La notion d'univers partagé est au coeur des comics super-héroïques. Mais si elle est acceptable généralement, il arrive aussi qu'elle encombre plus qu'elle n'améliore vraiment lesdits comics. C'est ce qui se passe avec les séries de Brian Michael Bendis en ce moment, où il doit composer avec des personnages qui se croisent - et ralentissent substantiellement ses intrigues en cours. Et, pour ne rien arranger dans le cas d'Action Comics, c'est visuellement moche.
Naomi McDuffie vient de se crasher à Metropolis. Superman arrive sur place et rassure la jeune fille en lui proposant son aide. Elle lui explique n'avoir découvert ses pouvoirs que depuis une heure et ne désire faire aucun mal autour d'elle.
Superman conduit Naomi au Hall de Justice pour qu'elle y soit examinée. Le Dr. Ray Palmer (Atom) se joint à eux tandis que la jeune fille révèle ses origines à Superman. Ainsi apprennent-ils leur point commun : tous deux sont des orphelins venus d'une autre planète.
Batmana arrive, sollicité parce qu'il a l'habitude des jeunes. Il teste Naomi sur ses pouvoirs, après qu'elle ait tenté, en vain, de situer sa planète natale sur une carte du Multivers. Batman l'écoute évoquer Zumbado, qui a détruit son monde et menace la Terre.
Superman doit s'absenter. Il s'interpose entre Red Cloud et Rose and Thorn dans un club attaqué par cette dernière. Mais Red Cloud a désormais des pouvoirs nettement augmentés grâce à l'intervention de Lex Luthor, lui-même investi d'une partie de la puissance cosmique de Perpetua.
Le combat qui s'engage entre Superman et Red Cloud se déplace ailleurs dans la ville. Mais l'homme d'acier est en sérieuse difficulté. Il subit et retient ses coups, espérant que son adversaire acceptera de se faire aider. Mais Red Cloud s'acharne et met Superman à terre...
Avec l'irruption de Naomi dans les pages d'Action Comics, c'est un peu la répétition de celle de la Légion des Super Héros dans Superman que semble nous rejouer Brian Michael Bendis. Mais autant les héros du futur ont rapidement justifié leur intervention (due à l'idée de Jon Kent d'unifier les planètes en une formation similaire aux Nations Unies), autant Naomi tombe comme un cheveu dans la soupe et son passage promet d'être pénible.
Je l'ai écrit à l'occasion de la parution de la série qui lui était consacrée, mais Naomi a été une déception. Copie peu inspirée de Miles Morales, et ersatz de Superman, la créature de Bendis manque singulièrement de relief et n'égale franchement pas ses modèles. Bien qu'une seconde saison de sa série soit prévue, on sait par ailleurs que la jeune fille va ensuite grossir les rangs déjà bien garnis de Young Justice, comme s'il fallait lui trouver un endroit où exister.
L'idée, ici, c'est qu'elle se crashe à Metropolis (coup de bol puisque c'est justement là où elle voulait aller) juste une heure après la découverte de ses pouvoirs. C'est donc la suite directe du dernier épisode de sa propre série... Qui date d'il y a quand même deux mois ! Mais, baste, passons sur ce léger décalage horaire.
Bendis est habile et consacre les trois quarts de l'épisode à l'examen de Naomi que Superman rencontre, puis emmène au Hall de Justice pour qu'elle soit analysée par Ray Palmer (Atom) puis Batman. Les scènes que le scénariste écrit sonnent très juste, on reconnait son talent pour faire vivre des personnages d'âges divers et tisser entre eux des liens naturels (Naomi est orpheline, comme Batman, et vient d'une autre planète, comme Superman. Mais elle traîne un adversaire potentiellement dangereux à sa suite).
Néanmoins, je me suis dit, en lisant cela, que tout aurait eu mieux sa place dans Naomi, la série. On s'en rend compte avec le dernier quart de l'épisode quand Superman doit subitement partir du Hall de Justice. "Leviathan ?" demande Batman (comme le lecteur). Non : Red Cloud (la méchante intermittente de la série). Comme elle a été upgradée par Luthor, elle flanque une raclée au kryptonien. Qui va l'arrêter ?
La réponse, évidente, puisqu'elle est en couverture, devient embarrassante. Peut-être est-ce une ruse, une fausse piste - et je l'espère. Mais ce serait bien pratique : Naomi neutralise Red Cloud, elle fait ainsi ses preuves devant Batman et Superman - qui se trouve débarrassé à bon compte, avant de pouvoir s'inquiéter à nouveau de Leviathan (dont on saura tout en Novembre).
Comme je le disais en préambule, l'univers partagé est un des piliers des comics de super-héros. En soi, ça ne me pose aucun problème. Mais je préfère quand ça n'implique pas ce genre de parasitage où un personnage est en transit dans une série où il n'a rien à faire, surtout au moment où le héros de la série en question ne manque déjà pas d'occupations.
Je préférerai aussi qu'on soit déjà en Novembre pour être débarrassé de Szymon Kudranski dont les planches me sortent par les yeux tant elles sont laides et mal foutues. Que DC attribue à Action Comics un vrai dessinateur, régulier, à ce titre !
Pénible à presque tous les égards.
Bendis est habile et consacre les trois quarts de l'épisode à l'examen de Naomi que Superman rencontre, puis emmène au Hall de Justice pour qu'elle soit analysée par Ray Palmer (Atom) puis Batman. Les scènes que le scénariste écrit sonnent très juste, on reconnait son talent pour faire vivre des personnages d'âges divers et tisser entre eux des liens naturels (Naomi est orpheline, comme Batman, et vient d'une autre planète, comme Superman. Mais elle traîne un adversaire potentiellement dangereux à sa suite).
Néanmoins, je me suis dit, en lisant cela, que tout aurait eu mieux sa place dans Naomi, la série. On s'en rend compte avec le dernier quart de l'épisode quand Superman doit subitement partir du Hall de Justice. "Leviathan ?" demande Batman (comme le lecteur). Non : Red Cloud (la méchante intermittente de la série). Comme elle a été upgradée par Luthor, elle flanque une raclée au kryptonien. Qui va l'arrêter ?
La réponse, évidente, puisqu'elle est en couverture, devient embarrassante. Peut-être est-ce une ruse, une fausse piste - et je l'espère. Mais ce serait bien pratique : Naomi neutralise Red Cloud, elle fait ainsi ses preuves devant Batman et Superman - qui se trouve débarrassé à bon compte, avant de pouvoir s'inquiéter à nouveau de Leviathan (dont on saura tout en Novembre).
Comme je le disais en préambule, l'univers partagé est un des piliers des comics de super-héros. En soi, ça ne me pose aucun problème. Mais je préfère quand ça n'implique pas ce genre de parasitage où un personnage est en transit dans une série où il n'a rien à faire, surtout au moment où le héros de la série en question ne manque déjà pas d'occupations.
Je préférerai aussi qu'on soit déjà en Novembre pour être débarrassé de Szymon Kudranski dont les planches me sortent par les yeux tant elles sont laides et mal foutues. Que DC attribue à Action Comics un vrai dessinateur, régulier, à ce titre !
Pénible à presque tous les égards.
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