mardi 14 juillet 2015

Critique 665 : LES GARDIENS DE LA GALAXIE #7 (Juillet 2015)

 LES  GARDIENS DE LA GALAXIE #7 :

- Les Gardiens de la Galaxie #22 : Planète Venom (2) (Brian Michael Bendis / Valerio Schiti, David Lopez) :

Le symbiote Venom a pris possession de Groot et sème la pagaille dans le vaisseau des Gardiens avant de sa faufiler dans les gaines d'aération. L'équipe fouille leur appareil... Pendant ce temps, Captain Marvel découvre qu'une campagne d'affichage incite la galaxie à élire Peter Quill comme prochain président !

Les familiers du run de Brian Bendis sur New Avengers reconnaîtront, avec amusement (ou pas, selon que vous soyez fan du scénariste ou non), la trame qu'il avait déjà exploité dans l'arc Possession (New Avengers, vol. 2, #1-6) : Venom a besoin d'un nouvel hôte et s'en prend à plusieurs des Gardiens de la Galaxie (comme jadis Agamotto attaquait Dr Strange et d'autres héros).
Cette partie qui occupe les 3/4 de l'épisode est pleine d'action, menée sur un rythme infernal et résume bien la tonalité avec laquelle le scénariste écrit la série, comme un divertissement léger et punchy
Bendis plante aussi le décor pour la suite avec la campagne électorale de Peter Quill, menée à son insu : farfelu mais accrocheur. 

Valerio Schiti dessine 15 pages sur les 20 que compte ce chapitre, dans son style si dynamique, avec des personnages très expressifs et un sens de la composition épatant. David Lopez, artiste en charge de la série Captain Marvel (écrite par Kelly Sue DeConnick - dont Panini tarde à publier le deuxième arc), vient le seconder pour cinq planches où figure Carol Danvers, sans que la prestation de l'espagnol ne jure avec celle de l'italien.

Du tout bon.  

- Les Gardiens de la Galaxie / Avengers #1 : Rencontre (1) (Brian Michael Bendis / Arthur Adams) :


Les Gardiens sont poursuivis jusque sur Terre par un vaisseau Chitauri. Ils atterrissent en catastrophe à New York et sont rejoints par les Avengers qui découvrent en même temps qu'eux qui est à la tête de leurs assaillants...

Eniéme déclinaison de la série-mère, Guardians Team-Up (en v.o.) renoue avec une vieille tradition, la rencontre de héros aux univers distincts habituellement. Brian Bendis joue la sécurité en organisant la réunion des Gardiens et des Avengers dans une aventure en deux volets (suite et fin le mois prochain). Le résultat est cependant très décevant, sans nerf, ni humour : c'est le problème de ces spin-off, juste là pour profiter du succès récent d'une franchise.

Les dessins sont fournis par Art Adams, dont je n'ai jamais été fan (et dont la popularité m'a toujours sidéré) : ses planches sont pauvrement découpées, mal encrées (par lui-même), avec des plans inutilement chargés et mal composés. 

On verra si le prochain épisode, dessiné par Stéphane Roux, relève le niveau.  

- Star-Lord #6 : Le Règne du Vortex Noir (1) (Sam Humphries / Paco Medina) :


Peter Quill a arrangé un rendez-vous romantique avec Kitty Pryde par liaison holographique mais en lui cachant que les Bouchers de Mr Knife sont à ses trousses. Il est bientôt capturé par ses adversaires et découvre la véritable identité de leur chef...

Cet épisode, qui précède le crossover Vortex Noir (avec les séries Gardiens de la Galaxie, All-New X-Men, X-Men et Star-Lord), est un peu plus sympa que celui du mois dernier : Sam Humphries propose une construction distrayante avec ce rencard entre Peter Quill et Kitty Pryde qui dégénère. Malgré ça, rien de renversant alors que le titre a un potentiel évident mais mal exploité par un script traité sans personnalité.

Les dessins de Paco Medina sont du niveau habituel de l'artiste : très inégaux - découpage confus, personnages peu expressifs, le tout noyé sous un encrage quelconque et surtout une affreuse colorisation.

Bof.

- Rocket Raccoon #5 : Il était un Groot... (Skottie Young / Skottie Young, Jake Parker) :

Rocket Raccoon laisse le soin à son ami Groot de raconter une de leurs mésaventures passées, "l'histoire de la carte". Pas sûr cependant qu'avec la seule phrase que connaisse l'arbre humanoïde ("Je suis Groot"), tout le monde la comprenne...

Voilà à la fois l'ovni de la revue et sa perle rare : je dois avouer que Skottie Young m'inspire des sentiments partagés (grand talent qui se galvaude avec des variant covers de babys super-héros). Mais je découvre ici ce qu'il fait de la série consacrée à Rocket Raccoon et c'est un régal. Le scénario est d'une réjouissante absurdité, à la fois loufoque et très maîtrisé, avec une vraie prouesse narrative (puisque quasiment basée sur un dialogue unique et répétitif - le fameux "Je suis Groot").

Young dessine seulement trois pages (le prologue et la fin) mais c'est superbe. Et il passe la main pour le reste à Jake Parker, dont le style graphique est très proche du sien, assurant une belle unité esthétique à l'épisode.

Délicieusement déjanté.

- Nova #24 : Vive les cours ! (Gerry Duggan / David Baldeon) :


Toujours aussi navrant, cet épisode m'est tombé des mains : j'ai du mal à croire que Gerry Duggan, qui écrit aussi, plutôt brillamment Hulk (dans la revue "Avengers Now !"), puisse commettre un truc aussi accablant avec Nova (même s'il doit composer avec le crossover Axis, dont le pitch n'est, il est vrai, pas piqué des hannetons).

Les "dessins" de David Baldeon achèvent de décourager le plus courageux des lecteurs.

Bilan : inégal - le pire (Nova) côtoie le meilleur (GOTG et Rocket Raccoon). La revue repose sur un programme fragile, qui aurait beaucoup gagné à ne pas accueillir certains titres au profit d'autres confiés à des hors-séries (comme Captain Marvel) ou la librairie (comme Le Surfeur d'Argent), pour des raisons commerciales bien nébuleuses (un euphémisme chez Panini). 

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