vendredi 26 juillet 2019

JUSTICE LEAGUE DARK #13, de James Tynion IV, Mark Buckingham et Daniel Sampere


Après le spectaculaire épisode du mois dernier Justice League Dark s'offre une pause pour en mesurer les conséquences. James Tynion IV découpe ce chapitre en trois parties et s'appuie sur deux dessinateurs très différents, Mark Buckingham et Daniel Sampere. Reposant, mais pas longtemps.


(1/ The Last Lord of Order) Kent Nelson se remérore dans quelles conditions tragiques il est devenu, grâce à la ruse de Nabu, le Dr. Fate. Cela a coûté la vie à son père, Svenn, et plusieurs années de sa propre existence à lui-même.


Aujourd'hui, Wonder Woman lui demande d'endosser à nouveau ce rôle, mais il refuse, tout comme Khalid Nassour. Néanmoins, ils promettent à l'amazone leur soutien pour veiller sur le heaume de Fate.


(2/ Secret and origins) John Constantine boit au comptoir du Bar Oblivion, accablé par la perte de ses pouvoirs. Zatanna réclame son attention car elle a appris, chez Circé, que son père avait fait de Constantine son disciple secret depuis des années.


Constantine explique qu'il a surtout abattu le sale boulot de Giovanni Zatara pour préserver l'équilibre de la magie. Zatanna ne se laisse pas apitoyer et envisage de ramener son père d'entre les morts avec l'aide de Constantine.

Alors, oui, je dis plus haut que cet épisode compte trois parties et je n'en résume que deux, mais je vais m'en expliquer.

Depuis quelque temps, dans plusieurs séries, Lex Luthor sous la forme d'un hologramme et sous un aspect modifié visite plusieurs personnes, malfaisantes, pour leur offrir un cadeau. Ceux qui, comme moi, ne lisent pas Justice League par Scott Snyder et James Tynion IV ignorent que Lex a été capturé par Perpetua, ma mère du Multivers, qui l'a transformé en son messager, en le dotant de pouvoirs. Tel un spectre, il apparaît donc à droite et à gauche pour des présents à d'éventuels partenaires. Dans cet épisode de Justice League Dark, à la fin, il se rend chez Circé dont il connaît le projet de mener une guerre magique et veut lui permettre de la gagner avec une équipe rivalisant avec la JLD.

On verra plus tard comment cela va être développé, mais tout cela s'inscrit dans les étapes successives de la Year of the Villain, dont le dispositif va traverser le DCU jusqu'à la fin 2019 (dès le mois prochain, une nouvelle série Batman/Superman verra le duo affronter le Batman-qui-rit échappé du Dark Multiverse par exemple ; dans le Batman de Tom King cela se manifeste par la prise de Gotham par Bane dont a été banni le dark knight ; dans Action Comics dont je posterai la critique bientôt deux ennemis de l'ombre de l'homme d'acier recevront une offre également, etc).

Comme Tynion IV assiste régulièrement Snyder sur Justice League, il a intégré Luthor et ses présents naturellement dans ce treizième épisode, d'autant que l'intrigue marque un temps après ce qui pouvait être considéré comme la fin de l'Acte I de la série le mois dernier (la défaite de Nabu).

Le scénariste en profite pour revenir sur les origines de deux personnages et les perspectives qu'elles ouvrent pour l'avenir. Avec Mark Buckingham (dont le retour est un plaisir pour le fan de Fables), c'est Kent Nelson, un des hôtes de Dr. Fate qui est à l'honneur. Qui pour porter le heaume du héros et assumer le pouvoir qui va avec ? Les candidats ne se bousculent pas et on comprend pourquoi. Superbement mis en images, ce petit récit est très efficace et alléchant (même si j'aimerai bien que Tynion IV montre aussi le pouvoir de Fate de manière positive).

Puis, avec Daniel Sampere (qui revient sur la série après en avoir dessiné l'arc sur les funérailles de Nightmaster et son testament), on a droit à une conversation tendue entre Zatanna (dont le caractère s'est considérablement endurci) et Constantine (qui, lui, accuse méchamment le coup depuis que Nabu l'a purgé de son sang démoniaque, le privant de pouvoirs). La magicienne projette de ramener à la vie son père - sans doute au moins autant pour le retrouver qu'exiger des explications sur ses manigances. Plus classique formellement, cela ouvre la voie à des développements également intéressants.

Sampere illustre encore le segment avec Luthor et Circé qui tient en deux pages (dont une pleine page).

Le nouvel Acte de la série sera sans doute aussi dense que le premier mais aussi plus nerveux. En tout cas, le titre a désormais déployé ses ailes et affiche un potentiel remarquable.

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