mardi 10 février 2015

Critique 570 : HAWKEYE #21, de Matt Fraction et David Aja (avec Raul Allen)


HAWKEYE : RIO BRAVO est le 21ème (et avant-dernier) épisode de la série, écrit par Matt Fraction et dessiné par David Aja (avec Raul Allen), publié par Marvel Comics en Février 2015.
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Après avoir sévèrement blessé par le tueur à gages surnommé le Clown, recruté par les mafieux russes qui veulent s'approprier l'immeuble dans lequel ils vivent (avec tous leurs voisins), Clint (qui est devenu sourd) et Barney Barton (privé de l'usage de ses jambes) ont, après avoir encaissé le choc, décidé de contre-attaquer en s'en prenant à une planque de leurs adversaires. La guerre est dorénavant déclarée entre les deux parties.
En attendant l'inévitable riposte des mafieux, les frères Barton organisent la défense de l'immeuble et de ses occupants, qui participent activement aux préparatifs. Tous ignorent pourtant qu'une des locataires est complice avec l'ennemi.
Lorsque les méchants débarquent, le plan des Barton semble fonctionner mais les assaillants sont nombreux, lourdement armés, déterminés, et comptent le Clown dans leurs rangs. La bataille va être terrible.

Il aura donc fallu attendre 6 mois, depuis Août dernier, pour enfin lire le pénultième épisode du run de Matt Fraction (déjà parti vers d'autres projets pour l'éditeur Image Comics) et David Aja (fidèle à son rythme de livraison à la mesure de son perfectionnisme). Mais cette fois, ça y est, la fin approche (le 22ème épisode est annoncé pour le 11 Mars prochain) et les sentiments des fans de cette série si spéciale sont partagés.

En effet, quand on connaît l'imminence du dénouement, deux impressions s'entremêlent, encore plus fortement dans le cas de Hawkeye où chaque nouvel épisode du tandem Fraction-Aja s'est fait attendre (tout en assurant à chaque fois une expérience de lecture mémorable).
D'un côté, il y a un soulagement certain lié justement au délai observé entre chaque nouveau chapitre. Passé le #22, ce sera bel et bien terminé, nous n'aurons plus à patienter des semaines, des mois entiers, tiraillé entre le respect pour le efforts de ces deux auteurs soucieux de produire des épisodes vraiment uniques (tout en les intégrant à une trame finement tressée depuis deux ans) et une relative usure nerveuse causée par l'angoisse que peut-être le prochain "single" serait moins bon, moins intense, moins inventif, moins émouvant.
Mais d'un autre côté, ce soulagement est dépassé par de la tristesse : tristesse de voir partir cette fabuleuse équipe créative, qui ne présidera plus aux aventures de son héros, qu'elle aura réussi à rendre si attachant, avec lequel nous aurons ressenti tant d'émotions fortes, des plus légères aux plus dramatiques.
Le juste milieu réside sans doute dans le fait que l'éditeur aura fichu la paix à Fraction et Aja, composant avec leurs retards, l'aspect si atypique de leur entreprise. Marvel Comics a bien des défauts (comme toutes les majors de l'édition) mais, sur ce titre-là (comme d'autres par le passé - je pense par exemple à Astonishing X-Men par Joss Whedon et John Cassaday ou Ultimates par Mark Millar et Bryan Hitch), rien à leur reprocher dans leur gestion. Bien entendu, si Hawkeye n'avait pas connu le succès public (qui sans être spectaculaire a permis la viabilité de la série), critique (qui a contribué à sa côte de popularité) et n'avait pas remporté de nombreuses et prestigieuses récompenses, la situation n'aurait certainement pas été la même et le projet aurait été considérablement abâtardi par (notamment) des dessinateurs intérimaires ayant immanquablement fait régresser sa qualité.
Dès le mois prochain, à peine le run de Fraction et Aja conclu, Hawkeye connaîtra un relaunch, dirigé par le scénariste Jeff Lemire (transfuge de DC Comics - chez qui il écrivait, ça ne s'invente pas, Green Arrow - et produisant également pour Image Comics) et le dessinateur Ramon K. Perez (entre autres distingué par son adaptation de Tale of Sand d'après Jim Henson). C'est une autre belle équipe créative, avec assurément un gros potentiel et une toute autre sensibilité. Mais pour tous les fans de l'ère Fraction-Aja comme moi, ce sera une page qui se tournera.

Bon, trêve de sensiblerie. Passons à l'examen du contenu de ce #21.

Le précédent numéro ne laissait aucun doute sur ce qui se développe dans celui-ci, Matt Fraction ayant lancé les frères Barton sur le sentier de la guerre contre les "tracksuit Draculas", ces mafieux russes qui tracassent Hawkeye et son entourage (famille, voisins, amis, partenaires) depuis le début de la série. Cela intervenait après l'agression terrible dont furent victimes Clint et Barney dans le #15, lorsque le tueur à gages le Clown avait mutilé Clint (en le rendant sourd d'une manière particulièrement brutale) et Barney (devenu paraplégique).

En intitulant cet épisode Rio Bravo, Fraction fait référence à un grand classique cinématographique du western, le chef d'oeuvre d'Howard Hawks sorti en 1959. Déjà, même si vous pouvez lire cette histoire sans connaître le film, voyez-le quand même à l'occasion car c'est une oeuvre extraordinaire, un sommet du genre.

Pour rappel (ou information), un shérif y arrêtait le frère de l'homme le plus puissant de la région. En attendant de le faire juger, il le retient en détention dans son office, avec pour seuls alliés un adjoint joueur et ivrogne, un vieillard boiteux et râleur, un jeune pistolero ambitieux, une joueuse de poker (amoureuse de l'homme de loi) et un hôtelier mexicain. En face d'eux, leur adversaire a mobilisé une petite armée de mercenaires.

A l'époque, Rio Bravo fut considéré comme la réponse de Hawks à un autre grand western, Le Train sifflera trois fois de Fred Zinneman où un shérif essayait en vain de mobiliser la population contre un gang : il fera face seul jusqu'à la fin mais jettera son étoile ensuite, dégoûté par la lâcheté de ses concitoyens. Immortalisé par Gary Cooper, ce personnage fut jugé durement par John Wayne, héros de Rio Bravo, qui trouvait sa réaction contraire aux valeurs américaines.
Dans le film de Hawks, au contraire, John T. Chance ne renonce pas, ni devant l'adversité ni à la fin de sa lutte, et plutôt que de mettre en danger des civils, engage à ses côtés des déclassés qui n'ont plus rien à perdre (l'adjoint ivrogne, le vieillard éclopé) ou des étrangers désireux de prouver leur courage (le jeune as de la gâchette, la séduisante joueuse). Ainsi, compte-t-il leur permettre de s'améliorer, de se repentir ou de gagner en respectabilité.

Ce schéma est reproduit dans cet épisode de Hawkeye avec un héros diminué (Clint, sourd et toujours couvert d'égratignures comme en témoignent ses bandages et pansements), son frère handicapé (en chaise roulante) mais le premier à vouloir en découdre une fois pour toutes, et les occupants de l'immeuble qui choisissent d'y rester pour résister contre les mafieux russes alors qu'ils n'ont aucune expérience du combat, disposent de moyens limités, dérisoires pour les affronter ; tous ignorant qu'un complice de leurs adversaires est parmi eux. 

Il ne fait en vérité peu, et même pas de doute que l'issue de cet avant-dernier round ne pourra que déboucher sur un drame, après un déferlement de violence, une lutte inégale et sans quartier, tant les forces en présence sont déséquilibrés. Qui pourrait miser sur une bande de simples gens démunis mené par un archer physiquement lésé et son frère paralytique contre cette horde de gangsters surarmés, excédés par cette résistance, avec un tueur aussi efficace qu'imprévisible parmi eux ?

Toute la difficulté pour Matt Fraction consiste alors à écrire un conflit aussi mal engagé pour ses héros en lui donnant malgré tout une grande tension, en suscitant même un certain suspense, en ne sombrant pas dans les effets faciles et complaisants (comme éviter un bain de sang, la mise en scène d'une défaite non seulement humiliante mais illustrée de façon racoleuse, esquiver l'émotion dégoulinante).

Le scénariste se tire de tous ces pièges avec beaucoup d'adresse : dans un premier temps, on assiste aux préparatifs de la bataille, dans une succession de scènes rapides et sobres, sans effusion. Les frères Barton ont un ultime échange dans la buanderie de l'immeuble : il est question de fidélité, de solidarité et de loyauté. Puisque Barney l'a poussé à défier l'ennemi, Clint lui réclame en retour son soutien inconditionnel, au point de jurer de le tuer s'il lui fait défaut au moment crucial.
Puis, en une page (superbe, tout en silhouettes), on peut voir les habitants de l'immeuble s'affairer en attendant l'orage : certains plient leurs bagages et quittent les lieux, un autre répare la roue de son vélo, d'autres encore déménagent des meubles, plantent des clous, bricolent un plafond.
Ensuite, Clint retrouve Jessica Drew (alias Spider-Woman), son ex, à qui il avait téléphoné pour du renfort : l'occasion de s'excuser pour l'avoir trompée mais aussi lui expliquer son intention ferme de changer, d'assumer d'autres responsabilités (en premier, celle de protéger ses voisins). C'est une belle réconciliation, traitée avec délicatesse, qui donne à voir une nouvelle fois l'art de Fraction pour humaniser des personnages qu'on voit habituellement en costumes moulants et bariolés, en train de se bagarrer contre d'improbables vilains, et dont les relations relèvent de clichés sans relief.

A ce moment-là, une vignette nous montre subrepticement le retour, à la descente d'un avion, de Cherry/Penny, cette rousse incendiaire à l'origine de l'infidélité de Clint et d'ennuis supplémentaires dans son contentieux avec les russes. Si le scénariste choisit de re-convoquer, même aussi fugacement, ce personnage, c'est un signal évident pour nous indiquer qu'elle va certainement encore jouer un rôle important dans l'épilogue de son run.

Deux pages complètent les préparatifs du siège : Barney et Simone se disent "au revoir", mais le lecteur sent immédiatement que cela ne sera pas le cas (comprendre : s'attend à quelque chose de pire). Puis Clint monte son frère sur le toit de l'immeuble, où, espère-t-il, il sera plus en sécurité, en compagnie du père de Gil, veillant sur deux cuves enflammées (des armes).

Ensuite... Ah, ensuite, c'est la poudre, c'est le feu, c'est le sang, et comme je ne veux pas vous faire le "coup de l'ouvreuse" en vous en racontant trop, je m'en tiendrai à la critique et moins à la description de l'action. Mais ce que je peux vous dire, c'est que l'assaut contre l'immeuble, après l'arrivée en vans, des "tracksuit Draculas" et du Clown, est un long et ahurissant morceau de bravoure, qui dure 10 pages, soit la moitié de l'épisode.
10 pages exceptionnelles, d'une intensité incroyable, comparables à un morceau de jazz hard-bop tant le tempo de cette séquence a quelque chose de musical, avec des enchaînements de plans aux dimensions alternatives qui leur donnent l'air d'un crescendo.

La bande dessinée d'action, et plus spécialement celle avec des super-héros (dotés ou non de pouvoirs), repose majoritairement sur la représentation du combat, et il existe bien des manières de figurer la violence d'un affrontement, en recourant aux effets les plus spectaculaires, avec des images surdimensionnées, des personnages exhalant une puissance irréelle, des pages qui sont des vignettes à part entière.
Mais quoi de plus difficile et en même temps de plus éprouvant, de plus efficace que d'arriver à traiter le combat en parvenant à faire ressentir au lecteur toute l'âpreté de la lutte, toute l'incertitude du duel, faire en sorte qu'il souffre émotionnellement en ayant peur pour le héros, qu'il ait mal pour lui, qu'il sente la dureté des coups, les impacts sur le décor ?

Tout cela, Fraction le réussit. Et dans les dernières pages de l'épisode, on assiste à un ultime sursaut, désespéré, qui rend encore plus cruel le dénouement. Pourtant, l'image la plus brutale de ce passage est elle aussi (comme pour la page 2, quand l'immeuble se prépare à la guerre) traité en contre-jour. Il n'y a pas besoin de l'éclairer, le lecteur la comprend tout de suite, il en saisit toute le côté impitoyable, terrible. Et c'est à peine si le tout dernier plan de l'épisode, avec le retour de Pizza Dog (et celui qu'il suggère, celui de Kate Bishop) atténue le choc.

David Aja traduit en images ce récit avec la virtuosité dont il a fait preuve depuis le début. Si cet épisode ne s'articule pas autour d'un gimmick précis, comme l'emploi complet du gaufrier (dans le #13), il offre au regard une nouvelle leçon de découpage. Il a reçu l'aide de son compatriote Raul Allen (qui a, apparemment, participé aux dessins des vignettes comportant une figuration importante des "tracksuit Draculas").

Je me suis amusé, après avoir fini de le lire, à compter le nombre de cases de ce chapitre, parce que, même si je l'avais lu rapidement (avant de le relire pour mieux le décortiquer), j'avais la sensation d'une grande densité. C'est effectivement le cas : pour 20 pages, on dénombre pas moins de 204 plans, ce qui fait une moyenne de 10,2 plans par page ! Un rapport étonnamment élevé pour les standards des comics super-héroïques traditionnels abondant en "splash" et doubles pages.

Je parlais plus haut de la musicalité de l'écriture de Fraction, qui s'exprime plus ici dans le rythme des scènes, leur enchaînement, leur progression en intensité dramatique, que par les dialogues. Cette musicalité, toute "jazzystique", se retrouve dans les dessins et le découpage de Aja.

Si je devais choisir un instrument pour matérialiser la musicalité graphique de cette épisode, ce serait la batterie. Aja dessine comme un batteur, un percussionniste dans ce #21 : les premières pages sont comme interprétées au pinceau, sur un tempo calme, mais un calme inquiétant, un climat lourd, une sorte de caresse tout proche de la griffure, de la fissure, de l'explosion.

Il dispose ses premières planches comme des grilles, des diagrammes, où l'on retrouve l'influence (revendiquée) de Chris Ware : pas de fantaisie dans les compositions de plans, cadrés "à plat", à hauteur de personnages, sans plongée/contre-plongée. Des plans souvent rapprochés, des gros plans, avec des champs-contre-champs (pour le dialogue entre Clint et Jessica). Puis des plans généraux, mais sans excentricités, pour figurer un groupe de personnages (l'au revoir entre Barney et Simone, l'arrivée sur le toit de Barney avec Clint et le père de Gil) : ces plans-là occupent toute la largeur de la page, au milieu de celle-ci, découpée en trois strips dont le premier et le troisième sont formés par trois vignettes. On peut alors presque entendre les baguettes du batteur accélérer puis faire un break avant d'accélérer à nouveau.

La longue séquence de l'assaut est un festival : Aja ne "breake" plus, il va de plus en plus vite, en martelant ponctuellement pour souligner tel ou tel temps particulièrement fort de l'action qui se déploie alors en une quasi-continuité séquentielle.
Là, il glisse un travelling avant (sur le visage effrayé de Deke, sur le Clown armant un fusil de chasse). Là, il flirte avec l'abstraction (les phares des vans des "tracksuit Draculas" qui approchent devant la façade de l'immeuble). Puis c'est une cascade de frappes sèches quand tout explose (les cuves enflammées se déversant sur les mafieux en même temps que les flèches tirées par Clint, dans deux cases verticales bordant une succession de quatre bandes de une, deux fois deux, et une cases).
Dans ces pages-là, je trouve l'influence pop de Jim Steranko.

Telle une ponctuation par une frappe de cymbale, Aja rompt le tempo avec des enchaînements plans horizontaux/plans verticaux : 

- les premiers pour montrer la progression dans les escaliers de l'immeuble des mafieux ou pour montrer Aimee fonçant en voiture sur les russes avant de piler contre la façade, ou quand Clint se jette, blessé à une cuisse, dans un appartement sous le feu nourri de l'ennemi depuis un couloir, ou pour représenter le Clown, immobile, impassible, une flèche fichée dans l'épaule. 

- Les seconds pour détailler des images choisies pour ce qu'elles suggèrent ou soulignent du déferlement de violence dans les murs de l'immeuble : les russes coincés dans la cage d'escalier, Clint bandant son arc puis touché par un coup de feu tiré par le Clown, qui recharge tranquillement son fusil, puis l'échange entre les deux hommes, flèche contre cartouches.

Les 6 dernières pages (et plus spécialement encore les pages 15-16-17-18) sont syncopées. C'est comme si, alors, le rythme se  résumait à celui d'un battement de coeur, qui serait transcrit par des frappes sur la grosse caisse d'une batterie. Aja alterne des cases noires (où Clint perd connaissance) à intervalles réguliers et des plans dont les seuls textes sont ceux de la voix-off de Clint (qui ne peut pas entendre ce que se disent les autres personnages mais tente de le deviner, essaie de réagir, de réfléchir).
Ces cases noires, toujours disposées sur des planches en trois strips, sont de largeurs variables, pour traduire la durée de la perte de connaissance du héros. Ce n'est donc pas un artifice graphique gratuit mais bien une manière de représenter visuellement un état. L'effet produit ressemble encore à un alignement de notes musicales, noires et blanches, donnant la mesure du temps au lecteur.
Les plans figurés offrent des angles de vue déroutants, en caméra subjective, en contre-plongée, légèrement décadrés, épousant la vision éreintée et morcelée de Clint. L'effet immersif est garanti, on a l'impression d'être aussi sonné que lui, confus, luttant pour se reprendre mais accablé par les coups reçus, désorienté.

David Aja est le Art Blakey des dessinateurs de comics. La variété de son jeu dans le rythme des pages est tout bonnement confondante.

A ce niveau-là du récit, la colorisation de Matt Hollingsworth se réduit à une palette très réduite, avec une dominante d'orange et de marron, le jaune n'étant employé que pour la chevelure de Clint et les rayures sur les survêtements des "tracksuit Draculas". Le contraste est saisissant avec les pages précédentes où le gris, le bleu, mais aussi le beige et le rouge (rouge des cheveux de Barney, du tee-shirt de Jessica, du ciel au-dessus de l'immeuble, de la carrosserie de la voiture conduite par Aimee, de la crinière et de la robe de Cherry/Penny). Mais cet aspect primaire, sommaire, renforce le climax de l'épisode, comme si chaque plan était soumis à une surchauffe, une poussée de fièvre, comme si le sang versé délavait toute l'image. Impressionnant.

La qualité de ce nouvel épisode confirme toute celle des précédents. Hawkeye transcende par le style d'une écriture très élaborée et d'un graphisme très sophistiqué le classicisme référencé de son récit, un western-opéra où le lecteur est secoué comme le héros.
Sur de telles bases, on peut s'attendre à un final grandiose (et qui devrait, en prime, compter une dizaine de pages en plus), à la mesure d'un run d'anthologie.

1 commentaire:

JP Nguyen a dit…

C'est un superbe commentaire, l'allégorie avec le jazz et la batterie est très bien écrite. Je n'ai lu que le début de cette série et je n'avais pas trop accroché mais là, votre commentaire me donne envie de donner une seconde chance à la série. Merci pour votre prose inspirée !