Elle est vraiment bonne, cette relance de Fantastic Four ! Et elle est encore meilleure maintenant que nos quatre héros sont réunis, comme si elle avait vraiment décollé. Ryan North a écrit un nouvel épisode auto-contenu (même si la fin est plus ouverte...), et Ivan Fiorelli remplace Iban Coello très efficacement. Que demander de plus ?
North commence par sortir du placard un vilain oublié (Nicholas Scratch, le fils de Agatha Harkness, et les Sept de Salem, ses rejetons, apparus dans Fantastic Four #187 de Août 1977). Il mène un assaut éclair contre nos héros et file sans tarder.
Le lecteur croit qu'il a raté son coup et ressent même un peu de frustration après ce trop bref combat. Mais la méthode de North repose sur ce faux-semblant : tout ça n'est que le début des ennuis pour les FF.
Vient alors le temps de la réflexion : North aime visiblement bien montrer Reed Richards cogiter à voix haute et expliquer avec des mots plus simples à ses camarades ce qui s'est produit et comment y remédier. C'est aussi une façon d'impliquer le lecteur et de faire comme s'il était assis à côté de Mr. Fantastic, écoutant attentivement de quoi il ressort. Malin.
Enfin arrive la séquence spectaculaire où les héros vérifient si l'hypothèse de Reed est exacte et s'ils vont s'en tirer tout en devant affronter un cadre hostile et étrange. La dimension noire permet au dessinateur Ivan Fiorelli de briller.
Mais ne croyez pas que le remplaçant de Iban Coello s'est tourné les pouces avant. Son style est moins énergique, son trait moins dynamique, mais le résultat est aussi soigné et convaincant. Bonne pioche.
Fiorelli s'approprie facilement des personnages et compose des plans très maîtrisés, avec des lignes fermées, un encrage fin. La lecture est fluide, claire, agréable.
Et quand vient le moment de mettre en scène l'incursion des FF dans la dimension noire, Fiorelli rend justice au morceau de bravoure préparé par North, qui, une fois de plus, excelle à valoriser les pouvoirs de ses héros, en particulier ceux de Mr. Fantastic, poussé dans ses retranchements. Mais pas gratuitement.
Je le répète : c'est épatant. La construction des épisodes, leur rythme, sont jubilatoires. Je n'avais pas pris autant de plaisir à lire ce titre depuis longtemps et pour un fan des FF période Byrne ou Waid/Wieringo, cette reprise est un vrai cadeau. Ne vous en privée pas !
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