vendredi 2 août 2019

PUNK MAMBO #4, de Cullen Bunn et Adam Gorham


Elle aura été vraiment bien, cette mini Punk Mambo ! Elle n'est pas encore tout à fait terminée (encore un épisode le mois prochain), mais on voit mal comment, à ce stade, Cullen Bunn et Adam Gorham pourraient rater leur sortie. Cet épisode est un peu en mode pause, mais le dénouement s'annonce spectaculaire.


Parce qu'il a laissé fuir Punk Mambo après l'avoir passée à tabac, Azaire Aguilliard reçoit les reproches de son grand prêtre pour qui la jeune femme représente une menace sérieuse.


Cependant, Punk Mambo panse ses blessures dans une chambre de motel où elle s'est réfugiée avec Josef, dont la congrégation vaudou a été massacrée par l'oncle Gunnysack. Il leur faut préparer la suite du combat.


Et cela passe par l'invocation d'un sort de guérison. Ils partagent leurs forces, la base même de leurs arts occultes, et finissent par coucher ensemble. Cela ne passe pas inaperçu pour l'ennemi...


... Mais cela fait partie du plan de Punk Mambo qui attire ainsi le grand prêtre de Aguilliard et ses tontons macoutes dans sa chambre de motel. Elle livre les tueurs à des démons pendant que Josef coince le prêtre.


Celui-ci, bravache, tente de dissimuler sa peur en affirmant qu'il ne parlera pas de ce que prépare Aguilliard. Mais Punk Mambo sonde son esprit et voit que son adversaire a entamé un rituel pour s'emparer des pouvoirs des dieux vaudous...

Le format de la mini-série est, parait-il, peu vendeur, ce qui justifierait que les gros éditeurs n'y aient pas davantage recours. Pourtant, actuellement, Marvel comme DC y reviennent (tout comme ils le font avec des anthologies comme Marvel Team-up ou Batman : Secret Files). Valiant, lui, s'en sert autrement, plus efficacement aussi.

L'exemple actuel de Punk Mambo est un modèle du genre. L'héroïne est apparue dans une série-phare de l'éditeur (Shadowman) et évoque irrésistiblement Hellblazer, avec John Constantine (qui fut un des anti-héros émblématiques de feu le label Vertigo). Pour l'exploiter sans miser trop gros dessus, quoi de mieux que cinq épisodes et une histoire complète ?

Idem pour les auteurs. Valiant récupère en quelque sorte une plume aguerrie en la personne de Cullen Bunn (qui a travaillé pour tout le monde, d'Oni Press à Marvel en passant par DC et Dark Horse) : il adore les récits horrifiques et fantastiques, où il est plus à son avantage qu'avec du super-héros classique.

Bunn a imaginé une intrigue simple mais très efficace qui, à une étape de la fin, peut se permettre de marquer un temps pour mieux préparer un final spectaculaire où Punk Mambo va affronter un type ayant absorbé les pouvoirs de dieux vaudous (rien que ça !). C'est un divertissement décomplexé mais rondement mené, où même une scène cliché comme l'étreinte entre Josef et Punk (qui ont été à couteaux tirés jusque-là) passe.

Pour les dessins, Valiant a aussi fait les poches de Marvel en accueillant Adam Gorham, dont la prestation sur une mini New Mutants (Dead Souls) aurait pourtant dû convaincre C.B. Cebulski de garder le dessinateur.

Avec l'aide de José Villarubia (qui officie aussi sur Killers) aux couleurs, Gorham se lâche visiblement et son plaisir à mettre cette intrigue en images est communicatif. Il ose de belles splash-pages, des découpages inventifs, mais en restant lisible et au service du récit. Ses personnages sont expressifs en diable, sa narration solide (même si les premières planches de l'épisode sont un peu en dessous du reste).

On passe un super moment et nul doute que le 28 Août prochain, on quittera Punk Mambo à regret - ce qui est le signe imparable de la réussite du projet.

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