lundi 1 août 2011

Critiques 248 : REVUES VF AOÛT 2011

X-Men 6 :


- X-Men Legacy 238-239 : Collision (1 & 2/4). Après la rude bataille qui a opposé les mutants à la super-sentinelle Bastion et son armée de Nemrods, Cyclope confie à Malicia le soin d'accompagner Indra en Inde où ses parents le réclament pour qu'il épouse la fille promise à son frère, mystérieusement tombé dans le coma. Sur place, Magnéto détecte des anomalies électro-magnétiques lorsque surgit une certaine Luz, poursuivie par les Enfants de la Crypte, résidant dans une dimension parallèle...




Mike Carey entame un arc en quatre parties qui entraîne le lecteur en Inde, un décor exotique parfait pour organiser la rencontre avec ses mutants favoris (le couple Malicia-Magnéto et quelques-uns de leurs élèves) avec des adversaires apparus il y a déjà quelque temps (dans des épisodes illustrés par Chris Bachalo et Clayton Henry). Legacy est un titre à part dans la galaxie mutante, qui possède une vraie voix, et dont les protagonistes ne sont pas les vedettes habituelles (Wolverine, Cyclope, Emma Frost...). Le décor, l'intrigue qui se met en place, les acteurs promettent une histoire originale (dont la fin sera publiée dès le mois prochain, avec les deux derniers actes).




Clay Mann revient au dessin et livre de très belles planches, traversées par de superbes créatures féminines (il est l'un des plus brillants dans cet exercice avec Cliff Chiang). Son style évoque celui d'Olivier Coipel, avec un trait plus épuré et un peu plus raide, bien mis en valeur par l'encreur Jay Leisten.


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- X-Men 530 : Quarantaine (1). Simultanèment, quatre récits sont exposés : dans le premier, Emma Frost avec Kitty Pryde et Fantomex exfiltrent Sebastian Shaw d'Utopia pour s'en débarrasser (mais Kitty s'oppose à son éxécution) ; dans le deuxième, une épidémie grippale touche Utopia et oblige Cyclope à mettre l'île en quarantaine ; dans le troisième, un homme multiple chinois commence à réorganiser le racket à Chinatown; et enfin, dans le quatrième, John Sublime donne à cinq cobayes des pouvoirs semblables aux premiers X-Men.




Pour son dernier arc sur la série (avant de passer le relais à Kieron Gillen), Matt Fraction étale ses défauts récurrents : ça part dans tous les sens, en proposant des idées majoritairement téléphonées (le lien entre l'épidémie et John Sublime est évident) ou prétexte à éloigner des personnages (Kitty s'opposant à Emma sur le sort de Shaw). Quant à ce mutant chinois, on se demande bien ce qu'il fait là, la barque étant déjà chargée. Le problème est qu'en multipliant les pistes, aucune d'elles ne vous accroche vraiment : qui trop embrasse, mal étreint...




Les illustrations outrancièrement photoshopées et colorisées lourdement (par Justin Ponsor) de Greg Land, avec ses éternelles personnages souriant comme des demeurés même dans des situations critiques et ses décors sans âme, ne font qu'ajouter à la médiocrité.


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- Les Nouveaux Mutants 16 : La Chute (2). Le général Ulysses, après de longues années en enfer (littéralement), revient tracasser les mutants. Il a déjà capturé Pixie et formé une équipe de soldats pourvus de pouvoirs...




Comme je n'ai pas acheté la revue le mois dernier, et donc pas lu le premier épisode de cet arc, je suis entré difficilement dans celui-ci où les héros de la série n'apparaissent pas. Zeb Wells a l'air d'avoir mis sur pied une idée intéressante, sans être renversante d'originalité, mais la suite nous dira s'il transforme l'essai.




Leonard Kirk illustre ça efficacement : ce dessinateur inégal a retrouvé du poil de la bête, il s'encre à nouveau lui-même (même s'il est meilleur quand un autre s'en charge) et la colorisation des studios Guru FX est soignée.


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Bilan : pas dit que je renoue avec la revue sur le long terme puisque seul Legacy m'a vraiment motivé à acheter ce numéro. Mais j'en serai encore le mois prochain pour la fin de Collision, et la suite de New Mutants.


X-Men Universe 6 :




- X-Men 4 : La Malédiction des Mutants (4). Wolverine a été vampirisé par Jubilé et a donc rejoint les rangs de l'armée de Xarus qui s'apprête à soumettre San Francisco et Utopia, l'île où résident les mutants. Cyclope refuse la proposition d'alliance que lui fait Xarus : les hostilités peuvent commencer...

Ce nouveau volet de la saga X-Men vs Vampires laisse aussi indifférent que les précédents. Ce n'est pas désagrèable à lire, mais c'est aussi vite oublié, et pour tout dire c'est assez grotesque quand on s'amuse à examiner certains éléments narratifs. Un exemple est éloquent : Wolverine possède un facteur auto-guérisseur, qui l'a à de maintes reprises sauvé par le passé d'agressions particulièrement grâtinées (comme d'être infecté par les Broods, des aliens - épisodes de Claremont et Smith), et de super-sens. Mais il est incapable de résister au vampirisme et avant cela de détecter la contamination de Jubilé ! Visiblement, Victor Gischler n'a pas du réviser ses classiques...

Les dessins de Paco Medina ont le mérite de ne pas s'inscrire dans la veine hyper-réaliste tellement à la mode aujourd'hui, mais il n'empêche que l'expressivité de ses personnages est très limité et que la colorisation de Marte Gracia n'arrange rien. C'est, au mieux, moyen.


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- X-Force 1 : La Solution Apocalypse (1). Wolverine, Archangel, Psylocke, Fantomex et Deadpool forment une équipe pro-active, résolue à régler certaines menaces contre les mutants par tous les moyens nécessaires - et ce bien que Cyclope ait défendu ses membres de mener leurs missions. Mais quand Archangel, grâce à Deadpool, est convaincu qu'Apocalypse, responsable de la transformation de ses pouvoirs, est sur le point de resurgir, la X-Force repart faire le ménage...



Après un prologue tout à fait dispensable (et au dessin affreux, signé Leonardo Manco), la nouvelle version d'X-Force débute donc ses aventures sous la direction de Rick Remender, le scénariste de l'épatant FrankenCastle. C'est clair qu'on n'est pas là pour rigoler, cette fois (quand bien même le personnage de Deadpool semble être là pour injecter de l'humour au projet), et cette équipe de black-ops met encore à l'honneur Wolverine (déjà présent dans X-Men, Uncanny X-Men, Avengers, New Avengers, X-Force donc et sa propre série: n'en jetez plus ! Cette surexploitation du personnage devient absurde, quand bien même on n'est pas obligé de tout lire, comment fait-il pour être partout ?). Mais ce premier épisode est accrocheur, à la hauteur de ses très bons échos.

Il faut dire que le choix de Jerome Opena pour illustrer ce titre contribue énormèment au plaisir de sa lecture : l'artiste s'y révèle un storyteller redoutablement efficace et sa collaboration avec le coloriste Dean White est une réussite exceptionnelle (étonnant quand on compare ce que ce dernier commet sur Avengers par exemple). Visuellement, c'est tout à fait bluffant.


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- Facteur-X 210 : Effacer le passé. Monet aide une cliente, hantée par ses souvenirs sur le front militaire, à se débarrasser de ses cauchemars - mais elle ignore qu'elle a libéré du même coup une mutante criminelle à la recherche de généraux ayant trafiqué sa mémoire. Pendant ce temps, Rictor accompagne Rahne Sinclair à son échographie - mais l'examen aboutit à une curieuse (et plutôt inquiètante) surprise pour les parents.



Peter David opère un break inattendu dans l'histoire qu'il avait commencé, délaissant les personnages de son équipe en mission (et en fâcheuse posture) à Las Vegas, pour s'intéresser à trois autres membres, restés en arrière. Les deux récits qu'il traite ici sont à l'évidence destinés à être développés dans le futur. C'est dans les deux cas intriguant, et la partie avec Rahne et Rictor est émaillée de dialogues vraiment bien troussés.

Valentine De Landro illustre cet épisode, dans un style proche de Maleev, avec visiblement des photos retouchées, au rendu pseudo-réaliste statique. C'est beaucoup moins attrayant que ce que fait Emanuela Lupacchino, même si ça convient à ce chapitre plus calme et introspectif.


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- X-Men 526 : Reconstruction. Tandis que les mutants s'affairent à des travaux de réparation sur Utopia, Magnéto apprend que Wiccan et Speed, deux des Jeunes Vengeurs, sont peut-être ses petits-fils...

Ces 9 pages sont en fait une back-up de la série Uncanny X-Men (série qui paraît dans la revue ... "X-Men" - une nouvelle excentricité éditoriale de Panini !). Ecrit par Allan Heinberg, ce segment préfigure la mini-série Young Avengers : Children's Crusade (qui sera, elle, publiée dans "Marvel Top" 4 !), et malgré sa briéveté, il est plus captivant que tout ce que j'ai pu lire de Matt Fraction sur les mutants !

Mais, là encore, c'est son dessinateur qui fait la différence : en effet, Olivier Coipel revient animer, brièvement, mais ô combien superbement, les mutants, et ses planches sont magnifiques. Ah, quel dommage que le français ne revienne pas nous gratifier d'un arc ou d'une mini-série avec les X-Men, comme lorsqu'il fit équipe avec Claremont ou Bendis (pour House of M)...


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- Rocket : Le Malentendu. Voilà un autre bouche-trou qui porte bien son titre car je me demande bien ce qu'il fait là et comment même Marvel a pu accepter de publier ces 9 pages écrites, dessinées, colorisées et lettrées par un certain Corey Lewis dont j'ai du mal à croire qu'il soit payé pour ça.


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Bilan : cette revue a des allures d'auberge espagnole avec son sommaire hétéroclite. Mais rien que pour la back-up d'Heinberg et Coipel, X-Force et Facteur-X, ça vaut l'achat.

Marvel Stars 7 :


- Les Vengeurs Secrets 8 & 9 : Les Yeux du Dragon (3 & 4). Pour capturer le fils de Zheng Zu, John Steele, Max Fury et les soldats du Conseil de l'Ombre attirent Steve Rogers et ses acolytes dans un piège, permettant d'enlever Sharon Carter pour l'échanger avec Shang-Chi. Tandis que le passé commun de Rogers et Steele se révèle, la recontre entre les deux super-soldats aboutit à un combat âpre et violent, qui tourne à l'avantage de Steele. Mais Rogers n'a pas dit son dernier mot et ce, même si Shang-Chi est désormais aux mains de son père, qui compte le sacrifier...


Ed Brubaker propose deux nouveaux épisodes magistraux où il manie des ingrédients dont il est friand, avec des coups de théâtre, des intrigues, des révèlations sur le passé de ses protagonistes. La série affiche des liens directs avec Le Projet Marvels, sa mini-série sur les origines des premiers super-héros, et donne donc une perspective épatante à tous les titres écrits par le scénariste, articulés autour de Steve Rogers.


Mike Deodato illustre ces deux chapitres (à l'exception des deux dernières planches du n° 9, par Will Conrad) avec maestria, excellant particulièrement dans les scènes d'action spectaculaires à souhait. La colorisation de Rain Breredo donne un grain magnifique à cette production, avec notamment des flashbacks sur fond sépia.


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- Thunderbolts 150 : Les Retrouvailles (1). Excédé par l'indiscipline de l'équipe, Luke Cage décide, après une dernière mission, de rendre son tablier. Il écarte Moonstone et embarque le Fléau, le Fantôme et Crossbones pour une virée en compagnie de Thor, Iron Man et Steve Rogers. Le Fantôme profite du voyage pour s'échapper avec ses partenaires mais expédie tout le monde dans une dimension parallèle...



Jeff Parker poursuit dans le registre délirant qu'il a imprimé à la série depuis le début de l' "Heroic Age" et invente une nouvelle aventure improbable à la mesure des coups tordus que jouent ses affreux jojos à leur boss. C'est, disons-le tout net, du grand n'importe quoi, mais c'est plutôt drôle.

Quel dommage alors que la série ne bénéficie pas d'un dessinateur à la hauteur ! Kev Walker reprend le crayon, après le brillant intérim de Declan Shalvey, avec toujours les mêmes faiblesses : expressivité réduite des personnages (sans parler d'une gestuelle limitée), absence de décors, découpage sommaire... Regrettable, vraiment, car avec un bon artiste, ce titre serait fantastique.



(A noter que ce 150ème épisode est stupidement coupé en deux par Panini : c'est vrai qu'il aurait été dommage de se priver des Secret Warriors...)

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- Secret Warriors 22 : La Nuit (3). J'ai survolé cet épisode dont le dessin (de Vitti) est toujours un vrai repoussoir (exception faîte des trois dernières pages, même si elles ne sont pas extraordinaires non plus). Comment j'ai appris à me méfier d'Hickman et que ni cette série ni cette histoire ne m'ont accroché, autant zapper.


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Bilan : positif - Secret Avengers reste remarquable, T-Bolts manque d'un dessinateur à la hauteur, et plus que 6 épisodes à supporter pour Secret Warriors (mais d'ici là, j'aurai sûrement cessé d'acheter la revue).


Marvel Icons 7 :


- Les Nouveaux Vengeurs 6 : Possession (6). C'est l'heure de vérité pour nos héros : Wolverine défie Agamotto dans le plan astral pour un combat à mort dont dépend la survie de notre dimension. Mais la situation, comme on pouvait le redouter, dégénère rapidement car le mutant est malmené et surtout Daniel Drumm, le frère fantôme du Dr Vaudou, se mêle à leur duel et oblige le sorcier suprême à s'engager à son tour. Tout ça ne va pas bien finir...

Retour au grand spectacle avec cet ultime chapitre de l'histoire écrite par Brian Bendis : les personnages de Wolverine et Dr Vaudou sont mis en avant et l'issue du match déjoue les règles de la happy end. En effet, le scénariste conclut son récit avec la promesse d'un troisième round magique et d'une vengeance. On pourra trouver que cet arc ait été un peu long (un épisode en moins n'aurait pas été plus mal) et mais ceux qui auront goûté à Search for the sorcerer supreme (NA, vol. 1, #51-54) et à cette Possession seront impatients d'assister à la "belle".


Stuart Immonen illustre sa partie avec sa classe habituelle, traduisant parfaitement l'aspect épique et tragique de l'affrontement. Laura Martin et Rain Breredo (le partenaire de Deodato) se sont partagés le soin de mettre cet épisode en couleurs, la contribution du brésilien étant visible dans la partie qui se déroule dans le plan astral.


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- Captain America 610 : Sans issue (5). Là où il avait affronté le premier Baron Zémo et péri durant le seconde guerre mondiale, Bucky retrouve le fils de son ennemi pour un nouveau duel. Mais le méchant cherche moins à vaincre physiquement le héros qu'à lui prouver son illégitimité à être Captain America, a fortiori depuis le retour de Steve Rogers...



Ed Brubaker revient sur les lieux du crime et impose à Bucky Barnes un véritable test qui est finalement plus éprouvant moralement que physiquement : le mobile de Zémo est de démolir psychologiquement le héros et la fin de l'épisode, où le méchant s'échappe, ne marque assurèment pas le terme des ennuis qui attendent le nouveau Captain America. C'est brillant et cela promet beaucoup pour la suite (qui sera publié dans un HS, Panini ayant chamboulé ses publications en prévision de la saga Fear Itself cet automne).

Butch Guice, encré par Rick Magyar, illustre avec beaucoup d'énergie cet épisode, dont le trait, le découpage sont clairement influencés par John Buscema (à l'évidence, l'artiste a voulu rendre hommage au maître dans cet arc, quitte à livrer une copie peu personnelle).


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Et après ? "C'est le drame..."

Parlons peu, parlons bien : je n'ai pas lu Iron Man, je ne lis plus cette série depuis de longs mois, le dessin me rebute, et même en feuilletant l'épisode, j'ai l'impression que rien ne s'y passe, en tout cas, ça ne ressemble pas à un comic-book, aucun méchant identifiable, aucune bataille digne du genre. Je ne sais pas ce que c'est, mais ça n'est pas le Iron Man que j'ai aimé.

Et Fantastic Four : là aussi, c'est mochissime, et j'en veux énormèment à Hickman d'avoir défiguré cette série que j'ai tant aimé, celle avec laquelle Byrne m'émerveillait, Waid et Wieringo m'enchantaient.


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Bilan : partagé, forcèment - New Avengers et Captain America sont les deux seules raisons qui motivent l'acquisition de la revue. Le reste est une insulte aux séries et aux auteurs qui les ont sublimés jadis.

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