jeudi 3 novembre 2022

DARK KNIGHTS OF STEEL #8, de Tom Taylor et Yasmine Putri


Après un hiatus de six mois, Dark Knights of Steel revient ce mois-ci. La saga alternative de Tom Taylor reprend là où elle en était : la guerre entre la maison El d'un côté, et les amazones et la maison Pierce de l'autre, est sur le point d'éclater. Yasmine Putri revient elle aussi dessiner l'histoire (et je l'espère sans plus de fill-in). Un retour explosif.


Alors que les armées des amazones et de la maison Pierce pénétrent dans la forêt voisine de la maison des El, Harley Quinn et le général Waller tentent de négocier la paix. En vain.


Hippolyte laisse partir les deux femmes, au grand dam de Constantine s'apprête à leur lancer un sort. Ivy couvre la fuite de Harley et Waller avant d'être neutralisée par l'Homme Vert.


Mise au courant de l'arrivée des amazones et de la maison Pierce, la reine Lara ordonne à Waller de préparer ses hommes. Mais sa fille Zala et son amie Diana s'interposent entre les deux camps.


Mise à mal par Jacob Pierce, Zala est secourue par sa mère qui accepte la main tendue par Hippolyte pour se rendre. Mais c'est une ruse...

On avait presque oublié Dark Knights of Steel depuis son dernier numéro paru en Juin dernier. Bizarrement, cette mini-série en douze épisodes avait suspendu sa publication au #7. Il faut désormais espérer qu'on pourra la lire sans nouvelle interruption et surtout avec la même artiste, sans fill-in (même si, il faut le reconnaître, les suppléantrs ont été convaincants).

Donc, où en étions-nous ? C'est simple : la maison Pierce, désormais dirigée apr Anissa, scelle une alliance avec les amazones d'Hippolyte pour affronter la maison El, suite à l'assassiinat du roi Jefferson par Zala Jor-El. Depusi toujours considéré comme trop puissante, cette famille venue d'ailleurs et dotée de pouvoirs immenses menace l'équilibre politique des différents royaumes. Par ailleurs, le défunt roi Jor-El a eu un fils illégitime, Bruce, que son fils naturel, Kal-El a laissé pour mort après une dispute sur la guerre à venir. Mais Kal-El a été fait prisonnier par les amazones.

Au moment où débute de huitième chapitre, les armées des amazones et des Pierce avancent vers le château des El. Peut importe les tentatives de Harley Quinn accompagnée de la général Waller pour négocier la paix, ni même l'intervention de Ivy pour couvrir leur fuite, la guerre va éclater. Surtout que pour la provoquer, les amazones et les Pierce sont motivés par l'Homme Vert, dont l'objectif est de les faire s'entretuer.

Tom Taylor est, comme toujours, très à l'aise dans cet univers parallèle, bien plus inspiré à mo,n goût que lorsqu'il anime des séries dans la continuité. Il profite de la libertté qu'on lui accorde et se montre inventif pour redéfinir les personnages dans ce contexte. Surtout le format de la mini-série permet au lecteur d'apprécier pleinement l'histoire en sachant qu'elle aura un début, un milieu, une fin, et que sa progression narrative va crescendo.

Comme Taylor adore ponctuer son récit de scènes chocs qui remettent tout en question, il ne s'en prive pas, mais le fait avec la volonté de surprendre. Le cliffhanger de cet épisode est donc sidérant, d'une violence graphique étonnante. Mais le Black Label permet aussi cela, en tuant des héros importants tout comme il autorise à donner à un individu comme Constantine une rage vengeresse très puissante.

On peut juste regretter que Taylor gâche parfois le potentiel de seconds rôles qu'il a préalablement présentés comme très puissants et qui se font rétamer un peu trop rapidement, un peu trop facilement. Voir Ivy, la fée verte, mordre la poussière aussi vite est frustrant, même si rien ne dit qu'elle est définitivement hors-jeu.

Et puis il reste tout ce que l'épisode ne montre pas, c'est-à-dire la ttroisième colonne de l'intrigue avec Bruce et ses alliés (les Titans), qui vont forcément revenir dans la partie. Tout est en tout cas en place pour un second acte palpitant et spectaculaire.

Enfin, il y a le plaisir de retrouver Yasmine Putri et ses superbes dessins. Certes, à chaque fois qu'elle a été remplacée, la série n'en a pas trop souffert grâce à de bons subsituts. Mais l'artiste en chef de Dark Knights of Steel est un cran au-dessus. Elle a désormais abandonné les couvertures à l'inépuisable Dan Mora pour se concentrer sur le planches intérieures.

On ne peut que souhiater qu'elle réalisera les cinq épisodes qui aboutiront au dénouement de cette histoire après le break qu'à connu le titre car ce qui se passe ce mois-ci et ce qui nous attend promet beaucoup. Putri aura été une révélation dans ce rôle car jusqu'à présent elle était connue pour ses couvertures (magnifiques) et se révèle être une narratrice épatante.

Elle le confirme encore une fois, qu'il s'agisse de mettre en scène un dialogue malicieux entre Oliver Queen et Dinah Lance dans les cachots de la maison El, des palabres de Harley Quinn avec Hippolyte ou bien d'orchestrer des scènes d'acion explosives. De ce point de vue, l'entrée en scène de Ivy est magistrale et donne lieu à des compositions ambitieuses.

Putri sait dessiner tout ce que le script lui demande et sa maîtrise est parfaite. Dans ce cadre, cela donne une plus-value visuelle indéniable. Rien ne lui fait peur, que ce soit la figuration importante (avec les armées des amazones et de Pierce qui se préparent à partir) ou le malaise de Zala à cause d'un sort lancé par Jacob Pierce jusqu'à l'intervention musclée de Lara. Ajoutez-y les couleurs d'Arif Prianto, aux nuances impeccables, et c'est un vrai régal.

Ce mash-up de fantasy et de super-héros est improbable mais la combinaison de l'écriture inspirée de Tom Taylor et de la beauté des dessins de Yasmine Putri en font une lecture divertissante et accomplie.

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