à la grande manipulation d'un d'entre eux. Il a fallu cinq épisodes pour que tous comprennent le pot-aux-roses et se révoltent ! Et donc, un épisode supplémentaire devra boucler tout cela... Il est vraiment temps que ça s'arrête. Pour mieux (espérons-le, mais ça ne sera pas difficile) renaître avec Jonathan Hickman, bien décidé à faire le ménage (et en ayant convaincu le staff éditorial de le laisser faire).

Marco Failla est au diapason de ses auteurs : plutôt engageant au début, ce dessinateur est en vérité bien faible. Les décors sont de moins en moins fouillés (quand il y en a), les personnages moins expressifs, c'est lisse, plat, sans saveur.

Les plus déclinistes des fans des mutants disent leur accablement depuis longtemps, malgré quelques titres qui se sont distingués. On touche le fond, il ne reste plus qu'à rebondir. A partir du mois prochain se jouera vraiment l'avenir de la franchise "X" car si un architecte comme Hickman n'y arrive pas, personne n'y arrivera. 

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