Le Petit Spirou revient cette semaine (avec un traitement de faveur puisqu'il n'y a qu'une page en plus de la couverture : ni l'une ni l'autre ne sont d'ailleurs très inspirées). On notera que, pour une fois, la "une" mentionne d'autre séries de la revue (et pas forcément les meilleures...).
J'ai aimé :
- Maggy Garrisson : L'homme qui est entré dans mon lit (2/6). Pour pouvoir fouiller le domicile de la soeur de son client, suspectée du vol des bijoux de leur mère, Maggy doit ruser avec son petit ami et un gros chien. Mais ce qui l'embête le plus, c'est de devoir rendre visite à sa propre mère...
Le récit de Trondheim progresse lentement mais avec une ambiance toujours aussi prenante et des personnages bien campés. Oiry dessine cela avec une rigueur impressionnante, suivant un découpage d'une douzaine de cases en moyenne par pages, ce qui assure une lecture dense.
- Benoît Brisefer : Le gorille blanc (8/9). Le gorille blanc a l'occasion de se venger des braconniers tandis que Benoît retrouve tonton Placide. Avec M. Dussiflard, le trio part pour la ville déjouer l'attentat dont le président est la cible.
Les pistes narratives se rejoignent et tout est en place pour le final (la semaine prochaine) : Benoît aura-t-il recouvré tous ses moyens pour empêcher l'assassinat du président ? Tout ça reste fort sympathique, même si le récit aurait gagné à être plus concis et que, en vérité, l'histoire du gorille blanc n'a jamais été au coeur du sujet.
Les dessins de Garray compensent efficacement les quelques longueurs de l'aventure.
- Les Cavaliers de l'Apocadispe et le pain au chocolat. Nos trois nigauds se perdent en ville après être partis à la recherche de meilleures pâtisseries que celles de leur quartier.
Retrouver Libon et ses trois héros est toujours un régal, et cette fois ne fait pas exception : il a l'art et la manière d'exploiter un argument dérisoire et d'en tirer tout le parti humoristique. Les dessins, minimalistes, mais expressifs, ajoutent au plaisir. Vraiment drôlissime.
- Zizi chauve-souris. Entraînement de Suzie, cachotterie amoureuse de la chauve-souris, et retour du falquenin : trois strips encore très marrants et pleins de mauvaise humeur signés par Trondheim (décidément inspiré quand il se contente d'écrire) et Bianco.
- Le Club des Huns. Attila retrouve Bruno, un de ses anciens soldats, plutôt mentalement diminué : Dab's s'amuse (et nous avec) avec son chef de guerre dont la misérable armée compte un nouveau spécimen bien gratiné.
- Rob. James et Boris Mirroir continuent d'ironiser avec talent sur le cosplay, et leurs clins d'oeil aux "big two" (Marvel et DC) sont savoureux.
- L'Atelier Mastodonte. Lewis Trondheim s'énerve à Angoulême, pour le plaisir de ses fans. Bianco est aussi remonté, mais lui fait peur aux enfants. Ces deux doubles strips sentent le vécu, c'est savoureux.
- Tash et Trash. / Kahl et Pörth. Deux strips très rigolos, avec quand même une prime à celui de Dino.
- Kid Paddle. J'aime bien quand Midam adresse un clin d'oeil à son autre titre, Game Over, comme c'est le cas cette semaine (d'ailleurs, on peut s'interroger sur le fait que ce gag n'en fasse pas directement partie).
En direct de la rédak donne la parole à Roger Leloup qui, à 81 ans, annonce le retour imminent de Yoko Tsuno (à partir du n° 4017) ! Et la semaine prochaine, la star de la revue sera, comme promis, Spip (qui tapera l'incruste dans plusieurs séries).
Les aventures d'un journal revient sur la série Le privé d'Hollywood, qui rappellera pleins de bons souvenirs aux fans de Berthet (avant qu'il ne dessine Pin-Up), dont la parution fut expédiée en dépit de tout bon sens par le rédac' chef de l'époque.
Pas une grande semaine quand même.
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