mardi 19 mai 2015

Critique 620 : SPIROU N° 4022 (13 Mai 2015)


La couverture pour Nelson, ça ne vend pas vraiment du rêve... Et le bandeau pour la première BD signée du "Youtubeur" Cyprien : pas très excitant non plus (franchement, Dupuis en est-il réduit à donner une place à tous ces pseudo-comiques du web au lieu de donner leur chance à de vrais nouveaux talents du 9ème Art ?).
(La semaine de Spirou par Bianco : bien trash !)

J'ai aimé :

- Dad. Ondine fait des vocalises : Nob rendrait-il hommage au barde Assurancetourix avec son gag de la semaine ? En tout cas, le résultat est encore une fois brillant : la partie visuelle permet d'apprécier l'expressivité irrésistible des personnages.

- Dents d'Ours : Werner (9/9). Avant de partir pour sa dernière mission, Hannah passe la nuit avec Werner/Max : l'occasion de quelques ultimes confidences, avant que les alliés bombardent la base où est détenu le jeune homme...
Ah, qu'il est frustrant ce dernier épisode, qui, en vérité, clôt le premier cycle de la série ! Yann sait nous donner envie de lire la suite (sur laquelle lui et son dessinateur sont déjà à l'oeuvre - pour une publication l'an prochain ?). Je ne connaissais pas cette série mais j'ai été conquis (malgré une parution trop hachée). Et les dessins d'Henriet y sont aussi pour beaucoup.

- Boni : Le camping sauvage. Ian Fortin emmène son lapin et son père en randonnée dans la forêt et livre quatre nouveaux strips jubilatoires (mention aux 2ème et 4ème, dont les chutes sont savoureuses).

- Les Minions. Didier Ah-Koon et Renaud Collin nous servent un bon gag (ce qui n'est pas toujours le cas), avec une situation que tout le monde a connu au moins une fois. Le découpage (un gaufrier de 12 cases) est efficace.

- Zizi chauve-souris. Trondheim et Bianco se cherchent un peu cette semaine : leurs trois strips sont un peu moins percutants que d'habitude, mais la série se lit toujours avec plaisir.

- La Galerie des Illustres : Nicoby. Voilà un bail que cette rubrique avait disparu des pages de la revue et j'espère qu'elle va faire un retour plus régulier grâce à cet entretien avec Nicoby qui produit aussi une planche avec laquelle il raconte sa découverte de Spirou. Une belle réussite, de la part d'un auteur que j'aime beaucoup.

- Rob. James et Boris Mirroir sont un peu en deçà, sans toutefois que les deux doubles strips de ce numéro ne soient déshonorants. (Je suis un peu maussade parce que je ne digère pas les cinq pages données à Cyprien, dont la nullité aussi bien écrite que dessinée plombe vraiment le sommaire.)

- Le Club des Huns. Dab's a pondu deux doubles strips vraiment tordants (le 2ème est un sommet du genre)  : là, y a pas à dire, ça envoie du bois et le titre est déjà un incontournable.

- L'Atelier Mastondonte. Julien Neel revient à l'atelier après un détour par le cinéma, ce qui ne plaît guère à Trondheim, et fait franchement flipper Obion. Je sens qu'il y a là l'amorce pour un petit feuilleton qui s'annonce bien amusant.

- Tash & Trash. / Capitaine Anchois. Dino et Floris sont toujours aussi en forme et ferme le ban avec deux strips impeccables.
(Tiens, un bon gag entièrement visuel pour Les Nombrils !)

En direct de la rédak donne la parole à (devinez à qui ?)... Cyprien : pitié, ne me dîtes pas que ce boulet va s'installer dans la revue avec sa BD à la con ! La semaine prochaine : début de la pré-publication du nouveau tome d'Aria (série que je n'ai jamais lue - on verra ce que ça donne).
Les aventures d'un journal évoque le changement de scénariste pour Tif et Tondu en 1968 quand Tillieux remplaça Rosy auprès de Will.

A noter qu'on découvre Uchronies débiles, le projet qui a gagné le référendum de l'été dernier : pas celui que je préférai, et d'ailleurs Simon Léturgie ne le dessine pas (remplacé par Ruben Del Rincon). J'ai quand même du mal à imaginer que ça tienne la route pour être développé régulièrement.

Les abonnés ont droit en supplément à un mini-récit sympa de Guerse et Pichelin : Vermisseaux - Mic-mac à Flac-les-plages.

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