dimanche 8 février 2015

Critique 568 : SPIROU N° 4008 (4 Février 2015)


Deux bonnes nouvelles à la "une" : le retour de Maggy Garrisson, qui a droit à une superbe couverture, et celui d'Imbattable, qui figure sur le bandeau.

J'ai aimé :

- Maggy Garrisson : L'homme qui est entré dans mon lit (1/6). Maggy est une détective privée mais qui ne s'occupe que d'affaires dérisoires. Malgré ça, sa précédente mission lui a permis de mettre la main sur un joli pactole de 15 000 £, dérobé à une flic ripou, et à trouver l'amour avec Alex. Aujourd'hui, elle doit continuer à dissimuler son magot à Sheena, la flic, et elle accepte de mener des recherches sur la soeur d'un client, suspectée d'avoir volé des bijoux appartenant à leur mère...
Inspiré par le cinéma de Mike Leigh et l'époque où il a lui-même résidé en Angleterre, à Londres dans le quartier irlandais de Kilburn, Stéphane Oiry, le dessinateur, a bénéficié des services de Lewis Trondheim pour animer son héroïne.
Le résultat est un régal : une ambiance bien campée, des personnages nuancés, une intrigue qui se met subtilement en place. L'écriture de Trondheim dans ce cadre est très maîtrisée, les dessins de Oiry (avec un découpage s'appuyant sur un usage récurrent du "gaufrier") épatants. 
Tout ça s'annonce très bien.

- Dad. Nob explore le "côté obscur de la force" en pointant une peur enfantine de son héros. Comme toujours, c'est une merveille d'humour, délicatement dosé, et superbement dessinée. Aux dernières nouvelles, un premier album serait prévu pour ce printemps.

- Benoît Brisefer : Le gorille blanc (7/9). Benoît et Biloulou attaquent le camp des braconniers et y retrouvent tonton Placide. 
Enfin, les chemins de Benoît et de son oncle se relient dans cet anté-pénultième épisode, toujours aussi plaisant à lire. Le jeune héros est aussi victime de son incontournable rhume (inévitable après avoir traîné dehors sous la pluie précédemment), ce qui introduit un petit suspense - même si le cliffhanger de la semaine est très convenu.
Le dessin de Garray sert toujours aussi efficacement le récit de Culliford et Parthoens.

- Mélusine. Mélisande est obligée de fuir l'école et Mélusine lui prête main forte : Clarke en profite pour en tirer un gag sympathique, même si depuis quelque temps ce tome peine un peu à rester divertissant.

- Katz. Del et Ian Dairin reviennent en forme, après quelques semaines moins inspirées, pour deux fois deux strips de leur sympathique minou.

- Minions. Alors que la sortie de leur film approche, les créatures de Renaud Collin sont au centre d'un gag savoureux sur les spectateurs bruyants dans les salles de cinéma, bien imaginé par Didier Ah-Koon.

- Capitaine Anchois. Le second du capitaine a une idée astucieuse pour que les pirates ne jurent plus à bord. Trop astucieuse en fait... Floris livre une nouvelle fois un gag réjouissant avec ces flibustiers à la bêtise abyssale.

- Imbattable : Voyage hors saison. Pascal Jousselin est comme son héros : impossible de le battre sur son terrain, avec un récit en trois pages qui joue une fois encore à merveille des ressorts du découpage de la bd. 

- Rob. James et Boris Mirroir continuent à railler les réunions de cosplay, en adressant un clin d'oeil aux fans de DC Comics puis de Star Wars. Bien vu.

- Zizi chauve-souris. L'héroïne de Trondheim et Bianco cherche toujours un moyen de faire déguerpir le nouveau copain de sa mère. Trois strips qui jouent avec brio sur la relation de Suzie et sa mentor (dont les conseils sont peu avisés).

- Le Club des Huns. Attila cherche à recruter de nouveaux guerriers : l'occasion d'apprendre à son scribe comment rédiger une petite annonce des plus sobres et de se remémorer d'anciens compagnons d'armes particulièrement corsés. Dab's confirme tout le bien qu'il faut penser de sa comédie parodique.

- L'Atelier Mastodonte. Lewis Trondheim et Tebo se la jouent roman-photo pour évoquer leur festival d'Angoulême : visuellement, c'est déroutant (même si ce n'est qu'occasionnel), mais les deux gags font mouche, comme d'hab'.

- Tash et Trash. / Khal et Pörth. Deux strips encore une fois d'une parfaite concision.    

En direct de la rédak donne la parole à Alex Lopez, qui revient sur la genèse d'Adeline. La semaine prochaine, le Petit Spirou revient (donc certainement pas de Dad, hélas !).
Les aventures d'un journal revient sur les débuts de Roba, qui se fit remarquer en imitant le style réaliste de Eddy Paape, en le remplaçant sur un épisode des Belles Histoires de l'Oncle Paul en 1951 !

Les abonnés ont droit à un consistant bonus avec un récit extrait d'un album à paraître, 16 pages du Manuel de la jungle, par Nicoby, Joub et Copin : l'histoire est vraiment bien.

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