samedi 26 octobre 2019

DIAL H FOR HERO #8, de Sam Humphries, Paulina Galucheau et Joe Quinones


Ce huitième épisode de Dial H for Hero confirme, malheureusement, une baisse notable de régime, comme si avoir prolongé la série au-delà des six numéros initiaux en avait diminué le charme et les qualités. Joe Quinones ne dessine qu'une page, laissant le reste à Paulina Galucheau, qui est loin d'avoir le niveau. Sam Humphries s'amuse beaucoup avec la narration, mais sans faire progresser une intrigue au point mort depuis le #6.


Comment Robby Reed est-il devenu l'Opérateur du Heroverse ? Et d'où vient son adversaire, Mr. Thunderbolt ? La vérité va apparaître en rêve à Miguel qui va découvrir également qu'il existe plusieurs téléphones magiques.



Des cadrans au nombre de quatre, rouge, bleu, jaune et noir. En découvrant le premier, Robby a acquis ses super-pouvoirs et appliqué la justice en affrontant Mister Thunderbolt et son gang de braqueurs de gang - sans rapport avec son futur rival dimensionnel.


Mais tout cela n'a pu lui permettre de sauver son grand-père de la maladie qui devait l'emporter. Robby entreprit de corriger cette injustice en remontant le temps mais traversa les dimensions à la place pour aboutir dans le Heroverse.


Là, il déterra le Y-Dial, le cadran jaune, fondation du Multivers, composé d'une partie lumineuse et d'une autre sombre. Robby ignorait alors qu'en faisant cela il allait se dédoubler pour créer son opposé, Mr. Thunderbolt, dont l'ambition était de donner des pouvoirs à tous et de conquérir le Multivers.


A présent, dans notre dimension, au coeur du "Daily Planet", à Metropolis, Mr. Thunderbolt est en possession des cadrans rouge, bleu et jaune. Miguel, lui, sait où se trouve le noir : dans l'endroit le plus dangereux de l'univers, sur Apokolips !

Après l'épisode du mois dernier qui ressemblait fort à une sorte d'intermède ludique pour permettre aux auteurs de souffler, en montrant quelques citoyens de Metropolis dotés de super-pouvoirs par Mr. Thunderbolt durant une heure (avant que Super Miguel n'y remette de l'ordre), on était en droit d'attendre que l'histoire reprenne son cours.

Il n'en est rien, autant le dire d'emblée. Il devient évident que la décision de DC de transformer une mini-série de six épisodes en une maxi de douze ne faisait pas partie des plans de Sam Humphries, qui a dû remanier sa copie et rallonger la sauce pour ce nouveau format.

Ce nouveau chapitre n'est pas inintéressant, mais, comme le précédent, parfaitement superflu, dans la mesure où il ne raconte rien qu'on n'ait déjà déduit tout seul. La révélation principale - Mr. Thunderbolt est le double de l'Opérateur, donc de Robby Reed, engendré au contact du Y-Dial - fait long feu et, en vérité, n'avait guère besoin d'être explicitée, surtout sur toute la durée d'un épisode.

Cela fait surtout deux numéros qu'on attend que Miguel et Summer affrontent Mr. Thunderbolt, réfugié dans une pièce du "Daily Planet", avec trois des quatre cadrans magiques qui lui permettront de conquérir le Multivers. Un peu long... Même si le cliffhanger promet un détour par Apokolips qui est à même de tonifier une intrigue en panne.

Humphries joue donc sur la narration pour tenter de rendre l'exercice plaisant et son idée est amusante puisqu'on suit les origines de Robby Reed, l'Opérateur, de A à Z, tandis qu'une page sur deux, on lit celles de Mr. Thunderbolt de Z à A (en commençant par la page 20 pour atteindre la page 1 où se déroule la séparation des "jumeaux" du Multivers). C'est ingénieux, mais aussi très artificiel.

Et cette impression est soulignée par la faiblesse du dessin, confié à Paulina Galucheau, puisque Joe Quinones se contente de signer la dernière page. Cette artiste pallie de la comparaison avec le titulaire du poste, son trait est moins assuré, ses personnages moins définis, ses décors plus sommaires. Tout est moins bon, plus amateur. Il est certes dur de trouver un fill-in capable de faire oublier Quinones, mais là, c'est vraiment raté.

Je ne vais pas davantage accabler cet épisode et ceux qui l'ont produit, mais il est évident que Dial H for Hero aurait gagné à sinon rester en six épisodes, en tout cas à ne pas être étendu à douze (une dizaine de numéros aurait plus sage, avec pour Quinones, une pause d'un mois entre le sixième et le septième chapitre).

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