Y a des semaines comme ça, on sait que la lecture ne va pas être terrible... Rien que d'avoir Adeline (dont l'hystérie a fini par me lasser) et L'Atelier Colosse sur le bandeau (le genre de blague qui finit par devenir gênante) n'augurent rien de bon.
Comme si le canular n'était pas assez lourdingue,
La Semaine de Spirou est polluée par l'édito
écrit lamentablement par Obion et mochement dessiné par Bercovici...
Il n'y a vraiment pas grand-chose à sauver de ce numéro :
- Dad. Nob est un des rares auteurs à n'avoir pas sombré ces dernières semaines (il n'a d'ailleurs jamais déçu depuis l'apparition de son titre). Pourquoi ? Parce qu'il produit une BD attachante, drôle, joliment dessinée. Plus que jamais il est à prendre en exemple.
- Seuls : Avant l'Enfant-Minuit (6/7). C'est au tour d'Yvan d'échapper à ses poursuivants. Mais la fin de sa cavale n'est pas très rassurante malgré tout...
Bien que j'ai manqué de trop d'éléments pour juger justement cette histoire depuis le début de sa pré-publication, le 9ème tome de la série écrite par Fabien Vehlmann et dessinée par Bruno Gazzotti, qui conclut le deuxième cycle, est d'une efficacité imparable.
- Rob. James et Boris Mirroir négocient toujours un virage plus flippant dans leur série où le robot se fait menaçant... A moins que Clutch ne se fasse des idées. Mais c'est drôle et original.
Et après ?
Hé bien, je ne vais pas dissimuler ma déception : supporter des bandes de Pierre Tombal, Tamara, L'Agent 212, Nelson, Harry n'a déjà rien d'enthousiasmant, mais bon, on se dit que c'est aussi ça qui fait un hebdo, des séries médiocres, qui occupent plusieurs pages.
Ensuite, il y a des productions qui ne sont pas désagréables mais sans véritable intérêt : Les Minions (désormais écrits par Lapuss), Boni (où Ian Fortin tourne en rond depuis un moment), Le Petit Spirou, Givrés !... Autant de trucs où les auteurs ne font aucun effort.
Mais, depuis plusieurs semaines, Spirou s'enlise littéralement avec cette espèce de farce indigeste où il s'agit de proposer des déclinaisons débiles de L'Atelier Mastodonte (où Nob, Trondheim, Jouvray et Bianco font ce qu'ils peuvent). Obion est visiblement derrière tout ça et, si la démarche était intrigante au début, elle aurait gagné à rester limitée dans le temps.
Là, je ne sais plus, je ne comprends plus où la rédaction et les auteurs veulent en venir : la charge contre les "youtubeurs" comme Cyprien sont apparus dans la revue était inspirée et a porté visiblement ses fruits puisque Roger et ses humains a disparu du sommaire.
Mais maintenant, c'est devenu lassant : ce n'était pas drôle avant, c'est devenu affligeant depuis - et les réponses faussement étonnées de la rédak au courrier des lecteurs n'arrangent rien. L'Atelier Colosse ne suffisait pas ? Voilà L'Atelier Boloss, L'Atelier Molosse... Qu'est-ce qu'on se marre !
Dans la rubrique En direct de la rédak, Jean-François Caritte, qui illustre souvent les pages de jeu de la revue, dit, justement, que "s'il y a bien un truc qui m'énerve, c'est l'histoire soi-disant pour les enfants qui fait de gros clins d'oeil aux adultes "complices"." Et c'est ce qu'est devenu cette parodie de L'Atelier Mastodonte : une private joke entre auteurs de la revue. Mais ça y est, c'est bon, on a compris le message.
Comme si les mauvaises nouvelles s'enchaînaient, on a droit à la pré-publication d'un nouveau récit du Marsupilami (Batem parle de son apprentissage auprès de Franquin : vu le résultat, il n'a rien retenu de valable du maître) et la semaine prochaine, retour de Buck Danny : Dupuis n'a-t-il rien d'autre, de plus neuf, à montrer ?
Les aventures d'un journal rappelle comment en 1966 comment le grand Tillieux donna sa chance à Brouyère... Qui, lui-même, soutint les débuts de Hislaire. Voilà ce qui manque cruellement en ce moment à Spirou : plutôt que de servir encore et toujours les mêmes naseries (des reprises sans âme de vieux titres), de tirer sur la corde avec des idées moisies (comme les Ateliers), j'aimerai que la revue ouvre ses pages à de nouveaux talents, de nouvelles histoires.
Et que la rédaction fasse au moins l'effort de proposer à ses abonnés de meilleurs suppléments : un mini-récit, dont la couverture n'est même correctement massicotée, cette semaine !
C'est vrai que le gag commence à être long... Comme on dit, "les blagues les plus courtes...". Bref Rassures toi, tout revient à la normale avec le 4046; tu pourras donc savourer ce numéro de Spirou comme il se doit. D'autant que la couverture devrait plus que te plaire ;)
RépondreSupprimerEncore merci pour tes avis!