vendredi 27 mars 2015

Critique 593 : SPIROU N° 4015 (25 Mars 1015)


Cette semaine, alors que c'est mon 42ème anniversaire, la revue semble avoir pensé à moi en donnant sa "une" et quatre pages au Dad de Nob. La présence sur le bandeau du Club des Huns ajoute à ma satisfaction.
(Dab's signe un édito très drôle pour "La semaine de Spirou")

J'ai aimé :

- Dent d'Ours : Werner (2/9). Hanna se pose à Berlin où elle a rendez-vous avec Hitler et où elle est reçue avec son passager par le général Adolf Galland...
Forcément avec une pré-publication sur 9 semaines, il faut s'attendre à des épisodes assez brefs et où, par conséquent, il ne se passe pas grand-chose : c'est le cas cette fois-ci où tout est dit dans mon résumé. Pas de quoi apprécier l'écriture de Yann.
Les dessins de Henriet sont toujours superbes, et l'interview qu'il donne en compagnie de son épouse et coloriste, Usagi, est très instructive sur la méticulosité avec laquelle ils travaillent. Le résultat est là, impeccable.

- Dad : About a girl. Retour dans le passé : Dad est encore un jeune homme et s'occupe de sa première fille, Pandora, mais il a une opportunité de carrière à Hollywood. Son ex-compagne, mère de la fillette le prévient que s'il part, elle récupérera la garde...
Nob explique dans l'interview qu'il donne dans la rubrique En direct de la rédak sa volonté d'étoffer sa série et d'en varier les effets, en ne se cantonnant plus au simple gag en une page : ce petit récit en forme de flashback vient confirmer cette ambition et s'avère très réussi. L'émotion s'invite dans le récit avec toujours la même justesse, l'histoire devient plus intimiste.
Les dessins sont à l'unisson : on s'amuse d'abord de découvrir Dad en jeune grunge puis le travail sur les couleurs souligne la tonalité mélancolique de cet épisode. C'est comme si, d'un coup, le titre venait de passer au palier supérieur. Bravo.

- Capitaine Anchois. Tricher, ça ne paie pas et le second du capitaine va l'apprendre à ses dépens à cause de son addiction au jeu : Floris tricote en deux pages une fable bien sentie.

- Le Club des Huns. Savoir s'adapter, tel est le souci d'Attila, à la tête de sa bande de bras cassés : Dab's est en grande forme et la série a fait son trou sans problème, s'imposant comme une valeur sûre.

- Les Cavaliers de l'Apocadispe : ont un match important. Olive n'est déjà pas du genre courageux et fiable mais là, ça cloche de plus en plus, et ça tombe mal à la veille d'une partie de foot : Libon nous revient au sommet de son art avec ces quatre pages jubilatoires.

- Rob. Clutch truande son patron avec l'aide de son robot : ce n'est pas le cas de James et Boris Mirroir qui régalent toujours autant leurs fans avec leurs strips absurdes et imparables.

- Boni : Les plaisirs d'hiver. Ian Fortin est lui aussi sur sa lancée : en quelques semaines, les gags de son lapin se sont imposés. C'est très drôle, avec une narration déjà très bien huilée, et son petit héros est vraiment irrésistible.

- Minions. Didier Ah-Koon et Renaud Collin ne forcent pas leur talent dans le gag de cette semaine, mais là aussi, l'efficacité de cet humour réduit à sa forme la plus minimaliste a quelque chose de fascinant. C'est tellement bien que, même quand ça ne raconte rien, on sourit quand même.

- Zizi chauve-souris. Suzie doit négocier avec le Falquenin pour qu'il n'attaque pas sa mère, et la chauve-souris doit subir le son de terribles sifflets : trois nouveaux strips de Trondheim et Bianco, toujours réjouissants, grâce au fichu caractère de leur héroïne.

- L'Atelier Mastodonte. Frédéric Niffle trouve le point faible de Benoît Féroumont pour qu'il livre ses pages à temps, et Jérôme Jouvray prend des notes sur ses collègues en pleine dispute sur les pseudonymes : deux doubles strips bien piquants pour ce titre essentiel.

- Tash & Trash. Dino ne produit pas un grand gag, mais pourtant en trois cases, il réussit toujours à faire sourire. Je suis accro, donc très indulgent.  
(J'y ai un peu cru, mais, en fait, non, j'accroche pas aux Nombrils)

En direct de la rédak, comme évoqué plus haut, donne la parole à Nob, qui annonce l'apparition prochaine du papa de Dad. Et la semaine prochaine, un événement pour le n° 4016 puisque seront publiées des pages inédites de Rob-Vel, le créateur de Spirou !
Les aventures d'un journal revient sur les Blabladoigts créés par Roba : une idée toute bête, mais déjà très interactive (puisque sollicitant les lecteurs)... Il y a 40 ans ! (Comme quoi, la modernité, c'est très surfait...)

Le bonus des abonnés est un paper-toy de Dad : pas vraiment un cadeau pour quelqu'un d'aussi malhabile que moi (et qui ne se prête guère, avec les pliages, au trait rond de Nob).

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