mardi 12 décembre 2017

AMAZING SPIDER-MAN #26, de Dan Slott et Stuart Immonen


Dans le précédent épisode, Spider-Man empêchait in extremis Silver Sable (pourtant présumée morte) d'exécuter un des invités du gala pour la Fondation Oncle Ben à Honk Kong. Mais la mercenaire lui révélait alors que sa cible n'était autre que Norman Osborn... Voyons où Dan Slott et Stuart Immonen vont nous entraîner dans ce nouveau chapitre de l'arc The Osborn identity.


Récupéré par ses sbires, Osborn s'enfuit mais Silver Sable, Spider-Man et Mockingbird le prennent en chasse. Bobbi Morse reçoit alors un appel de Nick Fury qui lui ordonne de se retirer car la Chine ignore sa présence (et donc celle du SHIELD) sur place.


La filature échevelée de Silver Sable et Spider-Man les entraîne dans un piège ourdi par Osborn qui procède à une démonstration de ses nouvelles armes devant une assemblée d'acheteurs, en présence de sa complice la comtesse Karolina Karkov. Un robot géant, le Kingslayer Mark I, est activé pour supprimer les deux intrus.


Cependant, Harry Lyman (ex-Osborn) est assailli d'appels de partenaires commerciaux affolés par la situation car les armes d'Osborn sont fabriqués avec des matériaux de l'entreprise de Peter Parker. Depuis son repaire, Otto Octavius (désormais détenteur d'un nouveau corps cloné) enrage à cause de cette débâcle infligé à l'empire industriel qu'il a contribué à construire (lorsque son esprit habitait le corps de Parker).


Le Kingslayer Mark I neutralisé, et Osborn s'étant éclipsé avec la comtesse, Spider-Man apprend que les armes de son ennemi sont fabriquées en Symkarie, le pays de Silver Sable. Il lui propose d'en libérer les habitants contre la capture d'Osborn. Mais ce choix ne plait pas au SHIELD qui considère qu'en agissant unilatéralement en pays étranger, Spider-Man est désormais, au même titre que l'entreprise de Peter Parker, considéré comme ennemi au même titre que l'Hydra ou l'A.I.M. ...

Ce n''est pas parce que cet épisode renoue avec le format traditionnel (d'une vingtaine de pages) que Dan Slott change ses habitudes : au contraire, il écrit ce deuxième chapitre de son arc narratif en enfonçant le pied sur l'accélérateur.

L'intrigue se développe donc peu, se concentrant sur la course-poursuite spectaculaire dans Honk Kong entre Silver Sable, Spider-Man et Norman Osborn. Stuart Immonen a, là, matière à s'amuser en démontrant son aisance à découper ce genre de morceau de bravoure : il use de doubles pages avec des angles de vue très dynamiques, mettant en valeur aussi bien le décor avec les gratte-ciel de la ville que les acrobaties vertigineuses des personnages.

Pour souligner les conséquences de la situation sur l'histoire, Slott s'en remet à des scènes brèves et parallèles, comme lorsque Harry reçoit les communications des clients du Webware ayant appris que les armes de Osborn ont été conçues avec la technologie développée par Peter Parker ou en montrant fugacement Otto Octavius (dans son nouveau corps) pester après la mauvaise gestion de crise qui menace l'empire qu'il a contribué à édifier. Un examen du nouveau costume d'Octopus permet de relier facilement son alliance avec une organisation criminelle bien connue et préfigure donc de futurs épisodes attachés à la saga globale Secret Empire (ce dont je me serai bien passé...).

Si le scénario ne nous informe pas du comment Silver Sable est en vie alors qu'elle était présumée morte, son rôle redirige le récit et impacte celui de Spider-Man qui en décidant de l'aider à libérer la Symkarie s'attire les foudres du SHIELD et la défection de Mockingbird : ça risque donc de barder !

On est donc dans la droite ligne de ce qu'on pouvait prévoir avec le numéro précédent : beaucoup d'action, un tempo trépidant, peu de psychologie, et des illustrations à couper le souffle. On en sort ravi malgré des lacunes évidentes parce que divertissement est au rendez-vous : pas sûr que ça suffise à en faire une histoire mémorable mais c'est indubitablement efficace.  

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