mercredi 2 août 2017

ALL-NEW GUARDIANS OF THE GALAXY, de Gerry Duggan et Chris Samnee


Juste en passant, j'ai lu All-New Guardians of the Galaxy #5 de Gerry Duggan et (surtout) Chris Samnee. je m'étais contenté des previews des précédents épisodes de ce nouveau volume, sans être convaincu par le dessin (d'Aaron Kuder) et partagé par les antécédents de Duggan. Mais, là, Samnee, je pouvais pas laisser passer, et ça tombe bien parce que ce chapitre fonctionne comme un "one-shot" (au point que Marvel ne l'incluera pas dans le prochain TPB !).
Déjà, quand ça commence avec une page comme ça, c'est bon signe !

Star-Lord sème un membre du Nova Corps après avoir volé quelque chose que lui a réclamé Rocket. En cavale, il s'emploie ensuite à remonter le temps, jusqu'en 1980, afin d'enregistrer une chanson de John Lennon qui manque à sa playlist sur cassettes audio...

Le scénario tient donc sur un timbre-poste et ne plaira pas à tous ceux que hérissent l'interprétation actuelle des Gardiens (en continuant à porter le deuil, tels des veuves corses, du run de DnA - Dan Abnett & Andy Lanning), c'est-à-dire des pirates de l'espace cool et fun. Moi, c'est précisément ce qui m'a séduit dans l'écriture de ces anti-héros, cette vision décalée, parce que sinon les machins cosmiques m'indiffèrent.

Duggan mène son affaire tambour battant et si son argument est dérisoire, il est plaisant.

Mais, donc, le scénariste dispose d'un as dans sa manche puisqu'il a pour le seconder celui qui est sans doute le meilleur dessinateur Marvel actuel, un artiste désormais tellement à l'aise, presque insolemment facile, qu'il est capable d'illuminer n'importe quel script : Chris Samnee.

Et notre homme s'empare de Star-Lord et des figurants qu'il croise avec une telle maestria qu'on a l'impression qu'il dessine en vérité la série depuis un moment : la marque des grands, aussitôt arrivé, et déjà à fond. Il croque Peter Quill comme une canaille, charmeur et puéril. Mais il est aussi à l'aise avec le décorum - ses vaisseaux spatiaux ressemblent aux designs épurés de Toth, ses aliens ont un look grotesque irrésistible (auxquels Duggan donne des dialogues savoureux, mais peu flatteurs sur les humains). Et prenez, au passage, une leçon de découpage : d'une fluidité incomparable, simple et inventif à la fois. Il est vraiment fort, le bougre !

Maintenant, j'attends patiemment le #7, mis en images par un autre cador : Greg Smallwood, centré sur Drax (lui aussi, à prendre en single issue puisque également écarté du TPB !).

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