Villains United est une série limitée en six épisodes, écrite par Gail Simone, illustrée par Dale Eaglesham, et publiée par DC Comics 2005. A cause de problèmes de santé, Eaglesham fut suppléé par Val Semeiks sur le 3ème épisode (Von Grawbadger fut, lui, remplacé par Prentis Rollins).
Cette mini-série fait partie avec The OMAC Project, Day of Vengeance et Rann-Thanagar war des productions précédant la production du crossover Infinite Crisis.
Cette mini-série fait partie avec The OMAC Project, Day of Vengeance et Rann-Thanagar war des productions précédant la production du crossover Infinite Crisis.
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L'histoire suit l'évolution de la dernière incarnation de la bande de super-vilains appelée les Secret Six, qui vont refuser de participer aux machinations de plusieurs autres malfrats réunis par Lex Luthor pour former la Société secrète des super-vilains.
Depuis plusieurs mois, le Président des Etats-Unis Lex Luthor a employé ses ressources pour composer une armée contre les superhéros. Cette coalition compte désormais deux cents membres, rassemblés autour de six chefs : Luthor, Talia Al Ghul, Dr Psycho, Deathstroke, Black Adam et Calculator. Mais tous les hors-la-loi n'acceptent pas d'intégrer l'organisation. Ainsi, un des ennemis de Batman, Catman préfére rejoindre une équipe dissidente réunie par le mystérieux Mockingbird et au sein de laquelle se trouvent déjà Cheshire, Deadshot, Scandal, Ragdoll et Parademon. Ils se posent comme de farouches opposants à la nouvelle Société Secrète des Super-Vilains.
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La révèlation centrale du livre concerne bien entendu l'identité de Mockingbird : il s'agit de Lex Luthor, ou devrait-on dire du "vrai" Luthor puisqu'il est avéré que celui qui est aux commandes de la Société Secréte des Super-Vilains est un sosie et un imposteur.
Mockingbird/Luthor n'a en effet pas choisi ses Secret Six par hasard, chacun possédant la connaissance et l'expérience des adversaires les plus coriaces de la Société : Catman sait tout de Batman et de ses ennemis ; Deadshot est issu de la Suicide squad ; Parademon vient d'Apokolips ; Ragdoll est le fils d'un des membres de l'Injustice society ; Scandal est la fille de Vandal Savage ; and Cheshire a combattu avec d'autres les Teen Titans.C'est à Scandal, dont il a fait son porte-parole, que Mockingbird/Luthor révèlera qu'il n'a jamais mis en danger les familles et enfants des Six.
Et c'est encore Mockingbird/Luthor qui délivre l'équipe de son alliance avec lui lorsqu'elle décide d'affronter la Société.
Et c'est encore Mockingbird/Luthor qui délivre l'équipe de son alliance avec lui lorsqu'elle décide d'affronter la Société.
En revanche, ce qui trahit l'imposture du faux Luthor, à la tête de la Société, c'est lorsqu'(apparemment) il tue Pariah (souvenez-vous : c'était le témoin impuissant et maudit qui assistait à la fin des mondes dans Crisis on Infinite Earths) : celui-ci sait que son plan est voué à l'échec et menace de le démasquer. Il est donc (semble-t-il, car cela n'est pas clairement montré) exécuté pour être réduit au silence.
On le voit, le scénario de Gail Simone est bâti sur le thème du secret avec beaucoup d'ingéniosité, et je me suis totalement laissé prendre au jeu, ne devinant pas avant qu'elle le veuille bien où elle voulait m'embarquer.L'auteur a aussi pour elle, il faut le souligner, un sens épatant pour alterner des scènes calmes aux dialogues finement ciselés, avec un humour ironique jubilatoire, donnant du relief aux situations et aux personnages (pour la plupart, des seconds couteaux de DC dont le charisme se révèle de façon aussi inattendue que remarquable), et des séquences d'action spectaculaires, tendues, tout aussi enthousiasmantes.
Le choix d'un récit articulé autour de vilains reprenait et annonçait à la fois d'autres productions : chez DC, la Suicide Squad ; plus récemment chez Marvel, les Thunderbolts. La formule, à défaut d'être originale, est en en tout cas spécialement bien traîtée, l'histoire se déroulant sur un rythme soutenu avec une intrigue riche en rebondissements.
De ce strict point de vue, Villains United est une série B qui vaut bien des titres plus prestigieux, mais souvent moins divertissants, et d'ailleurs le concept a inspiré une suite, avec un groupe remanié.
Plus globalement, au sein des tie-in d'Infinite Crisis, c'est aussi abouti et réussi que The OMAC Project en jouant sur un registre différent.
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Graphiquement, le projet est également diablement attrayant : c'est là que j'ai découvert Dale Eaglesham et déjà j'étais impressionné par la densité de ses planches, le soin incroyable qu'il apportait à chaque détail - expressivité des personnages, dynamisme du découpage... C'est un pur régal !
Le seul bémol de cette entreprise concerne l'intérim de Val Semeiks sur l'épisode 3, dont le style, en plus d'être médiocre, gâche la belle unité esthétique de la série : sur ce coup, l'éditeur aurait certainement pu trouver un remplaçant de meilleure qualité...
Mais on oublie cette déconvenue avec les couvertures signées par l'excellent J.G. Jones (futur auteur de celles de 52), parmi ses plus réussies, et dont émane une énergie accrocheuse.
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Bref, n'hésitez pas à vous procurer cet appendice à Infinite Crisis : c'est aussi décalé que pétaradant !
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