vendredi 22 août 2014

Critique 497 : SPIROU N° 3984 (20 Août 2014)

Tout d'abord, j'ai dû supprimer un commentaire sur la critique (484) du n° 3982. Je n'aime pas faire ça car j'apprécie que ceux qui lisent ce blog me laisse de petits mots (et je vous encourage à le faire si l'envie vous en prend), je ne suis pas un censeur, chacun a le droit de s'exprimer et donc de ne pas apprécier ce que je raconte. En revanche, je veux que ça se fasse franchement, donc que celui qui a quelque chose à me reprocher le fasse en laissant son nom/pseudo et pas de manière anonyme. J'assume ce que j'écris et je souhaite que tout le monde en fasse autant.

A présent, reprenons le cours normal de notre programme.

La couverture met en avant le retour du Petit Spirou de Tome et Janry : légitime car il s'agit d'une histoire inédite de 7 pages, et étonnante avec ça ! Le Grand Référendum de l'été est également presque fini avec son 6ème projet.


J'ai aimé :

- Le Petit Spirou : On ne gaspille pas ! Le spin-off de Tome et Janry ne m'a pas toujours plu, je dois même avouer que je m'en suis vite détourné, et bien sûr j'aurai préféré que Dupuis laisse les deux auteurs poursuivre leur si brillant run sur Spirou et Fantasio après Machine qui rêve, mais bon.
Toutefois, j'étais curieux de retrouver le Petit Spirou et l'histoire proposée m'a séduit. Tome y manifeste une humeur qui m'a rappelé celle de Franquin envers la société de consommation, mais j'y ai vu aussi un hommage à Little Nemo de Winsor McCay. Janry aussi, ça m'a fait plaisir de revoir ses dessins, le bougre est toujours aussi bon.

- Ernest et Rebecca : La boîte à blagues 2/6. C'est toujours instructif de lire un épisode avec en préambule une interview d'un de ses auteurs, en l'occurrence son scénariste, Guillaume Bianco, qui se montre très honnête sur son rapport avec ses personnages (celui d'Ernest commence à l'encombrer) mais aussi avec la BD en général (savoir composer entre ses influences et son inspiration).
C'est une histoire toujours très efficace, et la narration parallèle entre l'aventure de Rebecca avec son grand-père et celle de sa soeur aînée Coralie avec ses fiancés est très bien menée. Les dessins de Antonio Danela sont exquis, avec un découpage très dynamique.

- Les Tuniques bleues : Les bleus se mettent au vert 5/6. Blutch et Chesterfield rentrent au camp, le dentiste demande au général de respecter sa parole... Cauvin et Lambil arrivent quasiment au terme de leur histoire, qui a eu le mérite d'être conduite sans temps mort. Je me demande comment tout ça va se dénouer. Rien de renversant dans ce récit, au niveau narratif ou visuel, mais ça a fait l'affaire.

- Mélusine. Clarke ne fait pas d'étincelles avec son gag cette semaine, mais ça demeure toujours efficace. C'est une série dont l'humilité est une des meilleures armes.

- Pinpin Reporter. Matthieu Sapin et moi partageons donc la même affection pour Charlotte Le Bon... Le gag, comme toujours "100% basé sur des faits réels", a en effet tout de l'anecdote vécue : du coup, même si c'est très faiblement dessiné, c'est marrant.

- L'Atelier Mastodonte. Mathilde Domecq poursuit la relation de son entrée dans l'atelier sur un malentendu très drôle, surtout vis-à-vis de Frédéric Niffle (le rédac' chef de Spirou). Lewis Trondheim, responsable de la situation, se  fait sarcastique avant d'être dûment châtié (décidément, la série ne l'épargne pas...).

- Pic et Zou. Pic Lelièvre nous enseigne quelques expressions dans le langage des signes. Cela (me) renvoie à la critique récente (493) que j'ai écrite sur Hawkeye #19.

- Tash et Trash. Le strip de cette semaine a des allures d'épilogue, mais il reste très drôle (et finalement, non, ce n'est pas le dernier...). / Kahl et Porth. Ce nouveau strip est prometteur, toujours dans un registre absurde et acide.

- Game Over. Patelin, Midam et Adam tricotent cinq bandes sur l'idée reçue selon laquelle les taureaux n'aiment pas la couleur rouge. Tant pis si c'est faux quand ça donne un bon gag.

- Dad. Le papa créé par Nob a froissé une de ses filles quand elle a appris qu'il avait lu son journal intime. Ses ennuis ne sont pas finis... Toujours aussi bon, aussi fin, aussi drôle, aussi bien mis en image : terminer la lecture de la revue comme ça, c'est idéal. (voir ci-dessous :)

J'ai pas aimé... Le reste, et ça ne bouge pas : Boule et Bill ; Lucky Luke ; Pierre Tombal et Les Psys ; Tamara ; Nelson (même si le dernier strip est rigolo) ; Ralph Azham ; La Petite Lucie. Le vrai souci, c'est que comparés aux autres bandes de la revue, celles-ci semblent faites par de laborieux amateurs.

En Direct de la Rédak vaut surtout la lecture pour l'interview de Tome, qui parle de l'histoire du Petit Spirou et du film à venir (pour lequel il est très enthousiaste). La semaine prochaine, les Minions de Moi, moche et méchant arrivent dans la revue.
Les Aventures d'un Journal revient sur la naissance de Boule et Bill et révèle que Charles Dupuis a été habilement piégé par Yvan Delporte pour publier la série de Roba.
Le Grand Référendum de l'été : Uchronies débiles. Ce n'est pas le projet le plus alléchant du duo Salma-Léturgie (même si le dessinateur est toujours aussi inspiré). Plus qu'un teaser avant la fin du concours.
Cartes Blanches : Une histoire vraie. James a écrit un gentil petit gag pour Fabrice Erre qui mérite visiblement bien son titre.

C'est le dernier numéro que j'achète en kiosque puisque, m'étant abonné il y a deux semaines, je recevrai directement le prochain dans ma boîte aux lettres (je l'ai même déjà reçu, 5 jours avant qu'il soit dispo chez le marchand de journaux !).

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