Conclure une histoire est toujours périlleux, surtout quand tout paraissait avoir été dit dans le pénultième épisode. Pourtant, Joe Henderson produit une vraie et belle fin à Skyward avec d'ultimes péripéties et sans maniérisme. Lee Garbett a eu aussi visiblement à coeur de quitter cette histoire sur une bonne note. Mais est-ce vraiment la fin ?
Le maire de Chicago et la mère d'Edison Davies reprochent, malgré la bravoure dont elle a fait preuve, l'attitude de Willa Fowler. En effet, sans les fermiers, la population risque la famine.
Outrée, Willa veut trouver une solution. En rejoignant sa mère, une idée lui vient car elle se rappelle avoir entendu que des terres environnant Crystal Springs, la cité souterraine, étaient à l'abandon.
Lilly Fowler convainc Randy et le conseil municipal d'accueillir les fermiers pour cultiver ces terres. Cela coûte sa place de maire à Randy mais offre aux compagnons de Serena un emploi et un gîte. Et à Chicago un ravitaillement.
A Chicago justement, Edison a décidé de travailler aux côtés de ses parents pour s'assurer qu'ils n'abusent pas de leur pouvoir puisqu'ils ont récupéré le business de Roger Barrow.
Cela oblige le jeune homme à rester en ville alors que Willa va partir en voyage avec sa mère. Mais elle lui promet de revenir...
Joe Henderson, à la fin de cet ultime épisode, laisse planer le doute sur une suite à Skyward. C'est étonnant puisque le titre s'arrête faute de ventes suffisantes et après que Image ait accordé à l'auteur cinq épisodes pour boucler sa saga. Mais il est vrai cependant que le dénouement est ouvert et que l'univers de la série conserve son potentiel intact.
Ce qui est sûr en revanche, c'est que Henderson et Lee Garbett préparent ensemble un nouveau projet (qui reste à rédiger cependant, précise le scénariste), toujours chez Image.
En attendant, Skyward s'achève sur un chapitre parfaitement mené, alors que tout semblait avoir été dit le mois dernier. Henderson met Willa face aux conséquences de la défaite des fermiers et la destruction de leur culture. La population risque la famine et ne peut compter sur les vivres d'autres villes pour subsister.
La solution trouvée par l'héroïne et son créateur est habile et permet de boucler la boucle de façon efficace. On passera du coup sur quelques rebondissements dispensables, comme le baroud d'honneur de Lucas Serrano, expédié avec une pointe d'humour. La situation d'Edison est aussi inspirée et évite à l'épisode de sombrer dans un excès de sentimentalisme et de contentement. Willa est devenue une jeune femme qui doit rattraper le temps perdu avec sa mère, quitte à s'éloigner de son amant.
Les dessins de Garbett autorisent tout : depuis le début, il a su donner à la série des planches bondissantes, aériennes, gracieuses, dynamiques, qui privilégient toujours le récit, la narration, la fluiditié.
C'est pour cela qu'on croit dans le caractère résolu et fonceur de Willa, qu'on a cru à son émancipation, qu'on a été touché par ses drames et heureux dans ses victoires. Garbett a maintenu cet aspect divertissant et coloré (avec l'aide d'Antonio Fabela) à une aventure qui, si elle a connu des heures graves, tragiques même, est toujours allée de l'avant, comme Willa.
On accepte donc, comme Edison, de voir partir (pour toujours ?) la série et son attachante héroïne. Et si les auteurs remercient leurs fans, alors on les remercie aussi pour la qualité de leur travail.
Bravo et merci pour vos belles critiques sur cette magnifique série Skyward ! :-) Cette série aurait mérité beaucoup plus de succès et me manque déjà.
RépondreSupprimerEn espérant que l'édition française à paraître ait le succès mérité.