lundi 31 juillet 2017

ASTONISHING X-MEN #1, de Charles Soule et Jim Cheung


13 ans après sa création (à succès) par Joss Whedon (au scénario) et John Cassaday (au dessin), Marvel relance une énième version du titre Astonishing X-Men en espérant, cette fois, renouer avec les ventes du premier volume. Cependant la formule change nettement puisque cette série se présente désormais comme une anthologie, une collection d'épisodes auto-contenus, illustrés à chaque fois par un artiste différent.

Mais, en vérité, le résultat tient-il la route ? Et est-il conforme à l'annonce ? Pas si simple...

L'intrigue de ce premier chapitre tient sur un post-it : Betsy Braddock/Psylocke, une des mutantes aux pouvoirs psychiques les plus puissantes, subit une attaque mentale alors qu'elle se balade en ville. Elle lance un S.O.S. télépathique à plusieurs X-Men, les plus proches du point où elle se trouve - de Old Man Logan à Fantomex en passant par Angel (ses anciens camarades au sein de Uncanny X-Force) mais aussi Bishop, Gambit, et Rogue. 
Une fois cette bande réunie, elle échafaude un plan rapide pour détecter la source de l'agression et, ci fait, partir la neutraliser. Mais l'adversaire est redoutable et dispose d'un étonnant atout...

Charles Soule est un scénariste dont, je l'avoue, tout ce que j'ai lu à présent m'est toujours tombé des mains, mais il a les faveurs de Marvel car c'est un parfait "yes man", qui semble prêt à accepter n'importe quelle commande (il a par exemple remplacé au pied lever Matt Fraction lors du lancement de la série Inhuman, qui allait ensuite déboucher sur le développement d'une franchise autour des Inhumans, prévue pour supplanter la gamme X-Men - sans succès. Il est actuellement en charge de Daredevil, mais son run brille surtout par sa pâleur après celui brillant de Waid et Samnee.).

Je ne serai guère plus tendre avec Jim Cheung, même si lui dispose d'une fanbase conséquente, mais dont je trouve le style figé, les personnages indistincts, le trait raide. Néanmoins, je lui reconnais un vrai talent pour figurer les héroïnes, séduisantes sans être vulgaires (Psylocke et Rogue sont superbes sous son crayon, et l'encrage de Mark Morales ne gâche rien, tout comme les couleurs de Richard Isanove).

Le casting des personnages a le mérite d'être connecté par des liens connus de beaucoup de lecteurs (anciens ou plus récents) - Psylocke a été l'amante d'Angel et Fantomex, Rogue et Gambit aussi, Bishop a fait équipe avec Psylocke, et Mystique - absente de l'épisode malgré sa présence sur la couverture - est liée à Rogue, Old Man Logan connaît évidemment tous ces mutants comme le Fauve qui intervient à la fin. Il faudra quand même de l'adresse à Soule pour animer une formation aussi fournie, à moins que la forme de la série induise que le groupe varie en nombre selon ses missions.

En parlant de forme, Marvel a lancé ce projet comme une série de one-shots, mais, sans spoiler, ce n'est pas le cas puisqu'un cliffhanger (par ailleurs saisissant) figure en dernière page - vrai retour d'un personnage iconique ? Ou astuce du méchant, par ailleurs réellement redoutable (le Roi des Ombres) ?

Voilà donc, contre toute attente, un début prometteur, accrocheur. A confirmer avec le prochain chapitre, dessiné cette fois par Mike Deodato.

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