samedi 27 juillet 2019

ACTION COMICS #1013, de Brian Michael Bendis et Szymon Kudranski


Action Comics va donc tourner au ralenti pendant quelques mois puisqu'il est désormais évident que Brian Michael Bendis fait du titre un tie-in à son Event Leviathan. Le scénariste compose aussi avec la"Year of the Villain" de manière conséquente. C'est un peu dommage, surtout qu'il faut aussi supporter les dessins médiocres de Szymon Kudranski.


Mme Leone reçoit la visite de l'hologramme de Lex Luthor venu lui remettre un de ses présents en vue de la guerre qu'il mène, au nom de Perpetua, la mère du Multivers, contre les super-héros. Mais la chef de la mafia refuse.


Tandis que Leone fuit sa maison et la détruit, son alliée au "Daily Planet", la reporter Robinson Goode, raconte l'histoire de Rose et Thorn, approchée par Leviathan. Mais surtout appliquant sa justice expéditive en toute impunité.


Comme elle a refusé de s'allier à Leviathan, elle est poursuivie par ses sbires. Jusqu'à ce que Superman s'en mêle. Il interroge un des agents de l'ennemi mais s'aperçoit que l'armure qu'il porte le protège et est peut-être piégée.


Pourtant elle n'explose mais téléporte Superman à New Dehli. De retour à Metropolis, Clark Kent soumet sa théorie à Perry White : Leviathan ne détruit pas les immeubles et ne tue pas ses occupants, mais les déplace on ne sait où.


Perry charge Clark d'enquêter là-dessus avec Robinson Goode. Mais celle-ci, à qui ses pouvoirs jouent des tours, est rentreé chez elle. Luthor l'y attend et lui offre son aide...

Qu'on ne se méprenne pas sur ce que j'écris en préambule : ce que Bendis raconte dans Action Comics demeure étonnamment efficace. La lecture de ce nouvel épisode en témoigne, où il se passe pas mal de choses intéressantes, et qui forme un complément à Event Leviathan.

Parfois, l'auteur rabâche un peu la même chose - on a bien compris désormais que Leviathan ne tue pas des centaines d'innocents en faisant disparaître des bâtiments, mais qu'il les téléporte. Parfois, il ajoute des précisions moins spectaculaires mais sont des indices supplémentaires sur ce méchant peu banal - les armures de ses agents sont impénétrables à la super-vision de Superman, ce qui suppose l'accès à une matière rare et donc des moyens conséquents.

En revanche, il ne faut pas cacher non plus que la série souffre sur d'autres points. En l'attachant si fort à Event Leviathan, Bendis en fait une extension un peu laborieuse, où tout ce qui concernait la mafia invisible est mis de côté. Le "dossier Rose and Thorn" n'est pas très passionnant non plus (et effectivement, on se demande, comme Robinson Goode, pourquoi la police de Metropolis et Superman ne l'appréhendent pas alors qu'elle tue sans sommation ceux qui la harcèlent.).

Enfin, et là on accordera des circonstances atténuantes à Bendis, il doit composer avec "Year of the Villain", donc avec ce que développe Scott Snyder depuis Justice League, et donc la présence de Luthor comme émissaire de Perpetua. Cette fois, il approche Mme Leone (en vain) puis Robinson Goode/Red Cloud (avec réussite). Ce qui suprend quand même, c'est que, à part Mme Leone, personne n'a l'air de se poser la question de ce qu'il devra à Luthor pour ses présents (Circé dans Justice League Dark, censée être très maline, accepte son aide sans discuter et Goode est trop heureuse qu'on vienne corriger ses pouvoirs déréglés).

Mais un épisode moyen, lesté comme celui-ci, pourrait mieux passer s'il était bien mis en images. Or ce n'est pas le cas avec Szymon Kudranski dont les planches sont pénibles à lire.

C'est le plus souvent affreusement sombres, donc à peine déchiffraches. Le nombre de cases copiées-collées atteint un score grotesque. le manque de dynamisme des scènes d'action est accablant. L'inexpressivité des personnages est affligeante.

Il va falloir supporter cela jusqu'en Octobre, et la fin de cet arc (après le dessianteur retournera chez Marvel). Le temps va être long... Et dire que pendant ce temps-là, Chris Samnee est disponible (et rêve de travailler pour DC)...
   
La variant cover "Year of the Villain" de Frank Quitely.

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