jeudi 12 mai 2016

Critique 884 : SPIROU N° 4073 (4 Mai 2016)


Mélusine revient après une longue absence et pour la première fois dans un récit complet de 44 pages, à suivre durant six semaines. Le Capitaine Anchois est aussi présent pour une histoire de trois pages délirante.

J'ai aimé :

- Mélusine : La ville fantôme (1/6). Mestre Filofax, inspecteur des études, vient annoncer aux élèves l'école de magie que chacun doit faire ses preuves à l'extérieur. Mélusine obtient d'agir avec Mélisande, la fée, et se voit confier une enquête dans le village de Harrebourg, où est né le plus grand sorcier de tous les temps, Malphastolas...
Dans l'interview qu'il donne en ouverture de ce premier épisode, Clarke explique qu'il avait depuis longtemps l'envie de développer la série, dont Gilson a abandonnée l'écriture, avec des aventures plus longues. Devenu seul maître à bord et las d'accumuler les gags, il s'engage donc dans un récit qui reste humoristique mais aussi fourni en péripéties.
Ce début est prometteur : narration énergique, quelques plaisanteries et calembours bien dosés, du mystère, et un dessin dynamique. Je suis bien content du retour de la jolie sorcière rousse.

- Dent d'Ours : Amerika Bomber (4/6). Hannah et Werner/Max ont échappé de justesse à l'attentat suicide d'un résistant polonais dans le château de Fürstenstein. Ils sont conduits auprès de Hans Kammler qui leur présente Eugen Sänger et Irène Bredt, concepteurs du "Silbervogel", un avion révolutionnaire pour bombarder New York...
Yann mêle toujours avec brio des éléments authentiques (Sänger et Bredt) et fictifs sans que son récit ne mollisse : impossible de deviner l'issue de cette histoire, à laquelle Staline et son fils viennent s'ajouter. Les dessins de Henriet sont toujours aussi impressionnants (voir l'entrée du château ou la vue du Kremlin).

- Une aventure de Spirou et Fantasio : Fantasio se marie (7/9). Spirou a eu une explication musclée avec sa mère, qui détient une partie du collier, que vient chercher la fille d'Hilda. Seccotine prévient Carinne, la femme flic, mais lui cache le plan qu'elle a imaginé...
Benoît Feroumont est toujours aussi inspiré dans ce septième chapitre : certains pesteront contre la mise en scène de la mère de Spirou et le passé douteux de sa famille, mais l'intrigue est captivante et décapante - ce qu'il faut pour conserver la vitalité d'un héros ! Visuellement, c'est toujours un enchantement, surtout pour le fan de Seccotine (au point qu'on aimerait que cette histoire donne l'idée à Dupuis d'exploiter le personnage dans sa propre série).

- Autour d'Odile. Madaule, dans le cadre d'un gaufrier bien maîtrisé, livre un gag plein de malice sur le caractère exigeant de son héroïne et la bonhomie de son dragon.

- Capitaine Anchois : Le concours de crachat. Floris s'est, comme il l'explique dans la rubrique En direct de la rédak, de son enfance et de son goût pour le bon vin dans cette petite histoire absurde et savoureuse où Louis vole la vedette au capitaine.

En direct de la rédak donne donc la parole à Floris, mais aussi à Madaule. La semaine prochaine, numéro spécial (et, autant prévenir tout de suite, calamiteux) consacré aux gamers (thème qui avait fort peu de chance de me séduire vu mon allergie aux jeux vidéos).
Les aventures d'un journal revient sur Wofi, série animée par Albert Blesteau, un temps assistant de Peyo (ce qui inspire une plaisanterie très drôle à Fred Neidhardt).

Le supplément pour les abonnés est vraiment misérable : des autocollants Boni ! 

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