samedi 25 mars 2023

NIGHTWING #102, de Tom Taylor et Travis Moore, C.S. Pacat et Eduardo Pansica


Suite directe du n°101, ce nouvel épisode de Nightwing continue de préparer le terrain pour le retour imminent de la série Titans, puisque les membres de l'équipe figurent aux côtés de Dick Grayson dans cette aventure. C''est ma foi fort plaisant à lire et on sent surtout que Tom Taylor affectionne ces personnages. Quant à Travis Moore, il fait plus que bien suppléer Bruno Redondo.


Un métamorphe a pris la place de Nightwing pour atteindre Olivia Desmond, la fille de feu Blockbuster, protégée par les Titans. L'équipe résout ce problème rapidement mais fait face à un autre. Raven tranche en affirmant qu'ils n'ont pas le choix : il va falloir obtenir des explications de Neron...
  

Jusqu'à la relance de la série Titans, Nightwing n'est plus vraiment la série de Dick Grayson puisque Tom Taylor a invité Raven, Beast Boy, Flash, Cyborg, Starfire et Donna Troy dans les pages du mensuel qui lui est consacré.


Ce faisant, il a aussi mis entre parenthèses ce qui derait occuper Nightwing à Blüdhaven même, en particulier avec Heartless et Tony Zucco en cavale. Mais, pour être tout à fait franc, je trouve que c'est un moindre mal et qu'on serait bien injuste d'adresser des reproches au scénariste.
 

En effet, le retour des Titans se fait déjà depuis un certain temps au sein du titre Nightwing, avec les apparitions de Flash (Wally West) et du reste du groupe. Et puis, il faut reconnaître à Tom Taylor une vraie affection et un vrai talent pour écrire cette équipe.

Cet arc narratif sera de toute façon bref (quatre épisodes, soit jusqu'au #104 en Mai). Et surtout il est plaisant à lire. L'intrigue n'est pas extraordinaire mais entraînante, même s'il faut s'assurer d'avoir lu Nightwing #98 avant (pour bien comprendre le rôle joué par Neron et Olivia Desmond).

A la fin de l'épisode précédent, Nightwing était piégé par un métamorphe à la solde du seigneur des enfers qui allait en profiter pour atteindre la fille de feu Blockbuster, sous la protection de Raven et Beast Boy. Taylor ne fait pas durer le suspense et règle son compte à cet usurpateur rapidement pour se concentrer sur son interrogatoire, ficelé grâce au lasso de vérité de Donna Troy. Puis sur les suites à donner à cette affaire.

Je ne sais pas ce que vaudra la série Titans par Taylor et Nicola Scott, mais il est évident que l'auteur sait comment animer cette équipe, qu'il a délesté de Roy Harper/Arsenal, pour revenir à la formation composée par Marv Wolfman et Geroge Pérez. Nightwing passe un peu au second plan, ce qui est normal, mais vu ce qu'ont programmé Taylor et Redondo pour le n°105, ce n'est que partie remise...

Travis Moore est bien plus qu'un joker pour suppléer l'absence de Redondo. On le savait déjà avant ça, mais c'est un excellent dessinateur, au style très élégant, avec un trait réaliste, qui parfois évoque celui de Mike McKone. Il est particulièrement doué pour représenter les femmes, et Starfire, Donna Troy et Raven sont superbes sous son crayon. Je suis moins fan de son Cyborg, mais à sa décharge il n'est pas responsable du design du personnage (vraiment moche). On peut se demander pourquoi, avec ses pouvoirs ou avec ceux de Raven, Beast Boy est toujours borgne (blessure infligée par Deathstroke dans Dark Crisis).

Le découpage est très sage, mais aussi très fluide. C'est une lecture facile, sur laquelle els couleurs acidulées de Adriano Lucas fonctionnent parfaitement bien. C'est du travail propre, et si Travis Moore devait devenir le remplaçant régulier de Redondo, je signe tout de suite pour.

La suite s'annonce prometteuse et spectaculaire. J'avais arrêté de lire Nightwing fâché par le surplace de la série et les prestations en pointillés de Redondo, avant de rattraper le train en marche pile pour le centième épisode. J'apprécie ce que je lis depuis et je croise les doigts pour que Tom Taylor garde son mojo - avant de tenter, peut-être, le coup sur la reprise de Titans.


Comme le mois dernier, ce numéro est agrémenté d'une back-up story mettant en scène une enquête menée par Nightwing et Jon Kent. C'est absolument dispensable, parce que l'histoire de C.S. Pacat échoue à captiver et que les dessins d'Eduardo Pansica imitent sans l'égaler Ivan Reis (guère aidés, il est vrai, par l'encrage affreux de Eiber Ferreira).

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