dimanche 19 avril 2015

Critique 607 : SPIROU N° 4018 (15 Avril 2015)


Le retour d'Imbattable assure un bon moment de lecture. Les héroïnes des Nombrils figurent sur le bandeau, pour, elles aussi, un court récit.
(La semaine de Spirou : un édito très marrant cette semaine !)

J'ai aimé :

- Dad. Papa prend le frais dans un square avec Bébérinice: ne croyez jamais que c'est simple de surveiller un bébé ! Nob est toujours au sommet : en quatre bandes et 11 cases, il brode des péripéties drôles et tendres, avec une chute "smoutch" à souhait. Les dessins sont merveilleux.

- Dent d'ours : Werner (5/9). Et si Werner n'était pas celui qu'on croyait : le secret sur sa véritable identité et son passé se trouvent dans un drame de jeunesse...
Encore un épisode très bref (4 pages) mais Yann y dévoile un twist vraiment épatant, qui relance complètement l'intrigue, ses enjeux : on peut toujours déplorer le rythme de cette pré-publication mais malgré tout, ce récit est prenant. Et les dessins de Henriet sont superbes, même quand il est privé d'avions.

- Ma grand-mère est une sorcière : La disparition. Frudule a perdu, comme chaque année à la même période, sa grand-mère, Mamita, et sollicite l'aide de ces deux nigauds de Thierry et Clint.
Guillaume Bouzard renoue avec sa meilleure veine dans ce court récit (4 pages) : sur un argument très simple, il nous mène par le bout du nez. C'est une série bizarre, au graphisme décalé, mais dont la légère étrangeté fait tout le charme.

- Boni : Les monstres en dessous du lit. Ian Fortin réalise quatre nouveaux strips très rigolos, qui ne manqueront pas d'évoquer, par son thème, un gag récurrent de Calvin & Hobbes, mais sans imiter Bill Watterson. La chute de la dernière bande est irrésistible.

- Imbattable : Le retour du Plaisantin. La Némésis d'Imbattable a trouvé un moyen de s'évader de prison, mais Imbattable va se dresser sur son chemin.
Pascal Jousselin, à chaque nouvel épisode de sa série, joue en virtuose avec les règles du découpage, sans la lignée des expérimentateurs comme Marc-Antoine Matthieu ou Fred, avec une malice supplémentaire : cette fois encore, il mystifie le lecteur, qui devra lire en transparence les deux dernières planches (sur les 6 que compte l'aventure) pour apprécier l'astuce. C'est bluffant, aussi bien en ce qui concerne la narration que la prouesse graphique.

- Minions. Didier Ah-Koon et Renaud Collin ne sont pas toujours inspirés avec leurs lutins jaunes, mais le gag de cette semaine renoue avec leurs meilleures trouvailles : tous ceux qui auront joué au "catcher" dans une foire foraine apprécieront...

- Le Club des Huns. Les hommes d'Attila sont d'humeur taquine et le pauvre Bruno en fait les frais avant que le chef prenne cher : Dab's est très en forme encore une fois. Sa troupe de barbares aussi bête que leur leader produisent des gags désopilants que le dessin économe sert à merveille.

- Zizi chauve-souris. Pas simples, les retrouvailles entre le mentor de Suzie et sa grand-mère : Trondheim et Bianco ont l'art et la manière de nous faire marrer avec trois fois rien, jouant sur le comique de répétition en orfèvres.

- L'Atelier Mastodonte. Trondheim et Bianco, encore eux, se rappellent du dernier festival d'Angoulême : une épreuve de patience pour le premier, le décadence pour le second. Pas le meilleur cru de la série (d'autant que la situation commence quand même à dater), mais les mésaventures de Bianco sont quand même croquignolettes.

- Tash & Trash. / Captaine Anchois. Dino et Floris à leur top : une rupture poilante et un jeu avec les pirates qui dégénère mais dans les deux cas, des strips imparables

En direct de la rédak donne la parole à Delaf et Dubuc, les auteurs des Nombrils : dommage que leur BD ne soit pas aussi intéressante que leur discours... La semaine prochaine, numéro spécial pour la journée mondiale de la Terre (avec donc un sommaire qui sera un peu chamboulé).
Les aventures d'un journal revient sur la carrière d'Arthur Piroton, le mythique dessinateur de Jess Long : j'ai eu la chance, il y a longtemps (dans les années 80) de rencontrer cet artiste fabuleux, et ça me fait plaisir de voir que Spirou lui rende hommage, vingt après sa mort.

Les abonnés ont droit à un beau Fan-Art : Les Tuniques Bleues, avec des contributions, entre autres, de Bonhomme, Henriet, Dab's, et Jousselin.

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