- Thor 1 : Le germe cosmique (1). L'Arbre-Monde d'Asgard, Yggdrasil, a souffert de la chute de la cité des dieux nordiques et Odin envoie Thor et Sif explorer ses racines pour en ramener la graine capable de le soigner. Mais durant la mission, Thor est blessé...
Cependant, le Silver Surfer s'emploie à trouver de nouveaux mondes morts pour apaiser l'appétit de Galactus...
Matt Fraction relance la série Thor (rebaptisée pour l'occasion The Mighty Thor) et fait équipe avec Olivier Coipel, de retour sur le personnage qu'il a si brillamment servi durant le run de J. Michael Straczynski (en 2007).
Néanmoins, comme aux Etats-Unis, la publication démarre en France en plein milieu de la saga Fear Itself, puisant abondamment dans le folklore asgardien, alors même que l'histoire se déroule avant l'event !
Comme tout épisode introductif, qui plus est raconté par un auteur adepte de la narration décompressée, ce premier épisode est à la fois prometteur (les retrouvailles entre le Silver Surfer, Galactus, d'un côté, et Thor, de l'autre, sont évidentes) et frustrant (la situation est tout juste exposée). Fraction, fidèle à lui-même, avance lentement ses pions, mais soyons indulgents et attendons de voir comment cela va évoluer.
Coipel livre une copie honnête, mais sans plus. Se réserve-t-il lui aussi pour la suite ? Quoiqu'il en soit, le script ne lui donne pas non plus de quoi exprimer son formidable talent, avec une longue séquence dans les profondeurs de l'Arbre-Monde, sans décors. Thor, Sif et Loki sont camouflés dans des armures, ce qui ne permet pas non plus de jouer sur les expressions ou la gestuelle.
En revanche, lorsqu'il croque les habitants de Broxton, et notamment le prêtre qui réveille leurs craintes religieuses avec le voisinage d'Asgard, son art pour donner des trognes à ces petites gens reste savoureux.
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- Captain America 1 : A l'origine + Rêveurs américains (1). Steve Rogers se rend en compagnie de Nick Fury, Dum Dum Dugan et Sharon Carter à l'enterrement de la tante de cette dernière. Mais la cérémonie est troublée par l'agression d'un ancien partenaire de Captain America durant la 2ème guerre mondiale...
Là encore, la série est relancée et renumérotée - mais cette fois, l'action se situe chronologiquement après Fear Itself (ce qui suffit amplement à indiquer ce qui va arriver à Bucky Barnes durant la saga) !
Ed Brubaker reste aux manettes et continue à écrire le titre dans la veine de ce qu'il fait depuis le début de son run, en explorant le passé de son héros. L'air est connu, rebattu même, mais il est si bien joué que cela reste agrèable. Qui plus est, cet arc démarre sur les chapeaux de roue, avec une intrigue accrocheuse et de l'action, donc difficile de se plaindre.
Steve McNiven, qui n'avait plus réalisé de planches pour Marvel depuis Wolverine : Old Man Logan, dessine pour la première fois Cap et, après un prologue d'une page signée Travis Charest (toujours aussi rare, mais toujours aussi beau), produit des intérieurs de toute beauté (en particulier quand il représente Sharon Carter).
Comme Coipel sur Thor (et Cheung sur Les Jeunes Vengeurs), l'encrage est assuré par Mark Moralés et les couleurs par Justin Ponsor, ce qui donne une agrèable cohérence esthétique à la revue.
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- Les Jeunes Vengeurs 1 : Le retour + La croisade des enfants (1). Après être intervenus contre des terroristes, l'équipe doit faire bloc autour de Wiccan, son magicien, qui a utilisé ses pouvoirs d'une façon similaire à celui de la Sorcière Rouge. Or depuis les évènements d'House of M, Wanda Maximoff est introuvable et les Vengeurs sont sur les dents...
La nouvelle série des Jeunes Vengeurs est devenue un vrai serpent de mer depuis son démarrage : en effet, ce premier épisode date d'Octobre 2010 ! Sans compter que cette histoire, Children's Crusade, comptera 9 chapitres et le #8 sortira seulement ce mois-ci aux Etats-Unis !
Allan Heinberg embarque donc ses héros dans une intrigue articulée autour de Wiccan et Speed, qui sont peut-être les enfants de la Sorcière Rouge : l'épisode est dense, pose pas mal de questions (et promet des réponses), avec un invité de taille à la fin. Tout ça est très prometteur, même si, finalement, personne ne sait à quoi ça va aboutir.
Jim Cheung est lui aussi fidèle au poste : ses pages sont très belles, mais son trait (parfois comparé à celui de Coipel) est toujours aussi raide et ses personnages aussi mono-expressifs (sans parler du fait qu'ils se ressemblent tous, quels que soient leur âge ou leur sexe !). Ce n'est pas mauvais, mais c'est plus beau que dynamique.
Le retour est un sympathique prologue, écrit par Jim McCann et joliment dessiné par Chris Samnee. Le comble est que ces 12 pages sont plus animées que l'épisode de Heinberg et Cheung !
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- La Chose : Tout va changer bientôt (au lit). Ce bouche-trou de neuf pages, écrit par Roberto Aguirre-Sacasa et illustré par Sara Pichelli (en petite forme), revient sur l'intégration de Ben Grimm dans l'équipe des Nouveaux Vengeurs et l'annonce aux trois autres Fantastiques. Tout ça ne mange pas de pain, mais reste dispensable.
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Bilan : un bon premier numéro, avec trois séries de belle facture. Reste à savoir comment ce sommaire va tenir en attendant l'arrivée programmée de la série Avengers assemble (par Bendis et Bagley) au second trimestre 2012.
Marvel Heroes 12 :- Les Vengeurs 14 : Fear Itself (2). Un des marteaux invoqués par le Serpent s'est écrasé dans Yancy Street, d'où est originaire la Chose qui, en s'en emparant, est devenu un des Dignes du dieu de la peur asgardien. Pour l'affronter, le Hulk Rouge est envoyé sur place : de quoi le tester pour savoir s'il mérite d'être un Vengeur...
Comme le mois dernier, pour cet épisode annexé à la saga Fear Itself, Brian Bendis articule son récit sur une série de témoignages où plusieurs personnages s'interrogent à la fois sur ce qui les effraie le plus dans leur mission de héros et sur le rôle que doit tenir le Hulk Rouge. Pour illustrer leurs points de vue, nous voyons ce dernier se battre, avec courage mais sans véritable espoir, contre la Chose devenu un des Dignes du Serpent.
Le procédé est malin et le combat qui ponctue les témoignages est véritablement un duel entre deux colosses, dont l'opposition crée des dégâts considérables (la tour des Vengeurs est ainsi détruite). Bendis fait preuve de son habituelle science du dialogue pour que jamais on ne s'ennuie et le dénouement donne la mesure de la menace.
John Romita Jr revient dessiner la série et donne à ses planches toute la puissance qu'on attend d'un artiste comme lui, expert dans ce genre d'exercice, digne héritier de Kirby. Qu'importe dès lors s'il est moins bon quand il aligne des portraits sans grande variété dans les expressions ou la morphologie, son choc des titans possède une vraie intensité.
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- L'Académie des Vengeurs 10-11 : En quête de rédemption - En grandissant. Pas de critique pour ces deux épisodes qui me sont tombés des mains. Pourtant louée par de nombreux fans, cette série ne m'a jamais accroché, sans doute parce que ses héros n'ont pas d'intérêt pour moi et donc je me moque de ce qui peut leur arriver.
Et comme les dessins sont assurés par Sean Chen et Tom Raney, que je ne porte pas dans mon coeur, inutile d'insister.
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- Loki (2) : Voyage vers l'inconnu (2). Les asgardiens, sur ordre d'Odin, ont déserté la Terre et s'échinent à construire des armes pour combattre le Serpent. Cependant, le jeune Loki cherche à en savoir plus sur le Serpent et, une fois informé, décide d'agir de son côté en domptant le loup de Hel...
Journey into Mystery continue de creuser de son côté les à-côtés de Fear Itself avec une réussite enthousiasmante : ce nouvel épisode est aussi réussi que le précédent et Kieron Gillen parvient à animer son Loki rajeuni avec brio. Il ne se passe pourtant pas grand'chose mais il se dégage de cette histoire une ambiance très intriguante.
Doug Braithwaite et Ulises Arreola (aux couleurs) signent des planches superbes qui ajoutent au bonheur de la lecture.
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Bilan : partagé mais positif - Avengers et JiM sont suffisamment accomplis (en particulier le 2ème titre) pour faire passer le fait que le sommaire doit supporter deux épisodes d'Avengers Academy.
Marvel Icons 12 :- Iron Man 504-505 : Fear Itself (1-2). Un des marteaux asgardiens invoqués par le Serpent tombe donc sur Paris et la Gargouille Grise s'en empare, devenant un des Dignes. Iron Man se rend sur place et affronte la créature qui pétrifie toute la population. La bataille est terrible et Detroit Steel qui s'en mêle va le payer cher...
Annexé à la saga Fear Itself, cet épisode est contre toute attente plutôt agrèable à lire, Matt Fraction ayant, une fois n'est pas coûtume, privilégié l'action en la délocalisant dans notre capitale.
Malheureusement, les efforts de Fraction sont ruinés par les dessins de Salvador Larroca qui échoue lamentablement à rendre l'effet de la pierre (ce qui est quand même gênant quand on anime un super-vilain comme la Gargouille Grise) et dont le découpage est calamiteux (rarement scènes d'action ont été aussi mollâssonnes, avec des enchaînements de vignettes affreusement mal conçus). C'est accablant : quand cette série commence à relever le nez, elle est plombée par une mise en images déplorable.
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- Les Nouveaux Vengeurs 13 : Infinité (5). Grâce aux informations soutirées à un agent du HAMMER qu'ils ont capturés, les Nouveaux Vengeurs remontent la piste de Superia et espèrent en profiter pour découvrir la nature de ses travaux scientifiques... Dont l'origine remonte à l'opération menée par les Vengeurs réunis par Nick Fury en 1959.
Le fin mot de l'intrigue est enfin révèlé et on apprend donc que la formule soutirée à Crâne Rouge dans les années 50 par Nick Fury est aujourd'hui dans les mains de Superia. En la récupérant, les New Avengers ont un moyen de sauver Mockingbird, sans savoir s'il y aura des effets secondaires (autre que la longévité dont a profité Nick Fury).
Cet arc n'est cependant pas sauvé, lui, par ce dénouement et demeurera comme un des plus ratés du run de Brian Bendis, une histoire pour rien - ou pas grand'chose en tout cas. Maintenant la série va devoir composer avec Fear Itself, tout en annonçant un retour de Norman Osborn, mais il serait étonnant que son scénariste ne se resaisisse pas.
Howard Chaykin ne sagouine que quatre planches, et son passage sur le titre est terminé, à mon grand soulagement. Mike Deodato, sans être en grande forme, s'en tire bien et va désormais pleinement s'installer sur la série (jusqu'au départ - annoncé - de Bendis certainement).
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- La Fondation du Futur 1 : Le Club. La mort de Johnny Storm a inspiré au reste du groupe une reformation complète et inattendue puisqu'il accueille désormais le père de Red Richards, les éléves de la Fondation du Futur, mais également Spider-Man... Et un invité spécial. Entretemps, le Sorcier est libéré par des agents de l'AIM.
Jonathan Hickman lance donc une nouvelle série après avoir conclu celle, historique, des 4 Fantastiques avec la mort de la Torche Humaine. Sa Fondation est donc plus qu'une simple équipe, une famille élargie, dont les vrais directeurs semblent davantage être Valeria et Nathaniel Richards. La dynamique du titre en est nettement altéré et ce premier épisode réserve au moins deux bonnes surprises, avec un peu d'action (pas trop non plus : Hickman étant dans ce domaine aussi inspiré que Fraction) et une recrue surprenante (non, ce n'est pas Spider-Man - dont la surexploitation devient franchement ridicule, même si sa présence ici n'est pas infondée au regard de ses antécédents avec les FF).
On va voir ce que ça donne, mais c'est plutôt alléchant.
Steve Epting, qui avait déjà illustré les derniers épisodes des 4F, devient donc l'artiste titulaire de cette nouvelle série et livre des planches magnifiques : ses compositions sont soignées, son trait élégant (co-encré par lui et Rick Magyar, colorisé par Paul Mounts), ses personnages déjà bien en main (Jane est superbe, la Chose excellement traitée, les enfants parfaitement maîtrisés).
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Bilan : un numéro inégal mais honnête - dommage que graphiquement Iron Man reste à la ramasse, mais New Avengers va rebondir à faveur de Fear Itself le mois prochain, et la nouvelle série, FF, est accrocheuse.
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