jeudi 23 avril 2009

Critiques 36 : Revues Marvel VF Avril 2009


WOLVERINE 183 :
J'ai craqué : je me suis à Wolverine et j'en prends pour 8 mois. Tout ça par la faute de Mark Millar et Steve McNiven, l'explosif duo de Civil War s'empare du griffu ominiprésent pour la saga Old Man Logan.Et c'est vrai que c'est à la hauteur des previews !
Sorte de transposition du Impitoyable de Clint Eastwwod appliquée au Marvelverse, ce premier volet nous plonge tout de suite dans le grand bain.50 ans dans le futur, les vilains ont pris le pouvoir et Wolverine est devenu fermier, époux, père de famille et... Pacifiste ! Après s'être fait dérouillé par la progéniture dégénéré de Hulk venu le rançonner, Logan reçoit la visite de Hawkeye, devenu aveugle, qui lui propose de l'accompagner pour une mystérieuse livraison...
Grosse claque, les amis ! Ce western futuriste et déjanté est déjà un sommet du genre : Millar nous prend pour ne plus nous lâcher, le trip promet d'être corsé et servi saignant (comme ce flash où Wolvie éventre carrèment un des rejetons de Hulk).
Graphiquement, McNiven accomplit lui aussi quelque chose de tout à fait exceptionnel. C'est littéralement à vous couper le souffle : le dessin est d'une incroyable richesse et la mise en couleurs comme l'encrage sont au-dessus du lot.
En revanche, inutile de s'attarder sur Wolverine Origins. Steve Dillon est toujours aussi nul. Et ce que propose Daniel Way inintéressant.
Je mets un A+, même si c'est juste pour la moitié de la revue.


SECRET INVASION 3
-Secret Invasion 3 : Ce mois-ci, on voyage et on bastonne à tout-va ! Dans le triangle des Bermudes, l'Héliporteur du S.H.I.E.L.D. est pris d'assaut par les Skrulls, menés par le clone de Jarvis. Dans le Colorado, le QG des Thunderbolts est attaqué par Captain Marvel. En Terre Sauvage (là où même Frédéric Lopez n'ose pas emmene des peoples...), Tony Stark se fait embobiner par Spider-Woman (est-il lui aussi, sans le savoir, un aline vert avec des oreilles pointues ?). Au Camp Hammond, les super-bidasses en folie de l'Initiative sont envoyés à New York pour rétamer de l'extraterrestre envahissant. A New York, justement, les Jeunes Vengeurs tentent de contenir les skrulls, sans grand succès... Jusqu'à ce que Nick Fury et son Howling commando débarque ! Crénom de nom, ça va saigner le mois prochain ou je ne m'y connais pas !
Le rythme est enlevé et ça castagne dur dans ce troisème chapitre de la saga bendisienne : bon sang, Stark serait un skrull ? C'est vrai qu'il a tellement déconné, Iron Man, ces derniers temps, qu'on se pose la question - mais n'est-ce pas trop évident ? Et Echo s'est-elle fait dézinguer par Spider-Woman, qui, on le sait maintenant n'est pas celle qu'elle prétend être ? Pendant ce temps, les jeunôts de l'Initiative se préparent à la guerre, la vraie : l'angoisse mais aussi l'excitation est palpable. Et pour finir, Fury débarque et il a l'air résolu de celui qui ne fera pas de quartiers... J'aime quand Brian Bendis accélère comme ça, il devrait le faire plus souvent, ça lui va bien. Leinil Yu lui assure comme depuis le début en nous offrant des planches à la mesure du conflit, tout en réussissant les scènes plus calmes où plâne le doute.
- Secret Invasion : who do you trust ?#1 nous propose des retrouvailles ambiguës entre Wonder man et le Fauve (avec son ancien look, mi-Wolverine-mi-schtroumpf). C'est bien mené, on ne sait vraiment pas quoi penser, et Mike Perkins livre de belles pages.
- Enfin Les Agents d'Atlas entrent en scène. Une petite douceur signé par le duo Jeff Parker-Leonard Kirk, qui avait déjà produit une série avec ces persos. Mine de rien, ce groupe d'outsiders est très bien intégré à l'intrigue globale.

Un bon numéro, assurèment. Je donne un B+.
Et on enchaîne avec :


MARVEL ICONS 48 :
- Les Nouveaux Vengeurs 42 : L'Empire (3). Les Skrulls ont donc envahi la Terre : le plan a été conçu de longue date et même leur reine est de la partie puisqu'elle a usurpé l'identité de Spider Woman !
Bendis revient sur plusieurs évènements passés pour nous détailler la gigantesque opération d'inflitration des skrulls. Ainsi justifie-t-il quelques faits dont les détails nous avaient échappés alors : pourquoi ne pas s'être débarrassé de Wanda Maximoff (et des mutants) ? Comment a été élaboré la grande évasion du Raft - même si cela a abouti à la création des Nouveaux Vengeurs ?Bendis a-t-il vraiment prévu tout ça depuis le début de son run sur la série ou en profite-il aujourd'hui pour tout remonter à la faveur de Secret Invasion ? Le doute est permis, mais le scénariste réussit quand même à nous mener par le bout du nez avec savoir-faire.
Les dessins de Jim Cheung sont toujours aussi raides mais certaines planches sont quand même de toute beauté (comme cette double page sur la transforrmation de la reine).
- Invincible Iron Man 2 : Les 5 cauchemars (2). Je passe mon tour sur ce coup. Matt Fraction n'est vraiment pas à la hauteur des Knauf père et fils. Et Salvador Larroca... Une horreur ! Pourquoi tant de haine ? Quel gâchis !
- Captain America 38 : L'homme qui a acheté l'Amérique (2). En voilà une série qu'elle et vraiment bien ! Fraction devrait la lire... Sharon Carter croit retrouver Steve Rogers vivant dans les labos de Crane Rouge. Le Faucon et Bucky/Cap affrontent des agents de l'A.I.M. dirigés par Arnim Zola.
La vache, que c'est bon ! Ed Brubaker est un sacré scénariste : quelle densité, quel sens du récit, quelle profondeur. Prenez-en de la graine, savourez (d'autant que le bonhomme semble vouloir prendre ses distances avec les comics mainstream...) ! C'est admirable. Réussir à évoquer des figures des 50's sans égarer le lecteur, c'est fort.
Et avec Steve Epting et Mike Perkins aux crayons, en plus, c'est beau. Que demander de plus ? Vite, la suite !
- Fantastic Four 558 : La mort de la femme invisible (1). Le Dr Fatalis surgit dans le Baxter Building pour demander de l'aide aux 4 Fantastiques ! Mais il est aussitôt enlevé par un mystérieux groupe. Que se passe-t-il ?
Millar sait y faire, le bougre, pour nous alpaguer en quelques pages et nous donner l'envie irrésistible d'en savoir plus. Ce nouvel arc démarre sur les chapeaux de roue et je prends le pari qu'il sera bien plus abouti que le précédent.
Bryan Hitch, à présent encré par ses soins et ceux de l'excellent Andrew Currie, se fait pardonner ses récentes et inhabituelles faiblesses : scènes d'action époustouflantes, rythme soutenu, découpage lisible... He's back !
Ah ! Si seulement il n'y avait pas Iron Man, ce serait le sans-faute. Mais ça mérite quand même un A +.



MARVEL HEROES 18 :
- Les Puissants Vengeurs 15 : Secret Invasion - Hank Pym. Ou comment Ant-Man/Giant-Man/Yellowjacket n'est pas celui qu'on croit... Hé, oui, lui aussi est tout vert avec le menton craquelé et les oreilles pointues !
Bendis nous révèle comment le boulet historique des Vengeurs s'est fait piquer sa place par un alien. Vous doutiez du potentiel menaçant de ce loser, vous allez être surpris... Cet épisode est narré avec nervosité et un brin de malice, mais surtout superbement mis en images par le légendaire John Romita Jr. (Filez-lui la série !)
- Les Vengeurs : l'initiative 14 - Notre pire ennemi, c'est nous-mêmes ! Pym est à nouveau en bonne place dans cet épiosde où on retrouve un personnage dont le look est plus inoubliable que lui-même : 3D-Man, le seul à pouvoir repérer les skrulls grâce à sa visière !
Franchement, cette série ne vaut pas grand'chose : pesonnages interchangeables sans charisme, intrigue ficelée par deux scribouillards (le sinistre Dan Slott et le passable Christos Gage), "dessiné" par Stefano Caselli (dont la laideur du travail est d'un remarquable constance)... Typiquement le type de concept prometteur qui aboutit à une énorme déception.
- Hulk 5 : Le fracas du tonnerre. Ou alors, pour les plus lucides, le vacarme de la nullité ! Jeph Loeb se surpasse dans la bêtise absolue avec une prodigieuse vitalité. Comment fait-il ? Je demande un contrôle anti-dopage ! Quant à Ed McGuiness, pauvre homme, il n'a pas grand'chose à dessiner mais il prend beaucoup de place pour le faire. Les frères Bogdanoff devraient se pencher sur cette série...
- Thor 9 : Perspective forcée. Heureusement, J. Michael Straczynski et Olivier Coipel nous réconcilient in extremis avec le beau et le bon comic-book. Quelle merveille que cette production, écrite avec un style enchanteur et dessinée somptueusement ! Ce mois-ci, Balder est au coeur de l'histoire, manipulé par cette petite p... de Loki. La chute est bluffante. L'emballage divin. Encore ! Encore !

Bilan mitigé. Mais soyons indulgents car Romita Jr et Coipel dans la même revue, c'est quand même bath : B +.




ULTIMATE SPIDER-MAN 65 :
- Ultimate Spider-man 123-124 : La guerre des symbiotes (1 & 2). Ici débute un nouvel arc qui, comme son titre l'indique, va signer le retour de Venom (et Carnage)... Donc, de nouveaux gros ennuis pour le tisseur !Dans le premier volet, grâce à une astuce narrative d'un humour noir réjouissant, nous retrouvons Eddie Brock relatant ses déboires existentiels depuis qu'il est devenu l'hôte du monstrueux symbiote... Le tout en bouffant littéralement tous les infortunés auditeurs qui viennent s'asseoir sur le même banc public que lui ! Quelque temps auparavant, Spidey a mis une raclée au Rhino, et parallèlement Silver Sable et sa bande se sont mis sur la piste du symbiote pour le capturer (pour le compte de qui ? Mystère !).
Dans le deuxième volet, Spidey et Venom se retrouvent et s'en mettent plein la tronche alors que Peter, MJ et leur classe sont en visite au musée. Silver Sable s'en mêle. Auparavant, le tisseur a croisé la route de l'énigmatique Beetle, apparemment de mêche avec la Roxxon et peu désireux de se lier à notre héros. Qu'est-ce qui relie tout ce beau monde ? Il va falloir attendre pour le savoir.
Dira-t-on jamais assez les merveilles que réussit Bendis sur cette série ? Il y déploie tout son art du récit, jouant avec le temps, jetant des personnages dans un flux ininterrompu d'action, avec une verve incomparable. Si vous vous demandez à quoi ressemble un auteur inspiré par son sujet, lisez USM !
Quant à Stuart Immonen, depuis son arrivée, c'est un émerveillement permanent. Admirez le génie de cet homme pour découper n'importe quelle séquence afin d'en tirer tout ce qu'elle peut raconter, transcendant le récit pour livrer un véritable feu d'artifices visuel. Il alterne vignettes horizontales, en jouant sur la profondeur de champ, et verticales, pour dynamiser chaque planche avec une maîtrise royale. Une authentique leçon pour quantité de dessinateurs pros ou amateurs !
Jetez-vous dessus, que diable ! C'est un pic, que dis-je c'est un pic, c'est un sommet !

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